Inscrite à l’ordre du jour de l’assemblée plénière de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG) du jeudi 16 novembre, l’attribution de la Délégation de service public provisoire d’urgence pour le transport aérien intérieur, d’une durée de 7 mois, a été remportée par le groupement Guyane Fly, Vanair, Jet Airways. En effet, les conseillers territoriaux se sont positionnés à l’unanimité pour que ce groupement soit le nouveau délégataire et assure ainsi le service public aérien entre le littoral et les communes de l’Intérieur. Il prendra le relais de la compagnie Chalair qui n’a pas été retenue et dont la mission se terminera le 4 décembre.
Trois offres étaient sur la table pour l’attribution de la Délégation de service public (DSP) provisoire d’urgence pour le transport aérien intérieur : Regourd Aviation, Chalair et le groupement Guyane Fly, Vanair, Jet Airways. « Après plusieurs échanges, la compagnie Regourd Aviation n’était pas en mesure de pouvoir répondre à cette DSP » a expliqué Grégoire Michau le directeur général des services (DGS) de la CTG, présentant le rapport.
« Deux offres de qualité mais qui ne répondent pas totalement à nos attentes »
La première offre, celle de la compagnie Chalair, propose une offre financière de « 6,6 millions d’euros » et la mise en place de « deux avions, des Twin Otter », ce qui ne permettrait pas « de revenir pendant l’ensemble de la durée de 7 mois au service initial de la DSP. » En revanche, du point de vue technique, la compagnie dispose du Certificat de transport aérien (CTA) et participe en ce moment au fonctionnement de la DSP. Néanmoins, du point de vue social, la compagnie propose de reprendre « 20 à 27 salariés » – ce qui est moins que la proposition du groupement retenu.
Cette seconde offre émane d’un groupement de différentes compétences entre Guyane Fly, société guyanaise, Vanair, société tchèque, et Jet Airways. Cette offre de « 7,7 millions d’euros », plus importante que celle de Chalair, est selon les explications du DGS en réalité plus attrayante «lorsque l’on fait le bilan sur un coût par passager, qui est moins élevé que celui de la compagnie Chalair, et cette offre s’appuie sur trois avions dont 1 Twin Otter, celui de Zimex, et deux avions tchèques Led 410 de Vanair ».
En outre, cette offre a «des atouts supérieurs car on arrive à revenir à l’offre initiale d’Air Guyane » par l’apport de «trois avions » a renchéri le DGS. «Aussi, elle offre un certain nombre de garanties, par les personnes qui la portent, sur les capacités à opérer, notamment les opérations au sol, et enfin le volet social est plus important : plus de 40 salariés seront repris en CDI par le groupement ».
En revanche, des éléments techniques et organisationnels sont insuffisants : « la compagnie Vanair dispose d’un CTA mais pas de l’extension Amérique du Sud et la procédure est en cours auprès de l’aviation civile tchèque (… ). On mettra dans le contrat une clause résolutoire » a averti le DGS.
Au final, ce qui a été proposé est le maintien de l’offre du groupement « sous condition de l’obtention définitive du CTA sous peine de résiliation du marché », et si tel n’est pas le cas, « en substitution, de retenir la compagnie Chalair ».
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Photo de Une : vue aérienne de Maripasoula © Hélène Ferrarini / Guyaweb
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