« Un plan de redressement » pour la CCEG
Le déficit continue de se creuser à la communauté de communes de l’Est guyanais. Il est annoncé à 1,7 M€ en fin d’année par la chambre régionale des comptes. La chambre s’alarme du coût de la gestion des déchets dans l’Est et dresse un bilan comptable et politique erratiques. Ce qui n’est pas flatteur pour le président, Georges Elfort, lequel s’est pourtant fermement battu pour s’asseoir sur le siège après les élections de 2014. L’avis du 28 novembre 2016 portant sur la Communauté de communes de l’Est guyanais (CCEG) relève un fonctionnement grippé dans l’est du pays. Les erreurs comptables,…
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4 commentaires
C’est clair que la gestion à l’Est tient du n’importe quoi, mais c’est clair aussi que la taxe sur les ordures ménagères ne pourra jamais combler le coût astronomique du traitement pour de si petites et si vastes communes. Il faut augmenter la fiscalité, certes, mais la CRC devrait aussi pointer du doigt l’état qui fait des lois non applicables et n’aide pas les communes à les mettre en œuvre (idem pour la CCOG), mais les plombe au contraire.
Il me semble aussi qu’il y a un gros turn-over à la CCEG : à la fois ça doit être le bazar, mais aussi peu de cadres sont motivés pour aller s’enterrer à St Georges, ce qui pourrait expliquer des rémunérations élevées ? Déjà ce n’est pas très facile dans l’Ouest, alors qu’il y a une vraie vie culturelle !
Reste à ce sujet une question : Est-ce que les fonctionnaires de la CRC ont un salaire qui n’a rien à envier à ceux de la CCEG ?
Je suis toujours stupéfait en lisant les recommandations de la CRC qui ,face à un déficit dans une zone économiquement sous-développée, réclame une réduction des dépenses et une augmentation des recettes locales ( les impôts koi !) sans contributions extérieures …Alors que durant tout l’exercice comptable une collectivité a la » bride sur le cou » ,ce n’est que l’année N+1 que le Préfet peut se réveiller pour « réprimander les mauvais élèves ». Combien d’années d’études pour être magistrat financier et pondre aussi facilement du « yaka, faut kon » ? C’est à croire que les règles du contrôle budgétaire des collectivités par les Services de l’Etat ont été faites juste pour se donner bonne conscience, mais pas pour servir de garde-fou et éviter les dérapages. Vous voulez mettre cette collectivité sous « plan de redressement » ? OK, mais venez aussi mettre les « mains dans le cambouis » des finances locales pour garantir le suivi et la réussite de celui-ci. Non ? les bureaux de Guadeloupe sont plus confortables ? …L’Etat se désengage de plus en plus des finances publiques locales ultra-marines, tandis que ses sbires ont la prétention d’appliquer des règlements « à la lettre », alors que la puissance publique s’est auto-exonérée de toute taxation de son foncier privé. Donc, aucun exemple public vertueux à présenter en modèle.
Les deux commentaires plus haut sont symptomatiques de notre mal …
« C’est la faute à l’Etat et aux fonctionnaires ! » : pourtant l’article fait état de la « mauvaise gestion » de la part de l’équipe de la CCEG… et qui le remettrai en doute ?
C’est drôle de voir que l’on fini par reprocher à l’Etat de mettre son nez trop tard dans les affaires des collectivités. Cela aurait pu être « trop tôt » aussi non ? Oui, il faut surement laisser se planter, nos édiles, leur laisser un peu de crédit et puis dire stop, ce que l’Etat ne fait qu’avec trop de timidité dans un contexte ou nous lui reprocherions si facilement son colonialisme / paternalisme.
Non, assumons un peu, il faut bien reconnaître qu’on se traîne quelques élus (doux euphémisme) peu soucieux de l’argent public (bis).
Quels administrés vont se soulever contre leurs maires qui les soignent si bien fiscalement , voir les emploient simplement ?
In fine, l’Etat coupable c’est si pratique. C’est notre mal parce que cela nous empêche de nous prendre en main, d’être crédible quand on négocie pour des compensations de notre « déficit structurel » au combien de fois invoqué….
Courage à nous et merci à Guyaweb de contribuer à faire un peu de lumière sur nos démons.
Ces 3 commentaires reflètent tout à fait mon opinion. Cependant si je peux me permettent de les compléter, je pense aussi qu’il est inacceptable de constater le manque de rigueur concernant la justification des écritures comptables.
Ce manque laisse aussi à supposer des manquements qui arrangent tout le monde , voire des dérives. Et ca c’est bien le reflet d’attitudes qui laissent à penser qu’au delà des difficultés structurelles, ces élus ne font guère de cas de l’argent public, et s’arrangent à leurs sauces.