Total en Guyane : le préfet a « appliqué la procédure »
Le préfet de Guyane Patrice Faure a tenu une conférence de presse mercredi 25 octobre 2018 en présence de son secrétaire général, Yves de Roquefeuil, et de Raynald Vallée et Guy Faoucher, respectivement directeur et chef du service Risques, énergie, mines et déchets à la Deal, au cours de laquelle il s’est dit « satisfait des réponses apportées par Total aux recommandations de l’Autorité environnementale ». « Pourquoi ne l’aurais-je pas fait ? » C’est la réponse laconique donnée par le préfet à Guyaweb pour expliquer son choix d’accorder à Total la possibilité de réaliser cinq forages d’exploration pétrolière offshore à 170 kilomètres des côtes…
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9 commentaires
On comprend l’écoeurement de Hulot. Ya de quoi, sur la forme comme sur le fond.
Le préfet est aux ordres de l’état et surtout assure la suite de sa carrière. C’est le problème de tous les préfets.
C’est qui, « l’état » ?
Lu dans « Le Code de l’environnement pour les nuls », que je conseille vivement à M le Préfet :
Article L121-8
I.-La Commission nationale du débat public est saisie de tous les projets d’aménagement ou d’équipement qui, par leur nature, leurs caractéristiques techniques ou leur coût prévisionnel, tel qu’il peut être évalué lors de la phase d’élaboration, répondent à des critères ou excèdent des seuils fixés par décret en Conseil d’Etat.
Pour ces projets, le ou les maîtres d’ouvrage adressent à la commission un dossier qui décrit les objectifs et les principales caractéristiques du projet entendu au sens de l’article L. 122-1, ainsi que des équipements qui sont créés ou aménagés en vue de sa desserte. Il présente également ses enjeux socio-économiques, son coût estimatif, l’identification des impacts significatifs sur l’environnement ou l’aménagement du territoire, une description des différentes solutions alternatives, y compris l’absence de mise en œuvre du projet.
TOTAL n’a pas respecté la Loi, précisément l’article L 121-8 du Code de l’environnement.
Le Ministre couvre TOTAL, entreprise d’Etat, état dans l’Etat, le Préfet est aux ordres (c’est son job). Reste à préciser le rôle du Président du Tribunal administratif, ancien haut fonctionnaire de la Préfecture de Guyane…c’est bien ça ?
Si ce n’était pas si grave, ce serait risible
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/10/26/la-plus-grosse-fuite-de-petrole-au-monde-se-repand-depuis-quatorze-ans_5375287_4355770.html
No comment …
Ou plutôt si , on peut commenter ,à chaque fois que la terre a tremblé en Guyane on nous a parle de glissements de terrain en limites du plateau continental .Visiblement la cause de la plupart des fuites dans le golf du Mexique .
Par ailleurs il semble qu’en cas de fuites sur des puits à si grande profondeurs ,la technologie pour réparer n’existe pas…!
Carvalho
Un préfet n’en a cure du Code de l’environnement ou de n’importe quel texte de lois. Il n’est pas là pour cela. Les seules lois respectées en Guyane sont celles qui obligent et cadrent la plèbe, mais je me répète là.
Tout le reste est laissé au bon vouloir des fonctionnaires de l’exécutif (préfecture, directions), en toute liberté, sans aucune responsabilité et sous couverture complète.
D’où la corruption généralisée, celle des élus est simplement nécessaire dans ce système.
Josserand-Jaillet est parti sous d’autres cieux pour épandre son savoir de l’intégrité, mais rassurez-vous, la relève sera toujours là. C’est institutionnel.
Ayiti va.
En droit pénal, les lois plus favorables à la défense sont toujours rétroactives, c’est un principe. Le jour ou un gouvernement appliquera ce même principe pour les lois environnementales (donc plus favorables à l’environnement), on pourra considérer qu’il commence à être crédible dans sa volonté de s’attaquer sérieusement au problème. On en est très loin !
Matou, vous avez mis le doigt sur une faille constitutionnelle majeure en parlant de droit : l’action public en est le contresens, c’est tout le problème…
Ces gens ne comprennent même pas ce que vous cherchez à exprimer, encore moins votre raisonnement.