Jeudi 28 Mars

Publicité Guyaweb

Présidentielle : le parti de Bolsonaro demande l’annulation de nombreuses voix

Présidentielle : le parti de Bolsonaro demande l’annulation de nombreuses voix

Mutiques et reclus depuis leur défaite au second tour de l’élection présidentielle au Brésil le 30 octobre, Jair Bolsonaro et son Parti Libéral contre-attaquent. 

Le futur ex-président d’extrême droite avait pratiquement disparu de la vie publique depuis plus de trois semaines, après l’annonce de la courte victoire du leader de la gauche Luiz Inacio Lula da Silva : 50,9% contre 49,1%. 

Il était seulement sorti de son silence deux jours après le second tour, sans reconnaître explicitement sa défaite et évoquant le « sentiment d’injustice » de ses partisans qui manifestaient devant des casernes pour réclamer une intervention militaire. Une prise de parole de deux minutes qui avait permis de lever la plupart des barrages routiers qui bloquaient alors le pays.

Mais hier, mardi 22 novembre, c’est sur le plan judiciaire que son parti politique a décidé de porter l’estocade en demandant au Tribunal supérieur électoral (TSE) l’annulation des voix provenant de plus de 280 000 urnes électroniques, le principal matériel électoral au Brésil, en place depuis 1996 pour lutter contre la fraude.

Selon le Parti Libéral (PL), des « dysfonctionnements » auraient empêché la réélection de Jair Bolsonaro face à Lula. « Nous demandons l’invalidation des voix provenant des urnes électroniques pour lesquelles des dysfonctionnements insurmontables ont été mis au jour, et d’en tirer les conséquences juridiques pour les résultats du second tour« , le 30 octobre, rapporte l’AFP qui a pu lire la plainte déposée par le parti d’extrême droite qui n’en est pas à sa première attaque contre le système de vote électronique.

Nouveau décompte favorable à Jair Bolsonaro

La formation, qui a obtenu le plus grand nombre de députés et sénateurs à l’issue des élections législatives, estime que le « mauvais fonctionnement » de cinq modèles d’urnes « remet en cause la transparence du processus électoral« . D’après le PL, ces dysfonctionnements ont été démontrés dans un rapport d’audit commandé par le parti qui propose un nouveau décompte… favorable à Jair Bolsonaro.

Dans ce nouveau calcul, l’annulation des voix provenant des urnes dites défectueuses donnerait la victoire au président sortant avec 51,05% des suffrages, soit pratiquement l’inverse du résultat officiel (50,9% pour Lula, 49,1% pour Jair Bolsonaro).

Le président du Tribunal supérieur électoral, Alexandre de Moraes, l’un des principaux opposants de Bolsonaro durant son mandat, a répondu à la plainte en expliquant que ces modèles d’urnes avaient été utilisés non seulement au second tour, mais également au premier, le 2 octobre. Il demande donc que la plainte « concerne les deux tours« , sous peine d’être rejetée sans être analysée.

Mais une annulation d’une partie des voix obtenues le 2 octobre aurait également un impact sur les législatives, qui ont eu lieu le même jour, sur les mêmes urnes. Cela pourrait mettre en péril l’élection de nombreux parlementaires du Parti Libéral.

Auparavant insignifiant au Congrès, le PL a vu son nombre de députés multiplié par six – passant de 8 à 52, sur un total de 513 – à l’issue de l’élection législative.

Du fait de la longue passation de pouvoir au Brésil, qui s’étend sur près de deux mois et demi, beaucoup de revirements peuvent encore intervenir. Lula ne doit officiellement prendre les rênes du pays que le 1er janvier 2023. 

Photo de Une : battu d’une courte tête le 30 octobre par Lula, Jair Bolsonaro n’a depuis jamais reconnu officiellement sa défaite et tente aujourd’hui de faire annuler une partie du scrutin présidentiel © Facebook Jair Bolsonaro

Vous êtes abonné(e) Identifiez-vous

Mot de passe oublié ?

Pas encore abonné(e) ? Abonnez-vous


Lisez la suite pour 1€

Je m'abonne

Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour ajouter un commentaire.

Articles associés :

Affaire de Saut-Maripa : Georges Elfort, le maire de Saint-Georges de l’Oyapock, reste mis en examen pour « homicide involontaire et blessures involontaires »

Dans l’affaire du carbet de Saut-Maripa, le maire de Saint-Georges de l’Oyapock, Georges Elfort reste mis en examen pour « homicide involontaire et blessures involontaires » a décidé ce ...

Le collectif Apachi « continuera à demander le désenclavement total du territoire »

Philippe Dekon, président du collectif Apachi qui lutte pour le désenclavement de la Guyane, a réagi aux annonces du président de la République, notamment une de ses promesses de campagne en 2022...

Loin de la population, Emmanuel Macron saupoudre la Guyane de petites annonces

Les petites annonces du président de la République sur la pêche, l'agriculture, l'orpaillage et l'évolution statutaire ne combleront pas les difficultés de la Guyane. Sept ans après sa dernière...

Alexandre Rousselet-Magri, substitut du procureur en charge des factions, des vols à main armée et du trafic de coke, exfiltré ?

L'information a été donnée par France-Guyane dans son édition de samedi sans citer le nom du magistrat : « un substitut du procureur spécialisé dans le secteur de la criminalité organisée, a ...

Après la Guyane, Emmanuel Macron se rend au Brésil : le programme

Direction le Brésil. Après son déplacement éclair en Guyane, le président de la République se rend ce mardi après-midi dans le pays voisin auriverde où il séjournera du 26 au 28 mars, avec ...

Depuis Camopi, le chef de l’Etat annonce un « Harpie 3 »

Depuis la base milliaire opérationnelle avancée du 3e REI à Camopi, commune de l'Est de la Guyane, Emmanuel Macron a fait plusieurs annonces concernant la lutte contre l'orpaillage illégal. Le ...

Toutes les petites annonces ( 0 ) :

© 2024 Comimpex / Guyaweb . Tous droits réservés

Site Internet hébergé par Côté Cube