Le président Emmanuel Macron a annoncé dimanche 29 octobre sur le réseau social X sa volonté de déposer un projet de loi au Conseil d’Etat pour inscrire dans la Constitution la « liberté des femmes de recourir à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ».
Le texte sera déposé « cette semaine », a précisé le chef de l’Etat. « En 2024, la liberté des femmes de recourir à l’IVG sera irréversible », a-t-il promis.
A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars dernier, le président de la République s’était engagé à inscrire la liberté de recourir à l’avortement dans la Constitution afin de sanctuariser ce droit actuellement reconnu dans une loi ordinaire. Il reviendra aux députés et sénateurs, réunis en Congrès, de se prononcer sur ce projet de loi constitutionnelle.
Cette mesure compliquerait toute tentative du législateur de supprimer le droit à l’avortement ou d’y porter atteinte et apporterait une réponse aux inquiétudes nées, notamment, du recul du droit à l’avortement dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis.
En Guyane, le recours à l’IVG est important avec un ratio d’une grossesse non-désirée sur deux qui est interrompue, soit près de 4000 interruptions volontaires de grossesse pratiquées chaque année. « Ce ratio est de 1/3 à 1/4 dans l’Hexagone » nous précisait en juillet le Dr Sonia Thomas, gynécologue-obstétricienne à l’hôpital de Cayenne à l’occasion d’un article consacré à la problématique des grossesses adolescentes, elles aussi nombreuses en Guyane.
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