Les organisations autochtones réitèrent leur opposition au projet de mine industrielle de la Montagne d’Or. Une prise de position qui fait suite à l’annonce du maintien par la Compagnie Montagne d’Or (CMO) de son projet d’exploitation aurifère en Guyane.
Dans un communiqué co-signé par les organisations autochtones ONAG*, FOAG*, JAG*, CCCG*, CPN* et ACAG*, les peuples autochtones de Guyane réaffirment pour la cinquième fois leur opposition “ferme et immuable” au projet de la Montagne d’Or après les prises de positions des “17 avril 2017 au village Pierre, 9 août 2018 au village Sainte Rose de Lima, 15 décembre 2017 au village Kamuyeneh, 31 août 2018 à Saint-Laurent du Maroni” expliquent les militants amérindiens.
Cette « énième » prise de position fait suite aux déclarations de la Compagnie Montagne d’Or qui a confirmé le maintien de son projet et ses engagements “tirés du débat public” mais qualifiés de “tentative d’enfumage” par les organisations autochtones.
Un des engagements du maître d’ouvrage consiste en une opération séduction à l’égard des populations autochtones. En effet la CMO “s’engage à travailler avec les autorités coutumières tout au long de la vie du projet pour tenir compte des traditions et lieux de mémoire de ce territoire.”
“Impossible à appliquer dans la réglementation française car les Peuples Premiers ne sont toujours pas reconnus par la France” expliquent les militants autochtones qui rappellent que les “Autorités Coutumières avaient convié la compagnie dans le cadre du débat public” et que “cette rencontre est la seule qui n’ait pas été honorée par les dirigeants de la multinationale, démontrant l’irrespect envers l’institution coutumière.”
Enfin, un message adressé à Emmanuel Macron en dit long sur les crispations autour du projet de la Montagne d’Or. “Si la Montagne d’or ne recule pas nous allons droit vers l’affrontement, et c’est vous qui l’aurez décidé. Les Peuples Premiers de Guyane ne se laisseront plus jamais faire” déclarent les organisations autochtones dans ce communiqué commun.
En soutien aux organisations autochtones de Guyane, le comité Kanak Rheebu Nuu demande que “la France en tant qu’organisateur de la conférence mondiale sur le climat à Paris, ne favorise pas les projets de destruction des forêts et des écosystèmes naturels sur le territoire national et dans le monde.”
Les signataires* : Conseil des Chefs Coutumier de Guyane (CCCG), Fédération des Organisations Autochtones de Guyane (FOAG), Organisations des Nations Autochtones de Guyane (ONAG), Jeunesse Autochtone de Guyane (JAG), Collectif des Premières Nations (CPN), Alliance Collective des Amérindiens de Guyane (ACAG)
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