Une décision consécutive à la victoire de Gustavo Petro à l’élection présidentielle.
Le général Eduardo Zapateiro a présenté sa démission mardi 28 juin, au lendemain de l’annonce faite par Gustavo Petro de son intention de le destituer ainsi que l’ensemble du haut-commandement militaire dès son entrée en fonctions début août.
Réputé pour ses positions ultra-conservatrices, le commandant en chef de l’armée colombienne est opposé à l’accord de paix conclu en 2016 entre le gouvernement et la guérilla marxiste des FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie).
Le général Zapateiro a en outre publiquement critiqué Gustavo Petro durant la campagne électorale qui s’est conclue le 19 juin dernier par la victoire du candidat de gauche, une violation du devoir de réserve lié à ses fonctions qu’a pourtant soutenue le président sortant Iván Duque.
Plus encore que dans d’autres pays d’Amérique latine, l’armée jouit d’un poids économique et d’une influence politique considérables en Colombie en raison du conflit armé interne et multiforme qui la déchire depuis plus de soixante ans.
L’arrivée au pouvoir imminente du premier président de gauche de l’Histoire du pays, ancien guérillero de surcroît, suscite l’inquiétude et les réticences des secteurs les plus conservateurs de la société et des forces armées colombiennes.
Gustavo Petro a manifesté sa volonté de s’appuyer sur la Constitution pour rénover en profondeur une institution dont l’image s’est fortement dégradée du fait des violations des droits humains dont une partie de ses membres s’est rendue responsable.
Le général Eduardo Zapateiro – qui en 2008 avait dirigé l’opération au cours de laquelle le n°2 des FARC Raúl Reyes fut abattu en territoire équatorien – quittera ses fonctions de commandant en chef de l’armée colombienne le 20 juillet prochain.
Gustavo Petro et sa vice-présidente Francia Márquez seront quant à eux officiellement investis le 7 août pour un mandat de quatre ans à la tête de la Colombie.
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