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Juliana Rimane : « 10 ans après, la situation de la Guyane s’est considérablement dégradée »

Juliana Rimane : « 10 ans après, la situation de la Guyane s’est considérablement dégradée »

Juliana Rimane, ancienne députée (2002-2007) en tant que suppléante de Léon Bertrand (devenu ministre durant cette période), est candidate sur la deuxième circonscription. Etiquetée Les Républicains (LR), elle s’est aussi prêtée au jeu de nos questions écrites envoyées à l’ensemble des 18 candidats* en lice aux législatives en Guyane, des 10 et 18 juin. 

Elle sera face à 7 autres candidats dans la deuxième circonscription de Guyane: Chantal Berthelot députée sortante et candidate à une troisième mandature sous l’étiquette « divers gauche », Richard Joigny (Parti Progressiste Guyanais); Paul Persdam (La France Insoumise); Bernard Taddeï (Union Populaire Républicaine); Jean-Etienne Antoinette (Walwari), ancien maire de Kourou, ancien député, Davy Rimane, ancien porte-parole du collectif Pou Lagwiyann Dékolé et secrétaire général de l’UTG-Eclairage et Lenaïk Adam (La République En Marche).

1/ Quel métier exercez-vous ?

J’exerce aujourd’hui la profession d’inspectrice générale de l’éducation nationale dans le groupe «  Histoire-Géographie  ». Je suis historienne de formation. J’ai aussi exercé le métier de bibliothécaire avec une spécialité «  jeunesse  ». Je suis diplômée en bibliothéconomie.

2/ Vous qui avez été députée de 2002 à 2007, pourquoi vous lancez-vous cette année dans les élections législatives pour être députée ?

Je suis de nature optimiste et pense que tout est possible dès lors que l’on s’en donne les moyens. Par ailleurs, je fais partie d’une famille politique  : la droite et le centre. En démocratie, il est sain de confronter les idées et de défendre ses valeurs. C’est ce que je fais en présentant  ici.  Comme vous le dîtes, j’ai exercé cette fonction de 2002 à 2007 et j’en ai tiré une grande expérience. Plus important encore, j’ai obtenu des résultats concrets en termes de consolidation des finances des collectivités territoriales notamment. J’estime que l’élan que j’avais donné à l’action parlementaire n’a pas été poursuivi  puisque aujourd’hui, 10 ans après, la situation de la Guyane s’est considérablement dégradée. La «  souffrance  » guyanaise a été mise sur la place publique. J’estime qu’il ne suffit pas d’être élu  ; il faut obtenir des résultats. Moi j’en ai eus.

3/Quelles sont les forces politiques qui vous soutiennent ?

Je suis soutenue par les familles de la Droite  : «  Les Républicains  » et le Centre

4/Quels sont les sujets que vous comptez défendre en priorité devant le Parlement ?

Je compte mettre l’accent sur l’éducation et la formation en Guyane en posant le principe d’une complémentarité entre l’action de l’Etat et celle des collectivités territoriales.  Ces dernières ne peuvent rester au dehors de l’éducation et de la formation quand près de 50% de nos jeunes sortent du système scolaire sans diplôme et sans qualification. Ce sont encore ceux- là qui se retrouvent au chômage, dans la même proportion. Un autre sujet fondamental, est celui de l’exploitation de nos ressources. Nous ne pouvons nous contenter d’une « compensation » en lieu et place d’une exploitation pétrolière,  comme le préconisait le président de la République. Je milite pour une exploitation raisonnable de nos richesses, mais je pense que nous pouvons être dans l’excellence et investir dans des «  niches  » comme l’élevage de la faune sauvage, le cacao, le miel, la biodiversité…

5/Quelle sont les propositions de loi que vous comptez élaborer au cours de votre mandat ? 

Dans un premier temps, ma priorité consistera à  une présence active au travers d’amendements  en lien avec notre territoire lors des discussions de la loi de finances qui touche toutes les thématiques. Aujourd’hui je ne puis dire qu’elle proposition de loi  je porterai, mais j’ai la certitude de faire raisonner  la parole guyanaise au sein du Parlement au travers de toutes les propositions et projets de lois  ; faire comprendre et entendre la situation  guyanaise dans sa réalité et sa singularité  ; et être prête quand la nécessité d’une proposition de loi s’imposera.

6/La loi de moralisation de la vie publique sera présentée avant le deuxième tour des élections législatives: quelle est votre position sur ce sujet ?

La loi de moralisation est devenue une nécessité tant les «  affaires  » polluent le débat démocratique. Elle sera présentée au conseil des ministres entre les deux tours des élections législatives. Même si la transparence à outrance peut nous questionner, cette loi est une nécessité et je la voterai.

7/Comment comptez-vous faire appliquer concrètement l’Accord de Guyane ?

L’Accord de Guyane constitue un état des lieux, un diagnostic partagé. Parallèlement, l’Etat s’engage pour faire aboutir les revendications. Le rôle du parlementaire est de travailler en étroite collaboration avec la Collectivité Territoriale de Guyane et l’Association des maires et la société civile afin d’inscrire dans la loi les éléments constitutifs de cet accord. Il sera nécessaire qu’il y ait un volet «  Guyane  » dans chaque thématique de la loi de finance. Par exemple  lors de la discussion du budget de l’éducation nationale devra être acté dans la loi le «  doublement du nombre d’intervenants en langue maternelle (ILM) dans les écoles.

8/En cas d’élection, comment comptez-vous couvrir votre circonscription ?

Le parlementaire doit être présent et actif au Parlement. Dans le même temps, il doit être présent de façon régulière auprès de la population et des  élus du territoire. Je préconise une présence d’assistants parlementaires sur le territoire des Savanes, à Saint-Laurent du Maroni et à Maripasoula. Fort heureusement, les moyens de transports se sont diversifiés et permettent un accès plus facile aux territoires. Afin de toucher un plus grand nombre de nos concitoyens, je souhaite mettre en place une veille législative des activités parlementaires nous permettant d’étudier toutes les lois présentées et de faire des propositions issues du terrain. Cette structure, grâce au numérique, permettra à tous ceux qui le désirent de s’exprimer et d’évaluer l’efficacité des politiques publiques.  Je propose de construire une démocratie continue.

9/Quels sont vos principaux arguments pour convaincre les électeurs ?

Ma volonté, mon expérience, mes compétences, ma connaissance des problématiques guyanaises,  mon engagement pour l’intérêt général

Quels sont vos outils numériques de campagne ?

Facebook, Twitter, Site. Mais rien ne remplace le contact direct avec la population.

Photo de Une : capture d’écran © Guyane 1ère

A quoi sert un député ?

Elus au suffrage universel direct, les 577 députés – 539 de l’Hexagone, 27 des Outre-mer et 11 des Français de l’Etranger – composent avec les sénateurs le Parlement qui se réunit notamment tous les mardis et mercredis pour les questions d’actualité. Un député est élu pour cinq ans et a pour mission de discuter et éventuellement de voter les projets de loi du gouvernement mais il peut aussi déposer des propositions de loi. En plus du vote des lois, le député a pour mission de contrôler l’action du gouvernement en posant des questions écrites ou en posant des questions orales en séances publiques.

Comment est-il élu ?

Les candidats qui recueilleront la majorité absolue des suffrages exprimés, représentant au moins 25% des électeurs inscrits, seront élus dès le premier tour. Si un second tour est nécessaire, pourront se présenter les candidats ayant obtenu un nombre de voix au moins égal à 12,5% des électeurs inscrits. Si aucun candidat ne remplit cette condition, pourront se présenter les deux candidats ayant obtenu le plus de voix au premier tour.

Au second tour, le candidat qui aura recueilli le meilleur résultat sera élu, même à la majorité relative. Et en cas d’égalité entre deux candidats, c’est le candidat le plus âgé qui sera élu au bénéfice de l’âge.

Particularité des prochains députés
Ils ne pourront plus cumuler de mandats. La loi du 14 février 2014 interdit en effet le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur. Député sortant de la 1ère circonscription de Guyane, Gabriel Serville le député-maire de Matoury qui se présente à nouveau aux élections législatives est ainsi directement concerné.

Retrouvez nos articles sur les Législatives 2017

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1 commentaires

  • Jmc

    Prétentieuse, peu au fait des réalités, ayant soi disant obtenu des résultats sans préciser lesquels n’est même pas soutenu par son ex- patron Léon Bertrand l’homme condamné dont la peine n’est pas exécutée, veut être députée parce que c’est chouette de représenter la Guyane, c’est bien d’être valorisée, d’être reconnu, de se faire remarquer, de voyager, de rencontrer des gens importants, d’être membre de commissions valorisantes, d’assister à des commémorations, de se promener avec des dossiers sous les bras en hauts talons et en ayant l’air soucieux, de se pomponner pour des soirées de gala pour des causes improbables, oui mais toujours avec le sourire parce que elle est une fille sympa et optimiste.

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