Vendredi 23 Mai

Publicité Guyaweb

Nouvelle mutinerie sanglante dans une prison brésilienne

Nouvelle mutinerie sanglante dans une prison brésilienne

Comme en 2017, le Brésil débute la nouvelle année sous le choc d’une mutinerie massive dans l’une de ses prisons surpeuplées.

Neuf prisonniers sont morts brûlés vifs – dont deux ont aussi été décapités – et une vingtaine ont été blessés ce lundi 1er janvier dans le complexe pénitentiaire d’Aparecida de Goiânia, capitale de l’Etat de Goiás dans le Centre-Ouest du Brésil, après une mutinerie qui s’est également traduite par la fuite de 242 prisonniers dont 99 étaient toujours en cavale dans la soirée du mardi 2 janvier.

La mutinerie a débuté par des affrontements entre des prisonniers appartenant au Primeiro Comando da Capital (Premier Commando de la Capitale, basé à Sao Paulo) et au Comando Vermelho (Commando Rouge, basé à Rio de Janeiro), les deux plus grandes organisations criminelles du Brésil qui étendent leurs ramifications dans tout le pays et profitent de l’extrême surpopulation des prisons brésiliennes pour y développer leur influence.

La population carcérale du géant sud-américain a en effet plus que doublé depuis douze ans et elle était la troisième du monde en 2016 avec 726 712 prisonniers selon les chiffres officiels cités par le quotidien O Globo, alors que la capacité carcérale du pays n’était que de 368 049 places et que les prisons sont pour la plupart insulabres, une situation mise à profit par les groupes criminels qui pilotent leurs activités – le trafic de drogues principalement – à partir de celles-ci.

C’est ainsi qu’un rapport du Conseil National de la Justice cité par O Globo et réalisé après une inspection du complexe pénitentiaire de Goiânia en novembre 2017 y qualifiait les conditions de détention de « déplorables », avec 1153 détenus pour seulement 468 places disponibles dans la « colonie agro-industrielle » où s’est produite la mutinerie du lundi 1er janvier et un manque criant d’équipements – salles de lecture, de sport, de travail, de cours… – pour les prisonniers qui bénéficient pourtant d’un régime de semi-liberté.

Depuis un an, la lutte féroce que se livrent le Primeiro Comando da Capital et le Comando Vermelho pour le contrôle des prisons brésiliennes a déjà fait plus d’une centaine de morts et a été marquée par plusieurs tueries massives avec des atrocités entre détenus, comme en janvier 2017 lors de la mutinerie dans la prison de Manaus, capitale de l’Etat d’Amazonas, qui avait fait 56 morts.

Vous êtes abonné(e) Identifiez-vous

Mot de passe oublié ?

Pas encore abonné(e) ? Abonnez-vous


Lisez la suite pour 1€

Je m'abonne

Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour ajouter un commentaire.

Articles associés :

Actualités parlementaires : prison de haute sécurité en Guyane, immigration clandestine à Mayotte, adoption au Sénat de la loi confiant l’assistance juridique des étrangers en CRA à l’OFII

Au cours d'une semaine politique marquée par la visite de Gérald Darmanin en Guyane et par son annonce décriée de quartier de haute sécurité dans la future prison de Saint-Laurent, les ...

Ville de Kourou : des suites judiciaires au rapport de la CRC ?

D'après nos informations, la gestion municipale de Kourou, récemment épinglée par la Chambre régionale des comptes, fait l'objet d'un signalement auprès de la Justice. Une demande d'instruction ...

À l’approche de la COP 30 au Brésil, les autochtones déçus par Lula

En novembre 2025, la COP aura lieu à Belém, en Amazonie brésilienne, mais les autochtones de tout le Brésil se sentent en partie abandonnés par le gouvernement fédéral. Bien sûr, la situation ...

18 ans, 15 ans, 12 ans et 8 ans de réclusion criminelle pour avoir notamment braqué la station service Vito de Dégrad des Cannes : le procès fermé d’une faction

On aurait aimé un peu plus de transparence sur ce procès de 8 individus dont 7 étaient majeurs. Mais il a été décidé de parler de faction à huis clos. Etrange... (suite…)...

L’ex-patron d’Air Guyane, Eric Koury, condamné pour escroquerie et travail dissimulé

L'ancien PDG d'Air Antilles et Air Guyane a été condamné ce mardi 20 mai par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Il lui était reproché d’avoir utilisé des manœuvres ...

Toutes les petites annonces ( 0 ) :

© 2025 Comimpex / Guyaweb . Tous droits réservés

Site Internet hébergé par Côté Cube