Le projet de Constitution qu’elle a rédigé sera soumis à référendum début septembre.
La Convention chargée d’élaborer un nouveau texte constitutionnel devant remplacer l’actuelle Constitution promulguée en 1980 par le régime militaire d’Augusto Pinochet a terminé ses travaux et a été dissoute ce lundi 4 juillet.
Cette Convention constituante avait été élue en juin 2021 à la suite du référendum d’octobre 2020 au cours duquel près de 80 % des suffrages s’étaient exprimés en faveur du « oui » au changement de Constitution.
La Convention était dominée par les partis de gauche et des personnalités indépendantes issues de la mobilisation populaire massive d’octobre 2019 durant laquelle des millions de Chiliens membres des classes moyennes et populaires avaient exigé des réformes profondes.
Elle était paritaire – 77 hommes, 77 femmes – et accordait une place spécifique aux peuples autochtones qui forment 12 % de la population du pays et auxquels 17 sièges avaient été réservés.
Le projet de Constitution rédigé par la Convention déclare que le Chili est un « Etat social et démocratique de droit (…), plurinational, interculturel, régional et écologique » et il le constitue comme une « République solidaire » dont la « démocratie est inclusive et paritaire ».
Ce projet qui crée de nombreux droits sociaux et instaure de nouvelles modalités de démocratie directe ainsi qu’une large décentralisation est d’ores et déjà très critiqué par de larges secteurs de l’opinion publique et par les formations politiques de droite.
Le président de gauche Gabriel Boric élu en novembre 2021 a convoqué un référendum pour le 4 septembre prochain par lequel 15 millions de citoyens devront dire s’ils approuvent ou non le projet de Constitution politique de la République du Chili.
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