Le maire d’Oiapoque démis de ses fonctions et soupçonné de détournements de fonds

Le maire de la ville brésilienne frontalière Oiapoque, Breno Lima de Almeida, a été démis de ses fonctions vendredi 20 octobre après avoir été arrêté par la police fédérale dans le cadre d’un vaste coup de filet dans une affaire de détournements de fonds publics. Près de 70 policiers ont été mobilisés pour cette opération.

Il est reproché au jeune maire de 27 ans, élu en 2021, d’avoir participé au détournement d’1,5 million de réais – près de 300 000 euros – d’un programme public (Calha Norte) pour des travaux de construction.

Il est également retenu contre lui la détention illégale de munitions puisque six balles de 9mm ont été retrouvées à son domicile lors d’une perquisition. Près de vingt mandats de perquisition à Oiapoque et Macapá ont été exécutés en tout. Dans la foulée, Breno Lima de Almeida a été extradé avec deux autres personnes vers Macapá pour y être auditionné par les enquêteurs selon le média en ligne diarodoamapa.com.

L’enquête a débuté il y a un peu plus d’un an et a révélé des irrégularités présumées dans les accords signés entre la municipalité d’Oiapoque et l’entreprise de construction Uninorte. Des contrats de construction ont été entièrement payés par les fonds fédéraux du programme Calha Norte pour un montant d’environ 1,5 million de réais, sauf que les travaux n’ont jamais été livrés.

Il est reproché au maire d’Oiapoque des délits de corruption active et passive, de détournement de fonds, de blanchiment d’argent et de crime organisé.

Breno Almeida, dont le père Miguel do Posto était également maire d’Oiapoque, est destitué pour six mois de sa fonction de premier élu de la ville frontalière avec la Guyane, tout comme le procureur adjoint municipal, des secrétaires municipaux et d’autres employés. L’édile est remplacé par le « vice-maire » Euclimar Fontineles Lima.

Photo : le maire d’Oiapoque a été arrêté vendredi lors d’un vaste coup de filet de la police fédérale brésilienne qui enquête sur des détournements de fonds publics © Polícia federal