Samedi 18 Mai

Javier Milei reprend en main les forces armées argentines  

Javier Milei reprend en main les forces armées argentines   

Le nouveau président envoie 22 généraux de l’armée de terre à la retraite et renouvelle en profondeur l’état-major conjoint des forces armées.

Après avoir lancé des réformes économiques drastiques en application de son programme ultra-libéral de réduction de la place de l’État, l’économiste d’extrême droite Javier Milei, largement élu le 19 novembre et investi président le 10 décembre 2023, poursuit son installation au pouvoir.

Affectant à la fois l’armée de terre, l’armée de l’air et la marine nationale, les changements réalisés par le nouveau président au sein de la direction des forces armées argentines sont les plus profonds depuis ceux opérés par l’ex-président péroniste de gauche Nestor Kirchner à son arrivée à la tête du pays en 2003.

Les changements les plus drastiques décidés par Javier Milei concernent l’armée de terre, dont 22 généraux considérés comme proche de son prédécesseur péroniste Alberto Fernández ont été placés d’office à la retraite et à laquelle a été retiré le commandement de l’état-major conjoint des forces armées, qu’elle occupait depuis dix ans et qui passe désormais aux mains de l’armée de l’air.

Cette rénovation en profondeur correspond à la volonté du nouveau président de renforcer le rôle interne des forces armées dans la lutte contre le trafic de drogue et dans le contrôle des frontières, et d’aligner le positionnement géopolitique international de l’Argentine sur « les nations qui respectent la liberté » c’est-à-dire les États-Unis et Israël qu’il considère comme les alliés stratégiques naturels de son pays.

Les militaires argentins ont massivement voté en faveur de Javier Milei dont la vice-présidente Victoria Villarruel, avocate issue d’une famille d’officiers, est connue pour sa remise en cause du « terrorisme d’État » pratiqué par la dernière dictature militaire (1976-1983) et du lourd bilan humain – 30 000 morts et disparus – laissé par celle-ci, un discours négationniste repris durant la campagne électorale par celui qui est désormais à la tête de l’État.

Alors que l’Argentine est plongée dans une profonde crise économique et que le programme d’austérité radicale de Javier Milei se traduit par des coupes sombres dans les financements dédiés aux dépenses sociales, de santé et d’éducation, le nouveau président prévoit à l’inverse d’augmenter le budget des forces armées et d’augmenter les salaires des militaires, dont l’influence n’a jamais été aussi importante depuis le retour à la démocratie en 1983 après la guerre des Malouines perdue contre le Royaume-Uni.

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