Lundi 02 Decembre

Plus de 36 % des vols avec une arme à feu constatés par la gendarmerie nationale ont eu lieu en Guyane en 2023

Plus de 36 % des vols avec une arme à feu constatés par la gendarmerie nationale ont eu lieu en Guyane en 2023
Les derniers chiffres de la délinquance !

C’est sans doute l’un des chiffres les plus marquants que nous avons réussi à nous faire confirmer : le nombre record de vols avec une arme à feu commis en Guyane l’an dernier est de 450. Avec le record absolu du nombre d’homicides : 59 soit 25 % de plus qu’en 2022 qui constituait déjà un record avec 47 meurtres. Selon le site Insight Crime, on tue plus en Guyane qu’au Suriname (ex-Guyane Hollandaise) et au Guyana (ex-Guyane anglaise) ou qu’en République Dominicaine… La Guyane c’est l’Amérique… « 450 vols avec une arme à feu ont été commis en Guyane…

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38 commentaires

  • Laurent du Maroni

    « La Guyane s’ouvre sur l’Amérique du Sud, révélant ses maux multiples et profonds. Cette formulation peut suggérer que les étrangers sont principalement responsables de ces problèmes. Cependant, de mon expérience en tant que professeur, je propose de nuancer cette affirmation, étant donné mon étonnement face à l’évolution des jeunes sur SLM et l’indifférence de leurs proches. Voici une liste factuelle, bien que non exhaustive, des anomalies que j’ai observées ces dernières années :

    Les responsables légaux des élèves sont quasiment absents des conseils de classe et ne communiquent jamais avec les enseignants. Les élèves sont « présentistes » pour échapper à leur environnement ou à un travail à l’abattis et parfois pour que leurs parents touchent l’argent de leurs stages. Les établissements servent principalement de lieu de sociabilisation pour les jeunes.

    À plusieurs reprises, j’ai dû interrompre un conseil de classe car les gendarmes craignaient pour notre sécurité si nous sortions après 18h30 (dans le quartier des Vampires).

    Plusieurs jeunes ont été tués à proximité de l’établissement (réglements de compte)

    Les élèves se font régulièrement racketter en chemin.

    Un de mes collègues a été poignardé à la sortie de son lycée (Bertène) par des jeunes qui voulaient lui voler son sac.

    Depuis le début de l’année scolaire, rien que dans « mes » classes, il y a eu 2 expulsions définitives pour menaces de mort entre élèves (avec des balles de pistolet portant le nom du camarade), 1 expulsion pour harcèlement sexuel, 1 attaque au sabre par un élève extérieur à l’école sur un autre élève, une attaque au marteau entre élèves, ainsi que de nombreuses menaces et insultes envers les professeurs ayant entraîné plusieurs expulsions temporaires.

    Etc.

    En résumé, il est clair que les « parents » jouent un rôle prépondérant dans l’insécurité qui règne ici. »

  • Frog

    Un prof à droite, c’est sur, grossières insinuations stigmatisantes pour une certaine population socialement inadaptée, qu’il convient de…je sèche.

  • Frog

    ….Apprendre à mieux se servir d’un marteau ?

  • FF

    Merci Laurent pour ton témoignage édifiant

  • Amcetou

    Etant dans un autre établissement de St Laurent, je ne peux qu’affirmer les propos précédents. Violence physique et verbale sont le lot quotidien des adultes mais aussi des élèves. Plusieurs exclusion à ce jour aussi pour des faits de violence, et des agressions sur les parkings des établissements scolaires: élèves ou adultes: harcèlements, vols avec violences physiques, menaces avec arme blanche….
    Les réunions et conseils doivent se terminer avant 19h car comme dit précédent, la gendarmerie nous le conseille…

  • FF

    Un vrai paradis niché entre l’Oyapock et le Maroni…

  • Bello973

    Le pouvoir régalien était déjà largement impuissant face aux garimpeiros ou aux pécheurs illégaux…On ne voit donc pas trop bien en quoi il pourrait se montrer plus conséquent, pour faire face aux factions brésiliennes.

  • FF

    N’oublie pas ce gros morceau devenu sport national, le trafic de stupéfiants…

  • Bellod

    Inutile d’être enseignant de droite pour confirmer les propos de Laurent. Ce dont il parle existe également sur l’île de Cayenne…sauf qu’il ne faut pas faire de vague.
    Je peux vous citer en vrac dans mon établissement depuis la rentrée : tentative de piquer un élève en atelier. La même avec une masse, multiples vols entre élèves, envers les enseignants et au sein de l’établissement. Menaces et insultes diverses…

    Réunion parents/professeurs, personne. Conseils de classes, aucun représentant des parents. Taux de participation des parents aux élections des représentants, moins de 15%. Consultation de l’application Pronote pour suivre à distance, moins de 5%.
    C’est évident que quand les parents ne font pas le job. Et ce n’est pas une histoire d’origine, de culture ou de je ne sais quoi. En vingt ans, le changement est vraiment perceptible.

  • Bello973

    Une personne sur trois relevant de l’illettrisme en Guyane, une personne sur deux sous le seuil de pauvreté. Sans doute un problème un peu plus profond que le déficit de consultation parentale sur pronote. Ce qui en revanche n’a pas vraiment changé en vingt ans, c’est notre incapacité à intégrer vite et mieux…des pans entiers de notre société. Et normalement, il ne devrait pas être nécessaire d’être un enseignant de gauche pour en prendre conscience.

  • Bellod

    Cher Bellod, navré que vous résumiez cela à un point anecdotique (mais très révélateur pourtant) du message mais le retrait parental est bien problématique y compris dans l’intégration. Si on ne croit pas à l’intérêt de la langue pour s’intégrer alors que ça se passe justement à l’école, c’est mal barré. De plus, quand on sait comment sont recrutés ceux qui vont faire lire, écrire et compter aux allophobes et aux autres, on comprend le gros problème. Nous sommes d’accord, ça manque cruellement de moyens. C’est bien vrai ! Qui veut payer (beaucoup) plus d’impôts pour intégrer vite et efficacement ? Enseignant de gauche, je vote pour. Ah ben si, c’est utile finalement d’être essentialisé…parce que le normalement fonctionne mal dans nos sociétés.

  • FF

    Moins de grève-kermesse dans l’Education nationale serait aussi une petite pierre à l’édifice…

  • FF

    Et le secteur de Saint-Laurent est bien le plus concerné par les vols à main armée…

  • Bellod

    C’est amusant pour des gens qui n’aiment pas les clichés vous les enchaînez comme des perles.
    Grève-kermesse comme à la Mairie de Cayenne ? Ou à la Semop ? Je vous invite à passer les concours. Vous aurez directement votre matière première pour vos types d’articles préférés. En plus, vu les attendus académiques en Guyane pour le recrutement, vous êtes tranquille.

  • Bello973

    Cher gmangier, J’espère de tout cœur ne pas avoir essentialisé les profs de gauche en estimant que normalement l’aptitude à constater une faillite amont évidente de l’intégration, ne leur était pas réservée (ceci en direction du « prof de droite » enclin à stigmatiser les populations socialement inadaptées, selon Frog l’ironique). C’est même tout le contraire en l’occurrence, il me semble.

    Sinon, je rappelais juste certains problèmes de fonds… Insister sur le désintérêt des parents de jeunes issus pour beaucoup de milieux défavorisés, qui ne satisfont donc pas aux canons du suivi parental occidental, c’est aussi un peu cliché. Et que si…Ne pas être en mesure de consulter pronote, c’est largement aussi une histoire d’origine et de culture… L’universalisme à tout crin ne va pas de soi dans notre cas. En vingt ans la population d’origine étrangère a augmenté localement, avec forcément des freins importants liés aux conditions économiques et matérielles précaires, tout comme aux différences culturelles (langue, rapport aux institutions)…pour suivre au mieux les gamins dans leur scolarité. C’est tout le sujet, intégrer nécessite plus de moyens d’adaptation de la part des institutions, notamment pour combler ces difficultés des parents allophones, qui ne sont pas fatalement un signe de démission. Il faut donc d’abord marteler la nécessité de redoubler d’effort d’accompagnement pour faciliter leur intégration, et pas qu’au niveau de l’éducation nationale évidemment. Ce qui ne doit par conséquent pas exonérer d’autres institutions, auxquelles il revient aussi de davantage faire leur taf. En leur en donnant aussi les moyens. La circulation des armes à feu, ce n’est certainement pas une problématique de l’éducation nationale. Et l’impuissance systématique de notre État en conditions atmosphériques sud-américaines, ça commence à bien faire… On voit d’ailleurs bien que c’est à peu près pareil dans l’océan indien.

  • Bello973

    FF, les quelques rares jours de grèves de l’éducation nationale suivis localement, généralement selon le calendrier et les appels nationaux…En comparaison de ces deux semaines de fermeture d’école du seul fait du personnel de la mairie de Cayenne… Là, gmangier a raison, tu nous as contracté une froguite aiguë, ou quoi?

  • Bellod

    Ce cher Bellod toujours à distribuer les bons et mauvais points. Une vraie famille ce Guyaweb.

  • FF

    Tous les ans les grèves-kermesse pour un collégien ça fait beaucoup.

  • FF

    Tous les ans les grèves-kermesses pour un collégien ça fait beaucoup.

  • Bellod

    Pauvre chou…heureusement un soutien de qualité est assuré. Et puis bon, les aesh aussi ont le droit de faire grève. Au pire, journaliste c’est avec ou sans concours déjà ? Je rigole Bellod…mais bon le gant a été jeté, je le ramasse…

  • FF

    Je ne vois pas pourquoi vous comparez mon constat des grèves-kermesses des enseignants avec les grèves de la mairie de Cayenne

  • FF

    C’est bizarre Bellod tu découvres la langue des parents, tu es déjà allé à Maripasoula (par exemple) ?

  • Bellod

    Peut-être parce qu’elles sont plus nombreuses d’un côté mais cela ne vous chagrine pas pour la Mairie. Après je comprends éventuellement, il y a déjà le quota cotorep ? Quant à la langue des parents, gros scoop sur l’île de Cayenne et Kourou : le français !
    Pour finir, on repasse au vouvoiement ? Plus d’invectives potaches type Vuillemin ?
    Arrêtez deux minutes, vous êtes le mediapart du milieu de nulle part…un peu de recul, d’humilité.
    Au vu de votre expérience je comprends la rancœur vis-à-vis de l’EN mais quand même…

  • FF

    Qu’est ce que tu dis la rancoeur vis à vis de l’Education (tu me connais vraiment bien dis, tu en fais des nuits blanches), j’étais dans le journalisme avant (tu jactes vraiment sans savoir) disons que c’est une parenthèse de vie (qui m’a permis de connaître Maripasoula quelle expérience journalistique) et sinon sur Cayenne, Matoury, Rémire j’en ai connus des champions de la grève kermesse…

  • Bello973

    @FF. Une trentaine de visites seulement à Maripasoula pour un chantier, mais je n’y ai pas vécu.

    Trois ILM sur Maripasoula c’est sans nul doute très insuffisant.
    https://educ-prioritaire.ins.ac-guyane.fr/IMG/pdf/carte_ilm_maj.pdf

    En terme de moyens complémentaires évidents pour en partie pallier à l’indisponibilité des parents allophones, des intervenants assurant l’aide aux devoirs après la classe… Rien de compliqué à imaginer mais ça coûte effectivement des ronds et de l’investissement à la hauteur des enjeux d’intégration, dans une logique de prise en charge collective pragmatique.

  • Bellod

    En l’occurrence, vous n’avez pas compris les références…mais c’est pas bien grave.
    Je vous laisse vous amuser entre vous pour cet article.
    Bonne journée !

  • Bello973

    gmangier, vous êtes quelque peu facétieux, à prétendre ainsi déserter subitement ce bac à sable, dans lequel vous venez tout juste de vous dégourdir. Le quota cotorep…Sérieux? Là vous faites un peu l’enfant…

  • Morvandiau

    Très drôle le coup des parents démissionnaires incapables d’utiliser Pronote mais qui maitrisent TikTok à la perfection. Encore un coup de l’État et son pouvoir régalien…
    Allophone ou pas, si tu te soucies un minimum de la scolarité de tes enfants, Pronote n’est pas un obstacle insurmontable. Il y a même des séances de formation à l’utilisation de l’application au collège, mais personne ne s’y rend jamais…
    Quand aux grèves (sans piquet de grève, à domicile) de l’EN en Guyane, il faut ajouter les journées chômées pour droit de retrait, les journées banalisées, les stages, les crises de baclou, les classes saccagées et aussi les arrêts maladie à rallonge. Un collégien en Guyane n’effectue pas du tout autant d’heures de cours qu’un collégien de métropole sur une même année. Sans parler du niveau…Pourtant le personnel est payé 40% de plus !
    De toute façon, le bordel est généralisé, entre veulerie et incompétence à tous les niveaux.
    La CTG qui a compétence dans ce domaine, est à la ramasse totale en ce qui concerne la gestion et même dans l’anticipation la plus élémentaire : par exemple, pour toute l’agglomération Soula, Tonate, et Montsinery, il n’y a aucun lycée, les jeunes doivent se farcir entre 2 et 3 heures de bus par jour pour aller sur Cayenne ou Kourou ! ça fait 7 ans maintenant que la construction d’un lycée à été validée à Préfontaine (au rythme d’un agglo posé par jour), mais les projections démographiques montraient clairement qu’il fallait le faire il y a 20 ans…
    Mais au lieu de faire l’inventaire de ce qui tourne pas rond en Guyane, on devrait peut être, pour le bien de notre santé mentale, faire l’inventaire ce qui marche bien ?
    Je commence : carnaval.

  • Bello973

    Rappelons que la CTG (ou ex-CG et Région) n’étant absolument pas en mesure d’assumer seule de réels investissements conséquents dans notre région en plein essor démographique mais néanmoins sous-développée (pour mémoire 50% de la population sous le seuil de pauvreté ça n’aide pas à une fiscalité locale florissante)… Le financement des derniers lycées et collèges de la CTG sont donc presque intégralement financés par l’Etat (215 millions d’euros sur 10ans)…Mais cela n’a été possible que suite aux blocages et accords de Guyane en 2017. Pour anticiper de 20ans ces investissements, en toute logique il aurait donc fallu que la société civile guyanaise se réveille et se rebelle beaucoup plus tôt, pour exiger de l’Etat ces moyens indispensables au « rattrapage ». Morvandiau militant de l’insurrection anticipée…qui l’eut cru.

    Néanmoins malgré ce petit effort de circonstance, la paupérisation perdure, un tiers d’illettrisme au sein de la population (ça ne gêne pas trop pour tik-tok, un peu plus pour pronote). Un taux d’emploi à 42% contre 69% en métropole. La construction de logements toujours à la ramasse « 37 287 constructions spontanées, dont 13 300 logements à traiter en urgence en Guyane (zone à risque ou insalubre) » (Source : Audeg, novembre 2018 ) …

    Les indicateurs ne sont donc franchement pas rassurants. Mais le gran manitou Étatique ne semble toujours pas prêt à prendre la mesure des enjeux… Et ce n’est pas avec quelques gadgets inopérants démagos (uniforme à l’école) ou xénophobes (suppression du droit du sol) que l’on redressera la situation de notre petit bout de territoire national du tiers monde.

    Donc un autre truc qui marche super bien, en Guyane, tout comme à Mayotte. La politique de l’autruche des pouvoirs publics de la 7ème puissance économique mondiale. Dés lors, rendez-vous sur les prochains barrages permettant le financement des prochaines infrastructures scolaires, camarade Morvandiau. Puisque apparemment c’est bien là le seul véritable levier d’anticipation…dans cette logique de la relégation républicaine, où seule l’émeute semble avoir vertu de prise de conscience politique, symbolique et passagère, de la part de notre gouvernement parisien, seul et unique grand maitre de la planification et répartition du pognon qui soulage tout ce bordel.

  • Bello973

    Pour ceux qui ont quelques grosses lacunes en financement public, rappelons que la décentralisation et le principe de transfert politique de certaines compétences de l’Etat vers les départements et régions (ou CTU)… est un chouilla plus relatif en terme de maîtrise réelle du soumaké…et donc de la programmation.

    A titre d’exemple, en moyenne partout en France le coût de la construction des lycées, dont la décision de programmation est effectivement dévolue politiquement aux régions, est financé à 93% par des subventions et dotations de l’Etat… Soit environ 33% sous forme de dotations figées (liées au mécanisme des lois de décentralisation) que l’on peut considérer comme relevant du seul arbitrage régional… Et environ 60% sous formes de subventions de l’Etat (les 215 millions des accords 2017 de Guyane par exemple) qui dépendent donc forcément d’un arbitrage ministériel. En clair, impossible pour une région de construire le moindre Lycée sans la large contribution financière et donc l’aval de papa l’Etat.

    Source: Les investissements scolaires des collectivités locales/ page 10 et 11 (OFGL- Octobre 2023)

    https://www.collectivites-locales.gouv.fr/files/Accueil/Etudes%20et%20statistiques/OFGL/2023/OFGL_cap_sur_21_investissements_scolaires_collectivites_30-10-2023.pdf

    Le moyen d’échapper à cette logique de dépendance politique? Le recours au PPP gavant les partenaires privés et conduisant au surendettement chronique…Jouables pour certaines régions riches… mais pas pour des petites régions sous-développées. La Région Guyane s’y est d’ailleurs autrefois essayé (3 Lycées Mana-St-Laurent-Montjoly) et ne semble plus trop disposée à réitérer une telle erreur (Cours des comptes sur le dos et renflouement de l’Etat humiliant).

    Donc en Guyane, région sous-développée sous forte contrainte démographique, impossible d’anticiper quoi que ce soit, sans une forte politique d’investissement volontariste de l’Etat, qui a toujours fait défaut jusque là…Sauf pour le développement du spatial bénéficiant des subventions européennes.

  • Morvandiau

    Ah le lafotalétatisme…
    Tellement facile, tellement pratique, tellement politiquement correct. On ne vise personne en particulier, on fustige une entité floue, située loin dans les limbes qui peut être accusée de tout les maux même les plus vils sans craindre de réaction, sans choc frontal. Le bouc émissaire idéal pour les couards qui pratiquent la défausse systématique des responsabilités locales, trop proches et déjà complètement autovictimisées par ce lafotalétatisme persécuteur.
    Une posture de gauche quoi.

  • Bello973

    Morvandiaux, ce n’est pas parce que de ton côté, à quelque chose près, tu ne sais viser que les élus créoles « haineux », selon toi… Qu’il faudrait forcément que l’on te suive dans tes travers, pour désigner systématiquement à la vindicte populaire tel ou tel président, tel ou tel premier ministre, susceptibles d’incarner l’État au fil du temps qui passe. On ne va quand même pas devoir désormais citer nommément un à un, tous les hommes de l’appareil d’Etat (président, gouvernement) pour incarner des décennies de négligence régalienne locale, passées et actuelles. Faut-il vraiment citer l’actuel ministre de la défense et ces prédécesseurs, pour que tu comprennes la réalité et le sens de la défaillance de notre État, incapable de juguler l’orpaillage ou la pêche illégal? C’est totalement niais comme exigence et mode de raisonnement.
    Et quand par exemple, presque sept ans après les accords de 2017, la promesse d’une cité judiciaire locale n’est toujours pas tenue…Qu’est-ce que ça change d’accuser Macron, les premiers ministres de ses quinquennats, ou Moretti,… plutôt que l’Etat, de ne pas tenir sa promesse? Et d’ailleurs, gros malin, toi tu vises et impliques bien aussi une entité institutionnelle, la CTG, à propos de ce lycée de Macouria en retard. Faites ce que je dis mais pas ce que je fais?

    Morvandiau ou la pensée magique…Décréter que l’Etat n’est pas une personne, pour lui ôter toute possibilité de responsabilité… Ça vire un peu à l’hystérie fayotte, ton dédouanement systématique des errements locaux de notre institution suprême. Arrêtes donc de flipper à ce point, les flics ne vont pas débarquer demain matin chez toi, juste parce que tu auras enfin pris conscience et admis certaines évidences… Et ces associations écologistes et autochtones qui ont récemment porté plainte en justice contre l’Etat, ne visant personne en particulier, sont donc des associations de couards à tes yeux? Ça ne vole franchement plus très haut ton argumentation en ce moment.

  • Morvandiau

    Les élus Guyanais ont une responsabilité plus grande que celle de l’État dans la situation actuelle du territoire. Élus défaillants, systématiquement pointés par la cours de comptes dans leur mauvaise gestion. Et les affaires de corruption, détournements, négligences, abus, se suivent désespérément dans l’histoire de notre petite Guyane (en terme de population).
    L’État offre les mêmes dotations que les autres départements, et ce qui marche ailleurs ne marche jamais ici, et c’est encore la faute à l’État ?
    Dans les budget des collectivités locales, tout part dans le fonctionnement et il ne reste que la portion congrue pour l’investissement, ça aussi c’est la faute à l’État ?
    Mais bien sûr…

  • Bellod

    Difficile de répondre car vous énoncez tellement de platitude. Bellod est bien courageux. Surtout, vous ne savez visiblement pas grand chose de ce que vous « dénoncez  » car vous ne dites rien de bien précis. Une sorte de maelström contestaire. Le premier budget de la fonction publique qu’importe l’échelon choisi, c’est le fonctionnement…et à part au ministère de la défense (et bien évidemment au remboursement de la dette), c’est le cas dans chaque ministère et collectivités. De plus, les lignes fonctionnement ne se comparent jamais avec les investissements. Comptatblement, ça n’a aucun sens !

  • Morvandiau

    Lisez donc les très nombreux rapports de la cour des comptes concernant les collectivités de Guyane… Des rapports que Guyaweb publie en substance d’ailleurs, et c’est même le seul média qui le fait. Curieusement, à ces articles, très peu de commentaires venant des omniscients célafotalétatistes.

  • Bello973

    Tu es plutôt à côté de plaque en focalisant sur le ratio fonctionnement/investissement
    En France en 2023, en cumulé pour toutes les régions françaises ce ratio est de 63/37.
    Pour la CTG et la ville de Cayenne il est de 66/34 en 2023. Par rapport aux dépenses globales les ratios sont donc cohérents contrairement à ce que tu affirmes. Mais puisqu’il faut t’aider à y voir plus clair, ce que pointe régulièrement la Cour des comptes, notamment pour la CTG principale collectivité en terme de développement local, c’est la charge jugée trop excessive des dépenses de personnel (idéalement une économie annuelle de 70M€ escomptée par la CC).

    A titre de comparaison, les accords de Guyane 2017 actaient bien quant à eux un plan de rattrapage d’urgence correspondant à un investissement de l’Etat à hauteur de 3Mds d’euros.

    Autre exemple. En France la politique du logement est une compétence relevant de l’Etat. En Guyane on sort péniblement 1000 à 1500 logements par an, alors qu’il faudrait en sortir entre 4400 et 5200. Soit au moins un défit de 3000 logements par an. C’est-à-dire au moins 400M€ (l’Etat en subventionnerait moins de 15%) soit l’équivalent de la totalité des dépenses de fonctionnement de la CTG, qui ne sont pas injectés dans l’économie locale chaque année, du fait de la faillite depuis 15-20ans de cette politique du logement, relevant de la compétence de l’Etat.

    Mais non, Morvandiau nous explique donc que notre déficit de développement serait principalement lié aux frais de personnels trop élevés de 70M€ par an…du côté de la CTG, et incidemment de la responsabilité des élus locaux…

    Ton acrimonie viscérale contre ces élus locaux « créoles haineux »… selon ton point de vue Morvandiau, te fais donc perdre le sens des proportions. L’Etat régalien a pourtant bien un rôle primordial à jouer sur tous les territoires de la nation, en terme de développement, surtout dans des régions éparpillées au-delà des océans.

    Car plus généralement en France, le poids des dépenses des collectivités locales est de l’ordre de 20% de l’ensemble des dépenses publiques… Toi Morvandiau, tu veux donc nous faire croire qu’à proportion, et par rapport à notre situation de sous-développement actuelle. l’Etat censé assumer 4/5ème de la dépense publique bénéficiant au territoire, serait moins responsable que les collectivités locales qui en assument environ 1/5ème. Mais quel baratineur de première tu nous fais…

  • Morvandiau

    La cour des comptes pointe systématiquement les charges de personnel comme étant très excessive et limitant de fait l’investissement. Je n’invente rien.
    Quand aux logements à construire, j’imagine bien que cela te préoccupe. En tant que patron du BTP, tu as effectivement tout intérêt financier à ce que l’État assume l’explosion démographique consécutive à la politique migratoire laxiste de ces 40 dernières années en finançant la construction de clapiers pour humains en Guyane. Il n’y a donc rien de surprenant à ce que tu défendes bec et ongle nos élus locaux qui tout comme toi y trouvent leur compte à voir leur population communale augmenter. Plus de logements = plus d’administrés = hausse de leurs indemnités, hausse des dotations et donc plus d’embauche clientéliste, d’emplois familiaux, etc…
    Tu manges dans la même gamelle.
    Mais le coup de l’indignation humaniste droit du sol et loi immigration blablabla, c’est juste pour te donner bonne conscience dans ton exploitation du filon démographique migratoire ?

  • Bello973

    Morvandiau qui nous fait à présent une petite rébellion anti-patronat. Mais ne te fatigues pas trop, avec tes inepties sur la bourgeoisie guyanaise la plus riche de France, comme je te l’ai déjà dit, tu es déjà tricard à la fête de l’Huma… Et on voit surtout que tu connais plutôt mal le milieu du BTP. Ce secteur d’activité guyanais est quasi saturé par l’activité actuelle et serait bien incapable d’assumer (moi compris, surtout aussi près de la quille) la construction de 3000 logements annuels de plus pour lutter contre l’habitat insalubre et les squats endémiques dont tu t’accommodes apparement volontiers. Ce choc de la demande permettrait donc surtout des créations d’entreprises et d’emplois nouveaux, et plutôt au bénéfice des populations issues l’immigration à laquelle on réserve les emplois les plus pénibles, dont une grande partie dans le btp. Mais on dirait que l’idée d’un développement économique local t’horripile véritablement… Tu dois certainement avoir tes précieuses raisons. Quand à qualifier la production de logement locale de « clapiers pour humain », tu étales là aussi ton ignorance… La production LLS locale est globalement équivalente voir supérieure aux standards du logement métropolitain et très au-dessus de la qualité de l’ancien. Et évidemment cent fois plus confortable que les cases des squats… Sans compter que le sens de l’histoire soucieuse d’écologie, appelle justement à la densification pour minimiser l’expansion urbaine. Mais toi ton meilleur trip, c’est sans doute ton petit pavillon petit bourgeois montjolien, un plein d’essence le moins cher possible, et les bidonvilles sagement camouflés plus loin sur les monts tout autour, pour te sentir exister en tant que digne privilégié d’un modèle de société, à préserver de la pression migratoire et des affres de tout effort d’intégration, qui fatalement alourdiraient ta feuille d’imposition. Tu serais d’ailleurs surpris du nombre de maire locaux qui partagent pleinement ta vision petite-bourgeoise des choses, en regimbant à la perspective de trop de logement social sur leur commune. Tout comme du nombre de patrons qui partagent ta conception idéale d’un lumpenprolétariat, privé d’accès à l’intégration, en permanence en proie à la peur de l’expulsion et au dénuement matériel du bidonville…et par conséquent corvéables à souhaits. Ton propre filon de l’exploitation des plus précaires en marge de la citoyenneté, est une tradition qui ne date certainement pas d’hier…

    Je ne pense donc pas qu’il soit utile de t’expliquer en quoi, au-delà de la bonne conscience, il serait surtout urgent de ne pas suivre l’exemple mahorais…En logeant les gens et en leur donnant du travail, d’où qu’ils viennent et tant qu’il est encore temps. Mais bon, tu dois déjà avoir ton billet retour au chaud, pour de meilleurs horizons. Qu’importe donc le marasme local et le chaos qui menace, tu seras déjà rentré dans une contrée bien plus civilisée, dans le Morvan ou ailleurs, où le droit du sol n’a pas encore été abrogé. Veinard…

    Par ailleurs, aucune gêne à admettre que j’appartiens bien à l’immense majorité des actifs locaux bénéficiant partiellement, directement ou indirectement des retombées des subsides publiques… Et sinon, vu que tu nous a déjà menti sur les emplois fictifs locaux au sein des collectivités locales…garde plutôt ta précieuse expertise sur les emplois familiaux communaux pour la mairesse de Cayenne. En ce moment elle doit en avoir grand besoin.

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