L’organisation Greenpeace et le collectif Stop Pétrole Offshore Guyane s’insurgent contre l’autorisation donnée au groupe Total pour réaliser des forages pétroliers au large de la Guyane.
L’arrêté préfectoral « autorisant la société Total Exploration et Production Guyane Française à réaliser 5 forages d’exploration pétrolière sur le permis d’exploration Guyane Maritime » a été signé lundi par le préfet de Guyane Patrice Faure (Guyaweb du 23/10/2018) et il a été officiellement publié ce mercredi 24 avril 2018.
Une décision « incompréhensible »
« Cette décision est incompréhensible ! Entre fuites d’hydrocarbures, boues de forage toxiques et marée noire, les risques de pollution liés aux forages sont nombreux. Ce projet menace autant les populations côtières que la faune et la flore de la région » fustige Greenpeace France, qui regrette que « notre pays continue à privilégier les intérêts des industries les plus polluantes au détriment de l’intérêt général ».
L’organisation environnementaliste se dit aussi « atterrée par la validation expéditive dont a bénéficié Total. Malgré l’ampleur du projet, la consultation publique, qui a pourtant connu un taux record d’avis négatifs, n’a jamais été accompagnée d’un débat public ».
« Une attitude irresponsable »
Le collectif Stop Pétrole Offshore Guyane « condamne une attitude irresponsable en totale contradiction avec les choix que nous devons opérer pour préserver le climat et notre biodiversité » ainsi qu’avec « l’Accord de Paris, la loi Hulot pour la sortie des hydrocarbures et les prescriptions du Groupe d’experts pour le climat (GIEC) ».
Le collectif regrette que « malgré une mobilisation record contre le projet à l’occasion de l’enquête publique au mois d’août dernier, l’Etat et la Collectivité Territoriale de Guyane, complices de Total, passent outre les 99,86% d’avis défavorables exprimés par le public ».
« L’appel de l’argent facile »
Stop Pétrole Offshore Guyane stigmatise les élus de Guyane qui, « cédant à l’appel de l’argent facile », « encaissent un chèque au montant dérisoire (10 millions, soit à peine le prix d’un collège) par rapport aux besoins réels de la Guyane et ressortent les fausses promesses d’emplois et de retombées financières ».
Le collectif « se tient prêt pour le bras de fer qui s’engage contre le géant pétrolier » et il entend user « de tous les moyens, notamment juridiques, pour s’opposer à cette aberration économique, sociale et environnementale et mettre un arrêt final au projet mortifère de Total ».
Les associations NatureRights et ZEA, membres du collectif Stop Pétrole Offshore Guyane, organisent une conférence de presse jeudi 25 octobre à 18h au Consulat (2 rue Vercingétorix) à Paris « pour exposer les enjeux de la mobilisation contre le projet de forages offshore de Total en Guyane française ».
2 commentaires
En Guyane aussi une mobilisation est nécessaire. Stop aux faurages industriels (du nom du préfet) destructeurs
les trente deniers de Judas, les dix millions d’Euros de Rudolphe …
Quand je pense qu’il n’a même pas été kapable de demander à « ses » techniciens et « ses » administratifs d’aller écrire un avis lors de la consultation publique …