Il aura fallu plus d’un an de prises de positions émaillées de tensions entre le Front Commun pour un changement statutaire et la majorité des élus de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) pour déterminer la date et l’ordre du jour du Congrès des élus de Guyane, premier point examiné par l’Assemblée plénière de la CTG ce mercredi 18 décembre 2019. C’est désormais acté : la date et l’ordre du jour sont connus.
La date du 14 janvier 2020 a été adoptée à l’unanimité par les élus de la CTG, de même que la détermination de l’ordre du jour du Congrès des élus de Guyane, à savoir : le vote du procès-verbal du précédent – et marathonien – Congrès des élus, le compte-rendu au Congrès des travaux de la commission Projet Guyane, la clôture des travaux et la dissolution de la commission Projet Guyane, l’examen du Projet issu de cette commission et des propositions d’amendement, le vote par le Congrès des élus du Projet Guyane et pour finir la saisine du Premier ministre.
Pour mémoire, le précédent Congrès des élus qui s’est déroulé le 27 novembre 2018 s’était transformé en un véritable marathon de 9 heures ponctuées de déclarations tonitruantes et d’échanges parfois inaudibles en passant par une longue suspension de séance pour aboutir à une résolution inespérée (1). Le manque de concertation et de préparation au sein de l’Assemblée territoriale de Guyane avait été vivement critiquée (Guyaweb du 29/11/2018).
(1) Le Congrès des élus du 27 novembre 2018 avait accouché aux forceps d’une résolution de quatre articles, votée à l’unanimité.
Par l’article 1, le Congrès des élus approuve les travaux des Etats Généraux de la Guyane et prononce leur clôture.
L’article 2 indique que le Congrès des élus de Guyane propose la mise en place d’une commission qui aura pour rôle d’élaborer un Projet Guyane sur la base des propositions issues des Etats Généraux de la Guyane et des contributions débattues lors du Congrès des élus du 27 novembre 2018.
L’article 3 va dans le sens du Front car le Congrès des élus de Guyane demande à la CTG de saisir le Premier ministre pour l’organisation d’une consultation populaire en vue d’une évolution statutaire, conformément à l’Accord de Guyane d’avril 2017.
Par l’article 4, le Congrès des élus de Guyane demande à la CTG de saisir le Premier ministre pour un renforcement des compétences de la CTG au travers d’une loi pour la Guyane.
1 commentaires
Pourquoi pas un autre référendum 10 ans après, pour que certains politiques se prennent encore une nouvelle «branlée»…