Vendredi 26 Avril

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8 questions à Lenaïck Adam

8 questions à Lenaïck Adam

Pour cette législative partielle qui se jouera les 4 et 11 mars, Guyaweb a adressé une série de 8 questions écrites aux 8 candidats. Leurs réponses sont publiées sans aucune modification et par ordre d’arrivée.

Lenaïck Adam a été élu député en juin 2017 mais son élection a été invalidée par le Conseil Constitutionnel en raison de l’absence d’assesseurs dans deux bureaux de vote de Maripasoula.

Lenaïck Adam se présente à l’élection législative partielle de mars 2018 avec le soutien de la République En Marche et celui de Guyane Rassemblement, le parti de l’équipe majoritaire de la Collectivité Territoriale de Guyane présidée par Rodolphe Alexandre.

1/ Quel regard portez-vous sur les dix années de mandature de Chantal Berthelot ?

Il ne m’appartient pas de juger le travail des autres. Surtout en ce qui concerne une personnalité comme Chantal Bertholot pour qui j’ai beaucoup de respect. C’est au peuple Guyanais qu’elle a représenté que revient ce rôle. Moi je suis candidat à une élection et ma force, c’est l’unité.

Je considère, pour avoir été député pendant 6 mois, que les attentes des Guyanais sont grandes et toutes aussi importantes les unes que les autres. C’est une tâche sérieuse que de porter la voix d’une population. Et quand on sait que la Guyane, territoire d’une France qui est la 4ème Puissance mondiale, est confrontée depuis des lustres à un sous-développement et à des inégalités inacceptables par rapport à d’autres territoires français de la métropole ou d’ailleurs, cela donne à mesurer l’ampleur des efforts à fournir.

Je voudrais qu’il soit clair que ce n’est pas le travail d’une seule personne, fusse-t-elle Bertholot, Adam ou un autre. Les Guyanais doivent être unis pour faire avancer leur territoire. Durant le petit temps que j’ai passé à l’Assemblée Nationale, ce que j’ai compris, c’est que le fait d’appartenir à la majorité m’a permis de pousser des portes.

Les résultats que j’ai obtenus et qui sont considérables pour un temps aussi court, sont dus au fait que mon camp politique, et principalement le président de la république, a été solidaire avec moi. D’où l’écoute effective dont j’ai bénéficié auprès de tout ce monde. Et c’est peut-être ce qui a manqué à beaucoup de représentants du peuple guyanais. C’est a priori ce qui manquera à d’autres qui sont mes adversaires aujourd’hui. Et les Guyanais qui votent dans la deuxième circonscription doivent comprendre cela. Ce n’est pas tout d’être représenté à l’Assemblée Nationale, il faut encore que cette représentation soit utile, serve réellement les intérêts des Guyanais et obtienne des résultats. C’est là tout ma différence avec les autres.

2/ Comment allez-vous travailler avec le député de la 1ère circonscription en Guyane et à Paris ?

Les députés représentent la Guyane et les Guyanais, pas tout simplement leurs camps politiques, ou les électeurs de leurs circonscriptions. J’ai démontré ma très grande ouverture d’esprit en allant vers les acteurs sociaux qui constituent les forces vives de la Guyane. C’est cela ma vision de la représentation des Guyanais et, peut-être même, de la légitimité d’être celui qui porte la voix des Guyanais auprès des instances de la république.

Monsieur Serville est un représentant du peuple de Guyane à l’Assemblée Nationale. SI je suis député, nous aurons un même combat, même si lui le mène dans le camp adverse au mien. Et j’estime que tout ce qu’il portera comme aspiration de ceux qui l’ont élu ne sera pas uniquement les attentes du peuple de sa circonscription, mais de l’ensemble des Guyanais. À ce moment-là, je ne vois aucun inconvénient à faire en sorte qu’il bénéficie de la même écoute qui a pu être la mienne. Parce qu’avant tout, c’est ce qui bénéficie au peuple de Guyane qui est important.

3/ Quels sont vos soutiens politiques et comment financez-vous votre campagne électorale ?

Je n’ai pas de soutiens politiques secrets. Les Guyanais ont pu voir tout au long de mes rencontres avec les populations qui sont mes soutiens. Ma campagne est soutenue et fiancée par les Guyanais. Il n’y a aucun mystère à ce sujet. Je vous invite à être attentifs au bilan que je publierai de mon compte de campagne. Et je peux déjà vous dire qu’il sera dans la stricte légalité.

4/ Dans quel groupe et dans laquelle des huit commissions de l’Assemblée Nationale siègerez-vous ?

La question, pour ce qui me concerne, ne se pose pas. J’appartiens à la majorité qui, aujourd’hui, est aux affaires. Je ne vois pas dans quel autre groupe je siégerais. Je veux juste ajouter que c’est une majorité qui est volontaire pour travailler à faire avancer la Guyane. Le président Emmanuel Macron, comme le gouvernement de la république, font de la Guyane une priorité dans des questions diverses. Christian Castaner qui est venu en Guyane pour m’apporter le soutien personnel du président de la république et celui de l’ensemble de sa majorité, veut travailler avec moi à l’avancement de la Guyane. C’est une réalité qui n’a pas toujours été celle-là dans l’histoire de la Guyane et de la France entière. C’est une chance que les Guyanais seraient bien malins de saisir en m’élisant député.

Dans l’opposition, je veux le réaffirmer ici, on s’oppose. Mais on n’obtient rien. Un de mes adversaire clame partout qu’il obligera le gouvernement à l’écouter et, dans le cas contraire, reviendrait vers les Guyanais et leur demandera de descendre dans la rue. Tout le choix que j’invite les Guyanais à opérer aujourd’hui, c’est de se dire s’ils doivent voter pour se retrouver dans la rue à manifester parce qu’ils ne sont pas entendus. Ou s’ils doivent le faire en ayant la certitude que leurs problèmes trouveront des solutions.

Attention ! Je ne dis pas que tous les problèmes seront résolus en un tour de main. Je dis juste que c’est bien meilleur de ne pas pagayer à contrecourant.

5/ Quelle sera la première question orale ou écrite que vous poserez au gouvernement ?

Les questions au gouvernement ne sont pas tout. L’important, c’est d’obtenir les réponses adéquates aux problèmes qui se posent. À mes yeux, tous les problèmes qui se posent à la Guyane aujourd’hui sont prioritaires.

Il s’agira donc pour moi de faire en sorte que le calendrier des réponses du gouvernement aux problèmes guyanais respecte les attentes dans leur urgence. Et cette urgence, si vous êtes d’accord avec moi, est dans l’application des accords de Guyane. L’évolution statutaire, pour ne parler que de cet aspect, permettra aux Guyanais de prendre en main leur destin à l’intérieur de la république et en considération de leurs particularités du fait que notre territoire se situe dans un continent qui a ses réalités propres.

6/ Quelles sont vos priorités à court, moyen et long terme ?

Je m’attèlerai à poursuivre le travail que j’ai déjà engagé au niveau du numérique, de l’éducation, et également au niveau du développement économique, de l’insécurité. Un travail a déjà été engagé avec le ministre de l’intérieur pour regarder de près les particularités de notre territoire par rapport à nos frontières et par rapport à l’immigration.

Nous travaillons activement sur la situation de l’éducation en Guyane avec les syndicats et le ministre de l’éducation nationale m’a signifié son engagement pour que nous puissions faire un point focus sur les adaptations à apporter à la politique de l’éducation en Guyane. Le développement économique ne se décrète pas. Dès que je repartirai à l’Assemblée Nationale, nous regarderont de très près les engagements sur le plan d’urgence. Nous envisageons d’engager rapidement un travail sur la fiscalité avec le patronat et les socioprofessionnels. Ce seront des questions qui bénéficieront d’une célérité absolue ; compte tenu des urgences. Parce que nous sommes dans la continuité et nous avons un gouvernement qui veut nous écouter pour faire le travail que d’autres n’ont pas fait sur le territoire.

7/ Quelles actions mettrez-vous en œuvre pour désenclaver les communes isolées et favoriser leur développement ?

Je fais confiance aux états généraux de la Guyane. Lorsque le livre bleu desdites consultations sera sur la table, mon travail consistera à puiser dedans les aspirations les plus profondes des Guyanais et d’amener le gouvernement à donner des réponses rapides sur toutes ces questions. Je suis candidat à une élection qui fera de moi un représentant du peuple. En tant que tel, c’est la volonté du peuple qui sera ma préoccupation. Le travail que j’ai déjà fait dans ce cadre pendant – mois était celui-là. Je vais tout simplement le poursuivre en tenant compte des urgences, mais également des choses plus longues à mettre en place.

8/ Quelle serait l’alternative au projet de la Montagne d’Or ?

La Montagne d’or est un projet que beaucoup n’ont pas compris. Peut-être que la communication autour de celui-ci a manqué de dire, au-delà, de la création d’emplois qui n’est pas un sujet négligeable, la question de l’occupation du terrain de l’orpaillage de sorte à faire reculer les clandestins qui causent plus de dégâts à l’environnement et menacent la sécurité en Guyane.

Toutefois, il faut que je vous indique que ma vision de la Guyane est que pour résoudre nos problèmes de chômage, d’insécurité, de développement, il faut que la Guyane s’industrialise. Il est certain que la transition écologique est l’avenir de la Guyane. Seulement, les emplois dits verts seront une solution parmi d’autres, mais pas que. Il y a également les grands travaux et bien d’autres projets possibles et imaginables. Nous avons aujourd’hui la compétence sur la délivrance des permis miniers. C’est une niche que nous devrons exploiter avec une très grande intelligence pour faire en sorte que toutes les activités corollaires qui peuvent naître des exploitations apportent de l’emploi aux Guyanais.

Des réponses sont en train d’être donnée aujourd’hui sur les questions de l’éducation, de la santé, de la sécurité… Ce seront des avancées considérables lorsque celles-ci seront mises en marche.

Les possibilités d’alternative au projet montagne d’or restent ouvertes. Mais, il n’est pas non plus question de prononcer la mort d’un projet déjà en cours. Au lieu de le balayer d’un revers de la main, nous devons tout faire pour en acquérir la maîtrise. Parce qu’il faut se le dire : l’exploitation de l’or en Guyane se fait déjà de manière illégale. Et nous connaissons les implications désastreuses de cette activité non contrôlée. Ce qu’il faut retenir, c’est que la Guyane n’apportera de bien être à ses filles et à ses fils, tant que nous pensons qu’il faut la mettre sous cloche.

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2 commentaires

  • Piratininga

    Il serait bon d’apprendre à écrire correctement

  • Heureux d’apprendre que sa campagne est « fiancée par les guyanais ». Un lapsus révélateur concernant son erreur de débutant ? Un peu moins de palabres, un peu plus d’actions. Nous attendons tous les « avancées considérables lorsque celles-ci seront mises en marche. ». Pour l’instant, nous ne voyons rien venir…

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