Le point presse prévu lundi soir selon le programme officiel de la visite du ministre de l’intérieur en Guyane n’en était pas un. Bernard Cazeneuve a passé son chemin. Aucun des journalistes présents n’a pu lui poser de question de fond

Décidément, l’orchestration des rendez-vous des autorités de l’État avec la presse connaît quelques couacs en Guyane en ce moment.

Ce lundi soir à l’aéroport Félix Éboué était censé se tenir un point presse (voir le programme officiel de la visite du ministre aux Antilles et en Guyane) avec journalistes accrédités au préalable.

D’habitude, ce genre de rendez-vous avec une personnalité débarquant en Guyane se concrétise sereinement, dans une petite salle de l’aéroport Felix Éboué prévue à cet effet et le débat s’instaure.

Rien de tel pour l’arrivée du ministre de l’intérieur Bernad Cazeneuve en provenance des Antilles ce lundi vers 19h30.

Les journalistes ont été priés, dans un premier temps, de l’attendre sagement debout en bas d’un escalier

Là, le ministre s’est arrêté pour un monologue d’une minute truffé de généralités se contentant d’annoncer qu’il… ferait « des annonces demain (…) dans un contexte sécuritaire qui justifie qu’on fasse des efforts notamment en terme de moyens alloués aux forces de l’ordre pour leur permettre de faire face à une situation sécuritaire difficile ».

Le ministre a alors ajouté qu’il annoncerait encore au cours de sa visite en Guyane qui se poursuivra mardi et mercredi « des moyens en personnel, en véhicules, des moyens de protection, la modernisation d’une partie des locaux de la police et de la gendarmerie».

« L’orpaillage, l’administration territoriale, la question de l’asile; il y a beaucoup de sujets. Je les traiterai tous et je n’en laisserai aucun de côté » a-t-il conclu.

Pas dès ce lundi soir en tout cas, puisqu’à la première question de circonstances (voir cet article) de l’auteur de ces lignes sur les « 128 chantiers aurifères illicites répertoriés dans le parc amazonien.. », le ministre a tourné les talons et pris le chemin de la voiture climatisée avec chauffeur qui l’attendait directement sur le tarmac de l’aéroport, après avoir glissé : « j’en parlerai demain ».

Un minimum de journalistes dans le Casa de l’armée

Sauf que demain, lors de la matinée dédiée à « l’orpaillage », le nombre de journalistes ayant trouvé place dans le Casa militaire qui se rendra dans le sud-ouest guyanais a été limité à deux (Guyane 1ère et ATV).

Lorsque l’auteur de ces lignes s’est autorisé à demander mercredi dernier s’il y avait une place dans le Casa pour un journaliste à double casquette AFP/Guyaweb, il lui a été répondu deux jours et demi plus tard par la responsable du service de la communication à la préfecture que : « la conseillère communication et presse qui se trouve actuellement en Martinique avec le ministre vient de me répondre qu’il n’y aura pas de place supplémentaire pour les médias dans le CASA ». 

Caramba, encore raté !

FF