Recensée dans 16 pays africains depuis janvier 2022, la Mpox ou variole du singe devient une urgence de santé publique en raison de la résurgence des cas du variant Mpox du sous-type clade « 1b » en Afrique – notamment en République démocratique du Congo – et en raison de l’augmentation des cas de décès de 160% en 2024. L‘Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché mercredi 14 août son plus haut niveau d’alerte sanitaire au niveau international. En Europe, un premier cas de Mpox clade 1b a été détecté jeudi 15 août en Suède. «A ce jour, aucune contamination par le clade 1 [1b, ndlr] n’a été recensée en France » indique Santé publique France dans un communiqué de presse daté du 16 août. En Guyane, aucun cas n’a été signalé depuis le début de l’épidémie sur le territoire national en 2022.
Appelée variole du singe, la Monkeypox (Mpox) une maladie initialement présente chez l’animal et qui circule désormais chez l’être humain, a été signalée en 2022.
« Le virus Mpox a été isolé pour la première fois en 1958, au sein d’une colonie de singes à Copenhague, au Danemark. Ces singes présentaient des lésions cutanées qui évoquaient la variole humaine. D’où le nom de variole du singe attribué à cette maladie. Bien qu’on l’appelle encore fréquemment variole *du singe*, ce n’est pas via les singes que cette maladie se transmet à l’humain, mais à partir des rongeurs. L’OMS privilégie depuis fin 2022 la dénomination Mpox » peut-on lire sur le site de l’Institut Pasteur qui distingue deux principaux types du virus Mpox.
Il s’agit du clade 1 présent dans le bassin du Congo en Afrique Centrale et du clade 2 présent en Afrique de l’Ouest. La Mpox se manifeste classiquement par de la fièvre, un gonflement des ganglions du cou ainsi que des éruptions cutanées et des lésions localisées, sur la bouche, le visage ou les parties génitales. Tandis que la particularité du clade 1b fait aussi apparaître des éruptions cutanées sur tout le corps.
« Aucun cas de Mpox confirmé en 2022 en Guyane »
Alors qu’un premier cas de Mpox avait été signalé le 19 mai 2022 en Ile-de-France, au 31 décembre 2022 ce sont 4 975 cas au total qui ont été déclarés en France. La maladie s’est propagée dans l’Hexagone et dans les Outre-mer notamment en Martinique, à la Réunion, à Mayotte, en Guadeloupe et à Saint-Martin, selon la synthèse de Santé publique France en 2022.
En revanche il est important de souligner qu’aucun cas n’a été déclaré en Guyane, alors que le site de Guyane la 1ère a publié ce vendredi 16 août un article intitulé « Variole du singe : « l’hôpital de Cayenne est préparé » dans lequel il est mentionné qu’«En 2022 en Guyane deux cas de variole du singe avaient été détectés et traités sans présenter d’inquiétude particulière», citant un certain « Luc [Loïc, ndlr] Epelboin, chef du service Unité des Maladies Infectieuses et Tropicale (UMIT) de Cayenne » …
Contacté ce samedi 17 août, Loïc Epelboin, médecin au sein de l’Unité des Maladies Infectieuses et Tropicales (UMIT) au Centre Hospitalier de Cayenne (CHC), confirme à Guyaweb qu « il n’y a eu aucun cas de Mpox confirmé en 2022 en Guyane ».
Par ailleurs, il faut savoir que le chef du service UMIT est le professeur Félix Djossou. Pour rappel, au sein de l’UMIT il y a un secteur dédié, le Secteur à haut risque infectieux (SHRI), qui prend en charge des patients atteints de pathologies hautement infectieuses comme Ebola ou Mpox et qui devra être activé si un cas de Mpox est signalé.
Sur Twitter, le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal a précisé que des « mesures d’information et de recommandations nouvelles » seront établies pour «les voyageurs qui partent et reviennent des zones à risques ». Il a saisi les Agences régionales de santé pour «relayer les informations les plus récentes et les recommandations sanitaires » et afin « qu’elles statuent sur la conduite à tenir en matière d’actualisation des recommandations sur les populations cibles en vaccination. »
1 commentaires
S’il arrive en Guyane je sens qu’on va bien se marrer quand les stands de vaccination seront pris d’assaut !