Au pouvoir depuis à peine trois semaines, le nouveau président de l’Argentine Javier Milei doit déjà faire face à une grève générale. L’annonce en a été faite jeudi 28 décembre par la CGT, principale centrale syndicale du pays revendiquant sept millions d’affiliés, qui a appelé à une mobilisation devant le Parlement le 24 janvier pour protester contre les premiers décrets et projets de loi de la présidence ultra-libérale de Javier Milei.
Clivant, l’économiste élu président le 19 novembre et dont l’investiture a eu lieu le 10 décembre n’a cessé de cumuler les provocations durant la campagne, appelant à rejeter l’ancienne caste politique et à « tronçonner » l’ancien système via des projets de loi dérégulateurs.
Un premier décret « de nécessité et d’urgence » abrogeant 300 normes a été signé le 20 décembre par Javier Milei qui, ne disposant pas de la majorité à la Chambre des députés ni au Sénat, devra toutefois composer avec les partis politiques traditionnels pour mettre en œuvre la dérégulation de l’économie et les autres réformes promises avant son élection.
Le nouveau président devra aussi faire face à de multiples oppositions et plusieurs recours en justice ont d’ores et déjà été déposés contre son décret du 20 décembre, notamment par la centrale syndicale CGT, celle-là même qui appelle aujourd’hui à la grève générale.
Ultralibéral et « anarcho-capitaliste » comme il se décrit lui-même, Javier Milei a pris les rênes d’un pays enlisé dans une crise économique et sociale profonde et durable. Il a été élu sur un programme dégagiste, qu’il s’efforce de mettre en place depuis son investiture.
Photo : en plus d’une grève générale, une mobilisation est prévue le 24 janvier devant le Parlement argentin qui examinera ce jour-là des projets de loi du président fraîchement investi Javier Milei © Creative commons
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