Samedi 04 Mai

Evolution statutaire : finalement, seule la Nouvelle-Calédonie bénéficiera de la prochaine révision de la Constitution

Evolution statutaire : finalement, seule la Nouvelle-Calédonie bénéficiera de la prochaine révision de la Constitution

Vendredi 20 octobre, le président Emmanuel Macron a reçu pour un déjeuner de travail la totalité des présidents et présidentes des collectivités ultramarines ainsi que les parlementaires de ces territoires. Une soixantaine d’élus à qui il a annoncé que la prochaine révision constitutionnelle ne concernera que la Nouvelle-Calédonie. Pour les autres territoires, Corse et Outre-mer, un groupe d’experts sera nommé afin de travailler sur leurs demandes.

Après les déclarations d’Emmanuel Macron début octobre, les collectivités ultramarines pouvaient croire que la réforme constitutionnelle annoncée serait générale, mais ce dernier a bien précisé vendredi que la Nouvelle-Calédonie était un sujet en soi. Tout en entendant les attentes d’évolution institutionnelle dans d’autres territoires, le président Macron a assuré que celles-ci ne seront pas concrétisées « dans le même calendrier que la Nouvelle-Calédonie », dont l’adoption d’un futur statut est fixée, par le chef de l’État, au premier trimestre 2024.

Pour les autres territoires en demande d’évolution statuaire comme la Guyane, le chef de l’État a annoncé le lancement, dès le mois de novembre, d’une « période de consultation avec des experts mandatés » pour « rencontrer l’ensemble des élus, pour faire des propositions territoire par territoire ». Les premiers retours de cette mission sont attendus pour février 2024 d’après le calendrier de travail défini par l’Elysée.

Lors de ce déjeuner, le président de la Collectivité territoriale de Guyane Gabriel Serville est intervenu sur le sujet de l’évolution statuaire. « Ce que j’ai dit c’est que nous avons perdu du temps par rapport aux annonces du 7 septembre 2022. Il y a très peu d’avancées aujourd’hui, mais tout de même un motif de satisfaction avec la nomination des personnalités qualifiées qui va permettre d’engager les échanges avec le gouvernement », racontait-il hier au micro d‘outremer360 à l’issue du déjeuner.

Dans ses propos, le président de la CTG semblait quelque peu frustré par la rencontre. « On a perdu trop de temps et aujourd’hui, nous avons besoin de mettre un gros coup d’accélérateur même si je sens toujours de la frilosité dans l’air« , de la part du gouvernement. « C’est une logique qui est entamée depuis très longtemps. Il s’agit pour nous de porter sur la Guyane un regard d’empathie, comme il [Emmanuel Macron] l’a fait pour la Corse. Il n’y a pas de raison que la République porte un regard de la sorte sur la Corse qui se situe à quelques encablures de Marseille, et pas sur la Guyane qui se situe à 7 000 km. Ce qui est valable pour les Corses, doit aussi l’être pour le territoire guyanais », a-t-il déclaré.

Photo : le député Davy Rimane, le président de l’Association des maires de Guyane Michel-Ange Jérémie et le sénateur Georges Patient aux côtés de la Première ministre et du ministre délégué aux Outre-mer quelques instants avant le déjeuner de travail à l’Elysée vendredi 20 octobre © Twitter Georges Patient

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