« L’égalité réelle » fait bien rire à Saül et Maripa-Soula
« Égalité réelle », « continuité territoriale », les jolis noms fleurissent. Des contre-exemples aussi, sur les fleuves et à Saül. Le transport en pirogue « 45 fois plus cher » que par la route Un rapport remis aux parlementaires, Marie-Anne Chapdelaine et Aline Archimbaud, alerte sur le problème du prix des carburants sur le fleuve. Les parlementaires françaises avaient été mandatées en juin 2015 par le premier ministre, Manuel Valls, pour rendre un rapport sur le mieux-être et le suicide en Guyane. Ce rapport leur a été remis au troisième trimestre 2015 par Michel Deleau, gérant de Amazonian Logistics, « organisme de formation créé pour répondre…
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3 commentaires
Parfois je me demande pendant combien de temps encore les guyanais vont endurer le fait que l’Etat français se moque de nous. Des rapports sans lendemain avec des dépenses de déplacements de parlementaires extérieurs qui pondent des rapports recopiés sur des rapports déjà effectués depuis des années. Des parlementaires bien évidemment rémunérés pour leurs déplacements sans compter la prise en charge de les tous les frais en logistique. Des rapports qui rappellent des problèmes déjà évoqués dans le passé par nos propres parlementaires guyanais. Il faut que les guyanais sachent une bonne fois pour toute que L’Etat français NE SOUHAITE PAS le développement de la Guyane car il veut maintenir le territoire sous sa dépendance économique. L’émancipation de la Guyane ne rentre pas dans l’intérêt de l’Etat français car la Guyane est le seul territoire d’Outre-Mer a possédé une des plus grandes réserves en ressources naturelles et une position géostratégique unique pour la France qui ne voudrait pas prendre le risque de perdre la main-mise sur la Guyane . La France dépense près de 20 millions d’euros si ce n’est plus rien qu’en restauration et en déplacement pour le fonctionnement de l’Elysée. Donc quand il veut l’Etat français sait où trouver de l’argent. La Guyane est également représentée par des élus animés par des ambitions personnelles de carrière politique et cela n’arrange pas non plus les choses. En attendant en silence, le suicide de nos jeunes amérindiens continue sans que ça ne puissent même plus en émouvoir certains ça en devient même presque « banal ». Soi-disant citoyens français, les « Oubliés de la République » vivent depuis des années dans une précarité sanitaire et dans la terreur quotidienne à cause des garimpeiros. Mais tout cela se passe « très loin » en pays amérindien, trop loin, car la vie continue en Guyane… à Cayenne…
Exact, bien pensé et bien écrit. A cela j’ajoute que certaines missions parlementaires ressemblent plus à un besoin de prendre l’air en Guyane plutôt que de faire un véritable travail de recherche. En juillet 99, une commission sénatoriale dirigée par le sénateur Jean Delaneau a pondu un rapport mettant en exergue l’état sanitaire et social préoccupant de la Guyane. Les missions parlementaires, même européennes ont écrit à leur retour des choses délicieuses, mais déjà vues. Je présume que les tiroirs du bureau de Manuel Valls regorgent de rapport remis devant les caméras avec des sourires de circonstance. Les missions passent, les préfets passent mais la Guyane trépasse quand un jeune de Camopi ou du haut Maroni met fin à ses jours.
La continuité territoriale sert surtout à payer les billets d’avion de nos élus.