Une exigence formulée publiquement par le principal commandant de la guérilla marxiste.
Dans une colonne d’opinion publiée sur X (ex-Twitter) mardi 26 décembre, Antonio García (photo de Une) met en relation trois éléments : « 1) prolongation du cessez-le-feu temporaire 2) suspension des rétentions à buts économiques 3) financement », précisant que « le point 2 ne pourra se faire sans le 3 » et qu’ils devront être réalisés « simultanément ».
Ces points figurent selon lui dans l’accord signé le 17 décembre à México au terme du 5e cycle des dialogues de paix entamés en novembre 2022 avec le gouvernement colombien du président de gauche Gustavo Petro.
L’Armée de libération nationale (ELN) s’engageait à suspendre les enlèvements contre rançon, une pratique qui révulse l’opinion publique colombienne et que la guérilla euphémise en les qualifiant de « rétentions ».
Les affirmations d’Antonio García font peser le doute sur la volonté d’appliquer cet accord de la part de la guérilla guévariste, active dans plusieurs régions du pays sud-américain depuis le début des années 1960 et qui compte dans ses rangs au moins trois mille combattant(e)s.
Le financement par la communauté internationale de l’ELN ou d’autres guérillas ou groupes armés colombiens en contrepartie de leur démobilisation a été évoqué en juin dernier par Gustavo Petro et avait déjà été envisagé par la plupart de ses prédécesseurs depuis une trentaine d’années.
Les enlèvements contre rançon ne constituent toutefois qu’une source marginale de revenus pour l’Armée de libération nationale, qui se finance essentiellement à travers des activités comme l’extraction minière, la contrebande, l’extorsion de fonds et le contrôle de corridors d’exportation de cocaïne.
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