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L’État s’entête à défendre la centrale thermique du Larivot

L’État s’entête à défendre la centrale thermique du Larivot

L’onde de choc provoquée par la décision du tribunal administratif de la Guyane de suspendre l’autorisation environnementale de la future centrale thermique du Larivot, en invoquant notamment sa possible incompatibilité avec les engagements climatiques de la France, n’a pas fini de diviser la Guyane. En mettant en doute la légalité du projet porté par EDF et soutenu aveuglément par la préfecture faisant fi des avis négatifs, la justice vient rebattre les cartes du futur énergétique de la région. Non sans susciter des inquiétudes chez les salariés d’EDF et des mécontentements au sein d’une partie du monde économique. Une semaine après…

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3 commentaires

  • Concernant le soutien de la CTG au projet du Larivot, ça peut s’expliquer en partie par le fait qu’elle touche les taxes sur l’importation des hydrocarbures.
    Plus on importe de produits pétroliers, plus la CTG touche d’argent.
    De ce point de vue, la CTG n’a pas économiquement intérêt à passer à l’autonomie énergétique ou à réduire de parc automobile.
    Il serait opportun de trouver rapidement une alternative de financement moins toxique pour la CTG…

  • Loic

    C’est surement ces ayatollah de l’environnement qui veulent tout faire pour diviser les guyanais.
    Qu’ils aillent manifester contre les centrales au charbons qui pullulent en Europe.

  • FhKou

    Quelques réactions :
    Bravo pour le juge et les associations France Nature Environnement et Guyane Nature Environnement qui ont permis cette procédure. Formuler un jugement avec effet (suspension des travaux) en tenant compte des futures émissions de gaz à effet de serre est une décision claire et forte. J’espère que l’esprit de la loi gardera force.
    Les syndicats patronaux profèrent des menaces (avec raison), mais il faudrait qu’ils comprennent que les externalités (souiller les communs) ne peuvent plus être tolérées par respect pour le vivant. Transformer son environnement (= énergie) n’est plus possible. Il faut accepter rapidement de mettre le business après le bon sens.
    Le choix d’une centrale thermique au fioul (comparativement, le gaz est moins émetteur de CO2, mais sur toute la chaine, ça peut se discuter) est un mauvais choix. Idem pour le terrain! Le biocarburant est techniquement possible, mais ce n’est pas parce que c’est possible que c’est faisable dans les ordres de grandeur préconisés. Donc on oublie. Dans notre civilisation Pib-artefacts, consommer de l’énergie impose une production à l’identique en quantité et au même moment. Le Generg et l’Ademe savent très bien que pour avoir une sécurité d’approvisionnement, il faut disposer d’une part de production pilotable. On ne sait pas, pour les quantités nécessaires, stocker l’énergie. L’Allemagne a fait de gros investissements (sans baisser les émissions de CO2) dans les énergies renouvelables, mais l’arrêt de centrales nucléaires les oblige à produire de l’énergie pilotable avec du (mauvais) charbon. Ils ont donc des capacités de production bien supérieures à leurs besoins et quand il n’y a pas de soleil (et/ou de vent), ils importent de l’énergie; ce que la Guyane ne peut pas faire! Je ne connais pas la modélisation de l’Ademe pour la Guyane. Leur modèle (celui qui est généralement cité) pour la métropole tient compte de progrès technologiques dans l’efficacité énergique et d’une sobriété de consommation hypothétique. Le mot progrès a disparu des discours. Il nous a bien plantés et à part le rêve, le progrès ne nous apportera aucune amélioration écologique par définition puisque toute machine demande de l’énergie pour fonctionner et que transformer de l’énergie dégrade globalement notre environnement.
    Dans l’ensemble, Ra est assez clairvoyant (vidéo vers 46 min), mais alors comment est-il possible que la Guyane se soit fourvoyée dans cette impasse? Le nouveau président de la Ctg ne connait rien à l’énergie. Comment peut-on prétendre un « droit d’accès à l’énergie » quand ce droit est destructeur de l’écosystème? Il faut bien comprendre que l’énergie est gratuite : on ne paye pas la molécule pétrole ni le soleil… Une seule espèce, l’homme, a accès à une énergie autre que celle fournie par le corps. Depuis longtemps, l’humain maitrise le feu et s’accapare ainsi de ressources en générant des destructions hors limite. Consommer de l’énergie revient à modifier l’écosystème et les lois de la physique sont non négociables. On est au bout du cycle. Sera-t-on capable de limiter les transformations (consommation d’énergie) qui ont fait notre bonheur (Nous disposons d’esclaves énergétiques qui se mettent en branle pour notre bien-être dès qu’on appuie sur un bouton.) depuis seulement trois générations? Dans tous les cas, il faut payer et longtemps. À peine a-t-on compris le sens de l’anthropocène que déjà nous constatons une extinction foudroyante. Le préfet a bien compris « la sécurité de l’approvisionnement en électricité en Guyane ». Le futur sera contraint et assez rapidement, il n’y aura plus de sécurité d’approvisionnement. On jouera à robocop quand il y aura du soleil et si la hauteur d’eau du barrage le permet au nom de l’urgence écologique et climatique. Les équations physiques ne sont pas sensibles à l’agitation des syndicats, des décideurs et des politiciens.

    Je me permets de recycler ma dernière contribution guyaweb du 30 juillet qui est encore plus d’actualité :

    La Guyane n’a pas trop le choix. La centrale qui suppléera Degrad des Cannes doit être pilotable, c’est-à-dire fonctionnant à l’énergie fossile ou nucléaire. La filière bois (pouvant fonctionner au fuel) prévue initialement est un doux rêve irréalisable par manque de ressource bois (*).
    Je propose un Small Modular Reactor de quelques centaines de MégaWatts (**). La contrainte d’être proche du port pour la livraison du fuel ne serait plus d’actualité. De plus, un réacteur nucléaire avec peu de rejet CO2 semble approprié à l’addiction énergétique des sapiens guyanais.
    Nous sommes confrontés aux cinq défis (par ordre d’importance ***) :
    – Occupation des sols -> effondrement de la biodiversité
    – Surexploitation des ressources : Le 29 juillet 2021 est le jour du dépassement
    – Crise climatique
    – Pollution
    – Espèces invasives
    Pour être concis et clair : si vous voulez agir, il faut ne pas agir (au sens énergétique) et convaincre. Le programme politique est : limiter sa descendance et limiter sa transformation (consommation) d’énergie. Arrêter d’être robocop et prendre le temps de vivre (et la centrale thermique du Larivot devient de fait inutile). Un programme de Ouf. Et en plus de l’absence de choix, il faudrait se dépêcher en restant calme!

    * : https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_%C3%A9lectrique_de_Drax
    ** : https://www.youtube.com/watch?v=slItH1X1XxU&t=248s
    *** : Ce classement est repris de nombreuses fois et en particulier, mais je ne suis pas sûr de ma source, dans l’émission sur France Culture « De cause à effets, le magazine de l’environnement », « Une militante française anti-charbon couronnée du prestigieux Prix Goldman » : https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/une-militante-francaise-anti-charbon-couronnee-du-prestigieux-prix-goldman-0

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