Si mercredi soir, le collectif Pou Lagwiyann dékolé avait trouvé cette nouvelle idée lumineuse : une journée ville(s) morte(s) pour marquer cette journée de négociation en «point d’orgue» de ce mouvement bloquant qui traîne en longueur et exaspère une partie non négligeable de la population, sous l’oeil quasi-impassible des autorités garantes de l’Etat de droit, à Matoury la population n’a pas suivi ce mot d’ordre.
Les faits.
«Pffff, j’en ai marre de laisser ma voiture chaque jour à Califourchon pour aller travailler à pied » soupirait ce jeudi à la mi-journée cette commerçante d’un établissement proche du centre de Matoury qui vit à Stoupan : « ça va encore durer longtemps leur truc ? Moi je n’y comprends rien», poursuivait-elle, traduisant un sentiment mêlé de ras-le-bol et d’incompréhension pas contredit par les clients de la boutique.
Au même moment, une petite foule faisait le pied de grue devant la mairie de Matoury où toutes les épiceries étaient ouvertes ce jeudi comme ces derniers jours : drôle de ville morte…
On aura même pu y croiser un 4X4 de la police municipale avec deux agents à bord. On n’avait pas eu la chance de voir ça depuis un mois.
Pas de membres des 500 frères à l’horizon pour demander au supermarché Carrefour d’aller fermer ses portes comme au début du mouvement. Au supermarché du puissant groupe Hayot, le magasin et ses galeries marchandes fonctionnent comme lors d’une journée habituelle. Tout juste y constate-t-on un rayon viandes au maigre choix.
Qu’il semble même loin, ce panneau installé à l’entrée du magasin le 24 mars dernier où était écrit : « en accord avec le collectif des 500 frères, votre supermarché sera ouvert de 9h à 16h, jusqu’à nouvel ordre ».
L’auteur de ces lignes a essayé de contacter un membre des 500 frères. Ces derniers jours, il s’est rendu hors de Guyane pour encadrer des jeunes. « Je ne suis pas trop dans le mouvement en ce moment», confie-t-il. «Quand un mouvement est trop long, ça profite à la division ». (1)
Le barrage filtrant l’entrée de la deux fois deux voies au rond point de Balata, est toujours en place. Un rien rudimentaire : quelques palettes et un camion. L’entrée de Family Plaza n’est plus barrée depuis mercredi.
De Balata au centre de Matoury, sur les panneaux dévolus à l’affichage des portraits des candidats aux Présidentielles, une seule affiche est collée, à chaque fois. Celle du candidat controversé des Républicains.
Courage Fillon…
FF
(1) Une partie des 500 frères, cagoulés, est entrée à la CTG, avec le collectif, en début d’après-midi, dans le cadre des « négociations ».
8 commentaires
Qu’est ce que cela veut dire sortir de Guyane pour encadrer des jeunes ? On parle d’embrigadrement ? De préparer un retour au « péyi » très militant, type UTG de Rimane ? C’est très inquiètant!
Ne sombrons pas dans la parano. Certains d’entre eux ont des activités associatives comme tout un chacun
Et si les qq restes des 500 frères entrés à la CTG représentaient l’entier bataillon de fin de budget de cette association?
Pitoyable !
Et dire qu’on a failli y croire…
a failli y croire…!!!…???
lamentable, pitoyable ….. quand je repense à ces quatre dernières semaines, je me dis que le peuple de notre péyi a bètement suivi comme un troupeau de cochons-bwa. Et ces encagoulés, pour qui travaillent-ils ? Une honte kolossale !
il va un jour falloir que celui ou ceux qui ont financés les 500 frères soient désignés publiquement. Le peuple manipulé appréciera surement !
Pour des non-violents ils ont quand même pris tout un peuple en otages…
et nos poubelles ne sont toujours pas évacuées, ça va durer longtemps… ???
ouaf ouaf j’ai raté mon petit effet! rentrant de la plage, j’ai pris le meme cliché et m’apprêtais a vous l’envoyer, du « street art »
et pour changer un petit peu, viser ce collectif là (on a les memes au peyi) http://www.20minutes.fr/montpellier/2052499-20170419-presidentielle-street-artist-remplace-portraits-candidats-monsieur-madame