Samedi 18 Mai

L’ONU planche sur l’envoi d’une force internationale en Haïti

L’ONU planche sur l’envoi d’une force internationale en Haïti

Réclamée depuis plus d’un an par le Premier ministre haïtien Ariel Henry, les contours d’une force internationale de police pour aider Haïti à lutter contre les gangs, qui gangrènent le pays et sa capitale Port-au-Prince en particulier, commencent à se dessiner.

Les Etats-Unis ont annoncé, vendredi 22 septembre, que plusieurs pays entendaient contribuer sous la houlette du Kenya à cette force. Mais sa mise en place prendra sans doute quelques mois encore, sans oublier un délai supplémentaire pour son déploiement effectif.

La mission aura pour objectif « d’apporter un soutien opérationnel à la police, d’assurer la sécurité d’installations critiques et des voies de circulation et de renforcer la police à long terme« .

Un vote est attendu sous peu à l’ONU, peut-être cette semaine, pour que le Conseil de sécurité valide et donne son feu vert à cette mission internationale, même si elle ne se ferait pas sous drapeau onusien.

Dix à douze pays auraient fait des offres concrètes pour cette mission de soutien sécuritaire à la police en Haïti, dont la Jamaïque, les Bahamas et Antigua-et-Barbuda. Le Kenya, qui s’est porté volontaire pour diriger la force, a proposé de fournir 1 000 membres de forces de sécurité.

Les Etats-Unis entendent fournir un important soutien logistique – transport aérien, communications, logement, médical – mais pas de forces de sécurité au sol a priori. Le secrétaire d’Etat a également annoncé que le gouvernement de Joe Biden allait demander au Congrès 100 millions de dollars pour financer cette mission.

Depuis le début de l’année, les gangs ont fait plus de 2 400 morts en Haïti, selon l’ONU. Une violence que les forces de sécurité du pays ne sont pas en mesure d’endiguer. A tel point que des groupes d’autodéfense se sont créés parmi la population pour pallier les absences de l’Etat, faisant croître un peu plus la violence dans ce pays pauvre et instable politiquement depuis l’assassinat de son président Jovenel Moïse en juillet 2021.

Depuis près d’un an, le Premier ministre par intérim Ariel Henry, qui n’a toujours pas pu organiser d’élections au vu de l’instabilité sécuritaire, réclame l’envoi d’une telle force. Mais la communauté internationale, échaudée par les expériences passées et les risques de se retrouver piégée dans un bourbier meurtrier, peine à se mobiliser. En juillet, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’était brièvement rendu dans le pays.

Photo : plusieurs ONG et agences, notamment onusiennes, réclament également l’envoi d’une force internationale de sécurité en Haïti depuis de nombreux mois © Unicef

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1 commentaires

  • micafleur
    25 septembre 2023

    ^Bien avant l’assassinat du Président Jovenel j’avais écrit un commentaire sur les actions des gangs et que pour éradiquer ce fléau,une intervention militaire venue d’ailleurs aurait peut-être ralenti la domination des gangs. Ouaille, une réponse cinglante Haïti ne sera jamais sous une domination,la Première République Noire et j’en passe, comme la Guyane dirigée par la France.Franchement sur le facebook une telle réponse prouvait que cet internaute ne vivait pas en Haïti donc pas menacé par les gangs. Depuis la situation a empiré et c’est le Premier Ministre d’Haïti qui réclame l’aide internationale,j’espère que cet internaute écoute les informations.Depuis quand il s’agit d’Haïti je ne commente plus sur les réseaux sociaux trop compliqué.

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