Pasteur confirme avoir trouvé deux cas du variant préoccupant brésilien de Manaus dans ses dernières séquences relatives à des échantillons guyanais
Le directeur de Pasteur en Guyane, le virologue Mirdad Kazanji a confirmé ce matin à Guyaweb que l’Institut Pasteur à Paris a trouvé « cette semaine », par séquençage, la présence du VOC (variant of concern) dit P1 de Manaus dans deux prélèvements guyanais séquencés et ce sur plus de 110 séquences , « 114 prélèvements envoyés à Paris et séquencés là-bas », dont les résultats ont été connus ces derniers jours selon le virologue. « 30% de ces séquences dévoilent en outre la présence de l’autre variant brésilien P2. Il s’agit d’un variant (trouvé à Rio, à Singapour, au Japon, au Royaume Uni, Irlande et…
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17 commentaires
El Matador a fui sur Mars…
Si les 4 cas diagnostiqués par Eurofins sont bien ceux évoqués par l’ARS et la préf le 13/02, apparement l’identification du variant anglais a bien été faite d’emblée par le test de criblage et non par un séquençage ultérieur… Un peu longue à la détente la com officielle.
La totale, on a droit à la totale.
Et pendant ce temps, ils vaccinent combien de gens avec l’ars ?
Presque personne : standard saturé, site internet inadapté, stock sous évalué, il y a une mauvaise volonté évidente à l’ars de vacciner la population.
Bello, les autorités sanitaires citent une « suspicion » du VOC britannique maintenant. Pas encore confirmé par séquençage contrairement aux deux cas de VOC brésilien séquencés par Pasteur de sources concordantes. Depuis plusieurs jours, l’ARS est interrogée par Guyaweb sur ce qui lui permettrait de suspecter tel ou tel VOC par criblage : pas de réponse, pas d’explication à ce jour…
Hey Matador, ya comme brouille dans la Force :
« les théories délirantes des complotistes… »
puis
« il y a une mauvaise volonté évidente à l’ars de vacciner la population. »
?
Non c’est simple aucune brouille, la gestion de la crise par les autorités est au même niveau que les actions des complotistes, ça ne va pas dans le sens des intérêts de la population.
Il faudrait des pointures à la tête de l’ars en Guyane, des gens qui se bagarrent à Paris pour imposer un stock de vaccins réservés pour la Guyane, quelqu’un qui sache tenir une campagne de vaccination intense et massive, tout en rassurant les indécis.
Mais on a quoi ?
Une schtroumpfette plus soucieuse d’assortir son masque à sa garde robe, qu’à imposer les mesures nécessaires à Paris.
La seule issue si on veut pouvoir reprendre une vie normale, c’est une vaccination tous les ans. Et c’est pas avec la schtroumpfette qu’on arrivera à s’en sortir.
Khm, affirmer « une mauvaise volonté évidente à l’ars de vacciner la population » relève du complotisme :-) Surtout chez qqn qui distribue l’adjectif complotiste avec un tel enthousiasme..
Du reste, ce n’est pas une question de pointures ou de Schtroumpfette, c’est une question de systèmes – ce à quoi vous vous référez en disant qu’il y aurait besoin de « se bagarrer à Paris »… Alors c’est foutu à la base…
En même temps (je réponds à Matador sur Mars) soyons sérieux, sans défendre qui que ce soit, toutes les ARS de France et de Navarre vu la situation, aimeraient sans doute imposer leurs mesures à Paris. Quelles sont leurs marges de manœuvre ? A Mayotte c’est Dominique Voynet, elle a un sacré réseau, elle fait ce qu’elle peut. Que pèse la Guyane et ses 300 000 habitants au moment des arbitrages à Paris ? Vous me direz il y a la fusée qui est effectivement un volet pris en compte.
Mais c’est vrai que défendre mordicus un dossier à Paris ou activer des réseaux pour débloquer une situation dans l’intérêt général, c’est nécessaire…
FF, il n’y a à ce jour qu’un seul test de criblage utilisé par Eurofins, et si suspicion il y a, c’est donc qu’il a bien détecté la combinaison des mutations N501Y et A570D pour lesquelles il a été spécifiquement calibré (il ne verifie que ces deux seules zones de mutation, aux positions 501 et 570 de la protéine spike du virus). La présence de ces deux permutations d’acides aminés, constituant pour le moment la signature exclusive connue, du variant dit « anglais » (ou plus scientifiquement variant B.1.1.7 ). Et vue sa propagation importante à travers le monde, il y a donc une probabilité extrêmement élevée que l’on ait effectivement affaire à cette même lignée du virus, désignée par le terme « variant anglais », qui continue d’accumuler les mutations (ex. acquisition de la mutation E484K présente ches les variants sud-africain et brésilien, constatée début février).
Néanmoins, il est vrai qu’il demeure toujours la possibilité théorique, quoique infime, de découverte d’une toute nouvelle lignée, elle aussi concernée par ces deux mutations témoins lue par le test de criblage. Une version encore inconnue du virus, qui serait cependant suffisament distincte de la lignée B.1.1.7, de par ses autres mutations significatives révélées ensuite par le séquençage, pour que l’on renonce finalement à cette suspicion et désignation, au demeurant logique portée sur le variant anglais, pour faire donc place à l’avènement scientifique et médiatique du « tout-nouveau-variant-guyanais ». Mais hormis l’ARS, et à part peut-être Quéquette pour le teaser raccoleur de son prochain tube, il ne doit pas y avoir beaucoup d’autres autorités, qui prennent trés au sérieux cette potentialité.
FF
Parce que les ARS qui auraient des mesures à proposer ? Hihihi.
Le jour où la vaccination sera ouverte à tous en Guyane, on verra si la mauvaise volonté émane de l’ARS ou de la population…
Bello E484K est aussi identifiée semble-t-il dans le possible nouveau variant inquiétant découvert par les Ecossais B.1.525 https://www.lesechos.fr/monde/europe/covid-un-nouveau-variant-inquietant-decouvert-au-royaume-uni-1291301
Oui, mais au moins celui-là on est certain qu’il ne concerne pas les 4 cas suspectés comme UK, en cours de confirmation. Par rapport à cette mutation E484K qui menacerait l’efficacité de la vaccination, la préoccupation locale porte bien sur le P1 de Manaus qui vient d’être détecté.
On peu tout de même saluer l’arrivée des moyens permettant un séquençage local à Pasteur, de même que la mise à niveau des labos privés locaux pour la réalisation du test de criblage. Et si l’on peut effectivement douter de l’intérrêt « politico-médiatique » d’un tel marquage à la culotte de l’évolution des variants, apparement ça semble quand avoir du bon localement en terme de mise à niveau technique. De même, nos quatre sexagénaires si férocement férus d’excursions dubaïtes en pleine pandémie mondiales auront contribués mieux que personne, en nous ramenant le british à la maison, à l’apaisement de bien des esprits que l’on sentait un peu dans les starting-blocs sur le sujet du péril imminent importé par nos voisins les plus proches. Là, avec l’accuité du moment sur la connaissance des variants et de leur origine, chacun se rend bien compte que les responsabilités peuvent facilement être globalisées. Toujours plus facile d’éviter les fixations inutilement crispantes, quand un virus vous démontre si brillamment un tel sens de l’adaptation, de la diversité et de l’universalité, dans son mode de propagation.
De 57 à 62 ans vos sexagénaires
Oui, pardon, mais comme disait la chanson, le temps ne change rien à l’affaire…