Samedi 18 Mai

Gaza à feu et à sang, Israël poursuit son offensive terrestre

Gaza à feu et à sang, Israël poursuit son offensive terrestre

Entamée en début de semaine, l’offensive terrestre de l’armée israélienne sur le nord de la bande de Gaza se poursuit afin d’y détruire le mouvement islamiste palestinien Hamas, 30 jours après l’attaque lancée par celui-ci le 7 octobre. 1400 Israéliens, majoritairement des civils, ont été fauchés par cette offensive sans précédent du Hamas. Trente-neuf ressortissants français ont également été tués et neuf sont toujours portés disparus.

Depuis, la riposte israélienne est sans merci. La bande de Gaza, encerclée, subit quotidiennement des bombardements et depuis une semaine des incursions de l’armée israélienne qui poursuit son objectif de démanteler l’infrastructure du Hamas – incluant le réseau de tunnels, tuer la plupart des combattants et leurs chefs et détruire le commandement et les stocks d’armes.

Pour l’instant, le Hamas n’a pas jeté toutes ses forces dans la bataille, une grande partie des combattants se trouve encore à l’abri du réseau de tunnels long de plusieurs kilomètres, avec des stocks de vivres et de munitions.

L’opération de l’armée israélienne pourrait encore durer plusieurs semaines mais le temps commence à être compté pour l’Etat hébreu alors que le monde prend la mesure de l’ampleur des destructions infligées à Gaza qui subit un déluge de fer et de feu. De plus en plus de manifestations pro-palestiniennes ou pro-paix essaiment, y compris dans l’Hexagone où elles ont été dans un premier temps interdites par le gouvernement qui craignait débordements et troubles à l’ordre public.

Pas de cessez-le-feu envisagé

Désormais, le gouvernement français ne peut nier le coût humanitaire payé par la population civile de Gaza qui atteint des proportions sans précédent sur le territoire avec plus de 9 400 morts, selon les autorités palestiniennes, depuis le début du conflit.

Les images de Gaza la montrent réduite à un champ de ruines. Quelque 695 000 déplacés, sur les deux millions d’habitants de l’enclave, ont trouvé refuge dans les structures de l’UNRWA, l’agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens, qui a perdu en un mois de frappes aériennes 72 de ses employés. Car les humanitaires font aussi partie des victimes collatérales de la guerre. Un convoi d’ambulances du Croissant-Rouge a d’ailleurs été atteint par un missile israélien vendredi, faisant 15 morts. Un acte condamné par l’ONU et son secrétaire général Antonio Guterres qui s’est déclaré « horrifié » dans un communiqué.

Plusieurs abords d’hôpitaux ont aussi été copieusement bombardés par l’aviation israélienne rapporte l’AFP, dont le bureau au sein de la bande de Gaza a été touché par un missile, vendredi, sans qu’il n’y ait de victimes à déplorer.

Pour autant, aucun cessez-le-feu n’est encore envisageable. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a dit refuser tout « cessez-le-feu temporaire » qui n’inclurait pas un retour des otages détenus à Gaza.

Et du côté de son principal allié, les Etats-Unis, on se refuse aussi à appeler à un cessez-le-feu, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, évoquant des « pauses humanitaires » mais rejetant un cessez-le-feu qui ne ferait que « garder le Hamas en place ».

Photo : la bande de Gaza, en particulier le nord de l’enclave, subit des bombardements très intenses de l’armée israélienne © Médecin sans frontières

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