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Epidémie de coqueluche : deux nourrissons décèdent à Saint-Laurent

Epidémie de coqueluche : deux nourrissons décèdent à Saint-Laurent

Dans son édition du 14 janvier, la Lettre pro de l’Agence régionale de santé (ARS) informe d’une circulation active de la coqueluche dans l’Ouest guyanais. Depuis septembre dernier, 16 cas, dont deux mortels, concernant des enfants et des nourrissons, ont été notifiés à l’ARS par le Chog. La recrudescence de cette infection respiratoire serait régionale, voire mondiale.

Depuis septembre, 16 cas de coqueluche chez des enfants ont été notifiés à l’Agence régionale de santé par le Centre hospitalier de l’Ouest guyanais (Chog), rapporte la Lettre pro dans son édition du 14 janvier. Deux, concernant des nourrissons, ont été mortels.

Face à la recrudescence de cette infection respiratoire très contagieuse – une personne contaminée transmet la maladie à quinze autres en moyenne – l’ARS a réuni les acteurs (Chog, PMI, Croix-Rouge, Santé publique France), jeudi dernier, afin de coordonner le parcours patient.

« Des mesures ont été prises pour l’articulation nécessaire entre les différents acteurs afin de garantir un bon parcours de patients. L’un des enjeux est la bonne articulation entre l’hôpital et la PMI, ainsi que la Croix-Rouge, afin que les femmes sortant de la maternité, leur bébé et leur entourage puissent bénéficier de l’offre vaccinale nécessaire« , souligne la Lettre pro.

La réunion a également permis d’évoquer les caractéristiques biologiques et cliniques des patients.

En raison de la situation épidémique, l’ARS a recommandé de lui notifier les cas, la coqueluche n’étant pas une maladie à déclaration obligatoire. Ces déclarations « permettront un déploiement rapide des mesures de gestion nécessaires : enquête dans l’entourage des cas pédiatriques, orientation vers le médecin pour la vaccination ou la prise en charge ».

La dernière épidémie de coqueluche enregistrée en Guyane date de 2005-2006. « Les difficultés d’accès à la vaccination, le grand nombre de femmes enceintes et nourrissons et la précarité sont autant de facteurs de vulnérabilité du territoire face à une recrudescence de la coqueluche« , rappelle la Lettre pro.

Recrudescence mondiale 

La Guyane n’est pas la seule région touchée par l’intensification de la circulation de la maladie respiratoire. L’Hexagone a également connu une hausse des cas, il y a un an, avec un pic atteint en août dernier. « À l’échelle continentale, le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies a noté un nombre plus élevé de cas entre le 1er janvier et le 31 mars 2024. La Guyane a donc suivi avec quelques mois de retard« , précise la Lettre pro.

Même constat en Amérique : au Brésil, le nombre de cas a été multiplié par quatre entre 2023 et 2024 ; aux États-Unis, l’augmentation a été de 300% entre les deux dernières années. L’Institut Pasteur a émis plusieurs hypothèses sur cette résurgence.

Selon l’institut, l’absence d’épidémie depuis 2012 et les gestes barrières de la période Covid « ont limité l’exposition à plusieurs virus et bactéries pathogènes« , dont la coqueluche, rendant naïve face à la bactérie une grande partie de la population. Par ailleurs, la souche circulant en 2024 semble plus virulente que celle circulant avant la période Covid. Enfin, un isolat bactérien résistant aux antibiotiques traitant la coqueluche a été identifié « pour la première fois en France depuis 2011« .

Face à la coqueluche, « la stratégie la plus efficace reste la vaccination« , rappelle l’Agence régionale de santé.

Photo de Une : le Chog a enregistré depuis septembre 16 cas de coqueluche chez des enfants et des nourrissons, dont deux mortels © archives Guyaweb

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