Le média public Guyane la 1ère -pourtant concerné au premier chef- dans une affaire aux enjeux pas anodins d’atteinte à la liberté de la presse, avait choisi la politique de la chaise vide jeudi matin devant le tribunal correctionnel au Palais de justice du Larivot.
L’un de ses journalistes Guillaume Perrot était en effet inscrit au rôle de l’audience en tant que victime de menaces de mort alors qu’il tentait de filmer le délogement de migrants square Damas à Cayenne, par des particuliers, le 14 juin dernier.
Mais à l’audience, jeudi matin, selon notre correspondant sur place, l’on ne distinguait aucun représentant de Guyane la 1ère : ni la victime elle-même, le journaliste Guillaume Perrot, ni un avocat pour le représenter, ni un personnel de la direction de l’entreprise locale (Guyane la 1ère fait partie du groupe France Télévisions), ni le moindre collègue de l’entreprise du journaliste victime, ni un représentant syndical, ni un avocat d’un syndicat de journalistes. Une totale vacuité.
C’est pourtant bien une intersyndicale de journalistes de Guyane la 1ère, vent debout par communiqué de presse le mardi 15 juin, qui avait révélé publiquement l’affaire au lendemain des faits. Et puis pschiiiit.
Ou tchip.
Cette absence généralisée de la partie plaignante ne colle pas : Guillaume Perrot a porté plainte mercredi 16 juin à la gendarmerie de Rémire-Montjoly, moins de deux jours après les faits, tout comme l’entreprise média public.
La directrice régionale de Guyane la 1ère, Muriel Barthélémi mais aussi Sidibé Pallud, rédacteur en chef télé, Fabrice Craig, rédacteur en chef radio à notre connaissance et proche de l’UTG, Laurent Marot, journaliste de la station représentant syndical SNJ et Guillaume Perrot, contactés ce vendredi par l’auteur de ces lignes pour éclairage sur ce banc vide, n’ont pas jugé nécessaire de répondre sur le sujet (voire notre email de questions aux intéressés sous l’article), à moins que les réponses ne soient inavouables.
Victor Hugo mettait déjà à son époque la liberté de la presse au même niveau que le suffrage universel : dans les faits, la liberté de la presse, le citoyen est pour, en général, lorsqu’il n’est pas concerné.
Le prévenu Jérémy Harrous (qui fut quelques mois, par le passé, chroniqueur sur… Guyane la 1ère mais aussi «reporter-militant», comme il se définissait à l’époque, sur Radio Peyi au moment du mouvement social de 2017) est, lui, bien présent ce jeudi 1er juillet.
Il est même un poil en avance par rapport à l’heure inscrite sur sa convocation en justice (révélée dans le détail mercredi par Guyaweb, voir cet article).
L’intéressé se présente à 7h50 devant le palais de justice du Larivot pour une convocation à l’audience qui doit commencer à 8 heures.
Je suis un mec gentil, un entrepreneur avec une famille et des employés à payer
Chemise cintrée bleu et blanc à petits carreaux, Jérémy Harrous arbore un air décontracté : « C’est trois secondes de connerie, d’énervement. C’est dans un seul mouvement. Je me retourne et je lui dis « si je vois une seule image (de moi), je te tue ». Je regrette ces propos évidemment. Je suis un mec gentil, un entrepreneur avec une famille et des employés à payer. », confie-t-il avant l’audience à Gérome Guitteau, notre correspondant sur place.
Jérémy Harrous a aussi été colistier de la figure charismatique de mars/avril 2017, l’ex-policier Mikaël Mancée désormais moins présent dans l’espace public («un ami d’enfance», nous a confié Jérémy Harrous) et de l’avocate Magali Robo, les deux têtes de liste du Mouvement Guyane Renouveau, lors des municipales de mars 2020 à Cayenne.
Cette liste ayant été battue par le seul autre adversaire en lice à l’époque : la liste de la maire sortante Marie-Laure Phinéra-Horth (depuis devenue sénatrice et en proie à des soucis judiciaires dans une affaire de présumé emploi fictif à l’hôpital de Cayenne durant son mandat d’édile, voir ces dernières révélations de Guyaweb), Jérémy Harrous -dont l’adresse actuelle est mentionnée à Rémire-Montjoly dans sa convocation en justice- n’est pas devenu conseiller municipal de la ville de Cayenne. Il était 17ème sur la liste battue qui n’a récolté que 9 sièges sur les 49 à pourvoir.
A l’audience de ce jeudi 1er juillet, le dossier Perrot contre Harrous porte le numéro 28.
Il passe peu avant 11 h finalement. L’avocat Boris Chong-Sit a rejoint son client Jérémy Harrous une demi-heure auparavant.
En face, s’agissant du camp de la victime il n’y a pas de constitution de partie civile, Guillaume Perrot est absent donc et aucun avocat ne le représente.
Le président rappelle les faits.
Les témoignages des journalistes présents sur place le soir des faits et entravés, selon eux, dans leur profession de journaliste sont alors lus en partie à l’audience, selon notre correspondant à l’audience Gérôme Guitteau qui n’en a pas pris note, précise-t-il.
C’est ce que les deux journalistes avaient aussi dit à Guyaweb, explique en substance Gérome Guitteau pour justifier le non récit de ces deux témoignages de confrères (voir en encadré sous le texte ce que m’avait raconté Guillaume Perrot, en début de semaine dernière, ndlr).
Notre correspondant local a retenu en revanche l’échange entre le juge et Jérémy Harrous, s’agissant d’un tribunal correctionnel à juge unique :
« Comment en êtes-vous arrivé à tenir de tels propos ?», demande le juge au prévenu.
«C’est une journée de buzz (lundi 14 juin, ndlr), répond Jérémy Harrous. Les migrants étaient arrivés le week-end [précédent]. Beaucoup de détritus, de canettes de bière, de barquettes à moitié pleines jonchaient le sol devant mon entreprise…»
– Accélérez, venez en aux faits…, le coupe alors le juge.
Jérémy Harrous en revient alors aux faits de la soirée.
«Son récit des faits à l’audience est aussi conforme à ce que Jérémy Harrous a déjà raconté à Guyaweb», note sur le sujet Gérôme Guitteau qui ajoute que le chef d’entreprise a produit «deux témoignages».
Et qu’il est revenu à l’audience sur la situation le soir des faits : « Nous étions deux ou trois face à 40 personnes. Nous n’étions munis que de sacs poubelles…»
Mais les deux journalistes présents le soir des faits ont assuré, à l’auteur de ces lignes, que ce délogement de migrants avec enfants a eu lieu sous intimidation verbale.
Ainsi, l’un des deux journalistes en question, Gaël Ho-A-Sim, me confiait-il mardi soir 15 juin au lendemain des faits : «C’était une expulsion sous la menace. En gros, ils ont dit : nous on arrive gentiment. On arrive pour vous aider à déménager tranquillement. Mais il y a d’autres groupes de gens qui vont arriver tout à l’heure et qui seront beaucoup moins gentils que nous et viendront tout caillasser ou saccager. En gros, ils ont joué sur la peur des gens. ».
« Vous êtes sûrs qu’il n’avait pas le droit de filmer même si c’est une personne lambda ?», demande ensuite à l’audience le juge à Jérémy Harrous dont l’axe de défense est de soutenir qu’il ne savait pas que Guillaume Perrot (la victime, ndlr) était journaliste, le soir des faits.
– Oui, je ne sais [pas]… sûrement, répond Jérémy Harrous.
–Il peut filmer sur la voie publique, lui objecte le juge.
«Vous avez pris des nouvelles de la personne ?», questionne ensuite le juge
–Oui par ses collègues, répond Harrous.
–Bon, d’après vous, ça mérite combien ?, enchaîne le juge questionnant le prévenu sur la peine.
–Je m’en remets à la justice, répond le prévenu.
–De la peine de prison ferme, avec sursis, une amende ?, insiste le juge.
–J’ai déjà eu très peur depuis la plainte déposée contre moi, confie Jérémy Harrous.
–Vous allez continuer (à avoir peur, ndlr) car le rendu de ma décision interviendra le 8 juillet, prévient le président du tribunal à juge unique.
–Je vous demande de rien inscrire sur mon casier. C’est important pour moi, lui demande Jérémy Harrous.
–Même sans peine prononcée, c’est déjà inscrit dans votre casier à moins que le tribunal décide de ne pas le verser à votre casier, note le juge.
Dans ses réquisitions, le représentant du parquet, Olivier Collonniers tient -si avéré- un discours en partie surprenant : « Je ne reviens pas sur le sentiment d’exaspération de M. Harrous. La moindre des choses quand on vous demande de ne pas filmer c’est d’obtempérer. Pour autant, la menace de mort est bien établie. Je demande une peine de 300 euros d’amende et je suis disposé à ce que cela n’apparaisse pas dans le casier judiciaire numéro 2. ».
Si le représentant du parquet a réellement estimé qu’un journaliste se doit d’obtempérer lorsqu’on lui demande de ne pas filmer, il méconnaît le droit de la presse (obtempérer : c’est au demeurant ce qu’a fait Guillaume Perrot le soir des faits, nous a dit en personne ce dernier en début de semaine dernière et ce, sous la menace verbale, craignant de prendre des coups s’il persistait, m’avait-il confié).
Interrogé ce vendredi, par l’auteur de ces lignes, sur ces propos du ministère public la veille à l’audience, le parquet a d’abord démenti : «Ces propos ne sont pas correctement retranscrits (…) Je ne comprends pas ce qui permet de dire qu’on ne reconnait pas la liberté de la presse au parquet, je crois que toute la procédure, son déroulement démontre l’exact contraire : placement en garde à vue rapidement, notification de convocation en justice.».
L’atteinte à la liberté de la presse n’est-elle pas diminuée par ces absences et cette indifférence ?
Une source proche du parquet ajoute : «Par ailleurs, sauf erreur, il n’y avait aucun journaliste victime au procès, pas de constitution de partie civile, aucun syndicat de journaliste ne s’est constitué partie civile, est-ce que ce n’est pas plutôt cela qu’il faut interroger plutôt que de disserter sur ce qui aurait été ou non dit ? L’atteinte à la liberté de la presse n’est-elle pas diminuée par ces absences et cette indifférence ?»
Nous n’avions évidemment pas attendu ce constat d’une source judiciaire pour poser la question à Guyane la 1ère. Sans réponse en l’état.
Toujours est-il que notre correspondant maintient avoir entendu à l’audience ces propos prêtés au représentant du ministère public sur l’obtempération nécessaire du journaliste à qui l’on demanderait de ne pas filmer.
Retour donc vers le parquet dans l’après-midi de vendredi qui ne dément plus vraiment et botte en touche in fine sur les propos à l’audience de son représentant : «Je ne vais pas commenter vos retranscriptions, en revanche (…) le déroulement de la procédure établit indiscutablement l’attention portée par le parquet au respect du droit de la presse».
L’action corrective de M. Harrous est très suivie sur internet (Me Boris Chong-Sit)
Sans adversaire en face, Me Chong-Sit, l’avocat de Jérémy Harrous, par ailleurs politicien aguerri, élu sur chaque liste Alexandre depuis au moins les régionales de 2010, aura pu dérouler sa plaidoirie en toute quiétude à l’audience : « Ce ne sont pas les migrants qui sont à l’origine de l’action de mon client mais les immondices, les détritus qui jonchent les trottoirs devant son enseigne.», argue l’avocat.
«L’action corrective de M. Harrous est très suivie sur internet. Pour éviter que des gens qui ont mal compris son message s’en prennent aux migrants au lieu des détritus, il intervient le soir non pas en milicien engagé dans une mission coercitive mais il dit aux migrants : « Vous êtes les premières victimes de la négligence étatique car ils demandent l’asile. Il faut vous rapprocher de la préfecture.», poursuit le défenseur du prévenu.
«Un message» de Jérémy Harrous -alors juste face au square de migrants- figure dans les heures précédant les faits sur cette vidéo de Radio Peyi à partir de 7 minutes 52 secondes au cours d’une discussion un rien houleuse avec la maire actuelle de Cayenne Sandra Trochimara (ex-première adjointe de Marie-Laure Phinéra-Horth et de fait adversaire de la liste dans laquelle figurait M. Harrous aux municipales de 2020.).
Le soir des faits : «il refuse d’être filmé car il craint que des gens ne viennent», poursuit Me Chong-Sit dans sa plaidoirie reprenant la version de Jérémy Harrous dans l’interview accordée à Guyaweb la semaine dernière.
Pour son avocat, Jérémy Harrous refuserait en fait d’être filmé au moment de l’opération évacuation du square de migrants : «afin d’éviter le trouble à l’ordre public.».
S’agissant de la menace au journaliste : «La caméra n’a pas de logo distinctif, jamais il ne fait mention de son métier », affirme l’avocat.
Les deux journalistes présents le soir des faits ont assuré du contraire auprès de Guyaweb, après les faits.
«La parole prononcée au-delà d’être malheureuse est condamnable», admet ensuite l’avocat au sujet de la phrase menaçante de son client.
Sur la convocation en justice, c’est celle-ci : «Si tu filmes et je vois une image de moi, je te tue».
Joueur de poker émérite, Boris Chong-Sit a beau jeu de relever le banc vide en lieu et place de la partie adverse avant de s’engouffrer dans la brèche : «Je remarque qu’il n’y a pas de partie civile car au sein même de Guyane la 1ère, il y a eu un débat par rapport à la démarche de M. Harrous et du journaliste. ».
Enfin, pour l’avocat de Jérémy Harrous, dans une justification à la Jawad (le logeur pour sa part) après l’attentat de Charlie Hebdo, son client en délogeant les migrants a confiné à l’œuvre humanitaire :
« Il s’agit d’une démarche citoyenne qui vient en aide aux migrants même si mes propos peuvent choquer. Dès le lendemain, ces personnes ont été relogées par la préfecture (en fait une bonne partie, au lendemain des faits, par La Croix Rouge, ndlr). Cela a montré à l’État qu’il était urgent d’intervenir. Il y avait des enfants, ces demandeurs ont le droit à la dignité. ».
Outre l’absence du média public où les convictions pour ce beau métier, s’exprimeraient donc à géométrie variable, il n’y avait pas, selon notre correspondant, d’autre média local au procès.
FF (avec Gérôme Guitteau à l’audience)
Ci-dessous : la demande d’explication adressée vendredi par Guyaweb à Guyane la 1ère
Guyaweb republie l’interview en encadré relative aux faits du 14 juin que nous a accordée le journaliste Guillaume Perrot, le 21 juin.
Guillaume Perrot : «Je sors la caméra, je n’ai pas le temps de filmer que l’on me saute déjà dessus : filme pas !»Guillaume Perrot, le journaliste de Guyane la 1ère, menacé le 14 juin le soir des faits, a été contacté par Guyaweb lundi 21 juin, au lendemain de notre entretien avec Jérémy Harrous. Il a porté plainte, deux jours après les faits, à la gendarmerie de Rémire. L’entreprise a aussi porté plainte. Son collègue Gaël Ho-A-Sim a déposé en tant que témoin. Guillaume Perrot donne sa version des faits. «J’étais constamment avec Gaël Ho-A-Sim sur les lieux, affirme d’abord Guillaume Perrot. Il devait être 8h (20h, ndlr) moins 10 et un individu, un ami de Jérémy Harrous, est arrivé et a dit au migrant : préparez-vous, faites vos affaires, la mairie va vous donner une solution (…) Jérémy Harrous et deux potes arrivent ensuite et vont parler aux migrants donc on se rapproche. M. Harrous et ses amis ne parlaient pas espagnol. On se tourne vers mois et quelqu’un dit, lui il est Français, il va pouvoir traduire. Et là je réponds : «écoutez les gars, je suis journaliste, avec mon collègue, on est là pour couvrir l’affaire». Donc à ce moment-là, je leur dis : je suis journaliste, sans sortir la caméra. Ensuite, il y a une seconde fois où je sors la caméra mais je ne filme pas. D’ailleurs, je n’ai pas le temps de filmer que l’on me saute déjà dessus pour dire : «filme pas ! Filme pas !». Et il y a une troisième fois où l’on se dit avec Gaël : «bon, on filme» : parce que là ils prennent les affaires, ils les mettent dans un véhicule, ils commencent à les déloger et que cela fait plus d’une demi-heure qu’ils les menacent en disant : «des soldats vont venir…». Il y avait des enfants dans les bras de leurs parents. Des parents qui ne comprenaient pas ce qu’il se passait…. Et c’est à ce moment-là que l’individu revient en me menaçant». «La phrase de menace qui vous a été faite à ce moment-là est-elle la phrase exacte figurant dans le communiqué de l’intersyndicale de journalistes au lendemain des faits : «Si tu filmes, je te tue, je suis armé» ?», ai-je alors demandé à Guillaume Perrot : «Pas exactement. Ce que j’ai dit à mes collègues, c’est que, dans un flot de menaces continues, j’ai essayé de dialoguer avec cette personne. A aucun moment, il ne m’a laissé m’exprimer. Il m’a dit : «Si je me vois à l’image, j’te tue». Il a continué son flot de menaces en disant : «je suis armé, je ne suis pas venu les mains vides. J’ai des armes dans la voiture». Je ne le filmais pas particulièrement, je filmais la foule, je n’ai insisté, j’ai baissé la caméra, je me suis éloigné (…), j’étais extrêmement mal parce que j’avais l’impression d’avoir lâché ces gens, de ne pas filmer ces gens qui se faisaient humilier».
«Les gens ne voulaient pas partir, assure encore Guillaume Perrot. Trois riveraines sont arrivées pour dire aux gens : restez-là, ne bougez pas. Mais ils déplaçaient leurs affaires. Peut-être que l’intervention de M. Harrous le matin avait provoqué des réactions qu’il ne maîtrisait pas et peut-être a-t-il voulu protéger ces gens-là, mais il les a quand même menacés pour qu’ils partent (…) Et puis avant de partir, la police est là. Je ne sais pas s’ils avaient le consentement de certaines autorités mais la Bac (brigade anticriminalité, ndlr) a tcheké les potes de monsieur Harrous à ce moment-là (…) C’est le désordre le plus total : il menace les gens : «si vous ne partez pas tout de suite, j’ai des soldats qui vont venir, vous allez le regretter, ça ne va pas se passer gentiment». Et ce ne sont pas que des menaces : il prend leurs affaires. Il ne leur a pas laissé la possibilité de rester. Et à la fin la police arrive et vient tcheker les gens qui menacent. Que vont penser les gens ? Des migrants avec qui j’ai discuté m’ont dit : ‘on a autant peur de la police française que de ces individus là’». Propos recueillis par FF |
20 commentaires
Moralité, quand on casse du squat ou qu’on vire des migrants, il faut ni menacer les journalistes ni les laisser filmer… Il faut donc d’abord virer les journalistes sans les menacer en même temps que les migrants ? Ou l’inverse ?
L’absence des victimes au procès en dit long sur le sérieux de l’agression, un fait divers comme un autre qui a été galvanisé par les réseaux sociaux. Si il fallait envoyer au tribunal une personne à chaque fois qu’elle dit à une autre « sinon je te tue », il faudrait en envoyer du monde au tribunal, à commencer par les écoliers…
Vous n’avez sans doute pas bien saisi les enjeux
Effectivement « Matador », vous n’avez strictement rien compris au sens de cet article. Passons.
D’où l’adage d’une liberté de la presse qui, quand elle n’est pas défendue, s’use, se compromet et témoigne de sa docilité. Le journaliste menacé n’est pas une « star » local d’où son isolement. Honte à ses collègues. Il y aura d’autres mouvements et faute de réactions, d’autres restrictions de liberté. bravo M. Farine.
Merci Monsieur FARINE il nous reste encore un média intègre et courageux. Ne changez rien l’avenir vous donnera raison, car ce n’est pas en s’agenouillant devant ces conspirateurs de tout poil que nous aurons une vie meilleure en guyane, bien au contraire. On le remarque tous les jours sur des médias tels que radio peyi qui n’arrêtent pas de s’invectiver sur facebook. Quelle misère intellectuelle. Chacun se croit le droit de traiter l’autre de la pire manière sous prétexte qu’il n’est pas d’accord.
Le journaliste est lâché par les syndicats et sa direction parce qu’il n’est pas Guyanais et qu’il a porté plainte contre un « Guyanais » militant de 2017. C’est un crime que de toucher de près ou de loin à avril 2017, période où Guyane la 1ère n’a pas fait du journalisme mais de la propagande militante.
Si l’inverse s’était produit, on aurait eu Serville, Trop violans, l’UTG et Guyane la 1ère devant le tribunal à renverser des poubelles et agiter leurs drapeaux en vociférant au racisme, au colonialisme, ainsi qu’un communiqué de presse de l’ensemble des élus dénonçant cette grave atteinte à la dignité des Guyanais et à la liberté de la presse…
Je pense que le journaliste de Guyane 1ère a sans doute déjà demandé sa mutation.
@Morvandiau, vous n’avez pas froid au yeux ! !
Vous l’avez compris et vous le dites.
« Réalités et spécificités guyanaises »
Ce n’est pas parce qu’on partage une bière après le travail, en se donnant des top-là, qu’on fait partie du groupe. Eh oui, ce racisme là existe bel et bien au travail, soutien du bruit des lèvres.
Cependant la victime qui de surcroit a porté plainte, se devait de se présenter même sans avocat. Attitude incompréhensible.
Oui force a Guyaweb
Oui comme aucun article sur Guyane premiere, sur l implication d un des leaders de 2017 dans l affaire des faux papiers…apres quand on se souvient comment Sidibe Pallud presentait le journal…beaucoup d erreurs, manque de precision, de recoupement…
Un présentateur de journal n’est pas forcément au courant des sujets qu’il doit présenter (en tout cas comme son nom l’indique) c’est une équipe qui y travaille et le réalise et lui donne un résumé ou une présentation du sujet à lire à l’antenne
Quand la peur des représailles est du côté des médias
La tyrannie est pas loing
@Jo
Oui, et l’absence totale de réactions des autres médias sur cette affaire de menaces de mort envers un journaliste qui n’est plus soutenu par direction et syndicat n’augure vraiment rien de bon…
Sur le site de Guyane la 1ère, le tapis rouge se déroule bien entendu servilement dans un article au sujet de la formation des conseillers territoriaux : » le respect d’un programme ambitieux annoncé pour le pays Guyane dans le discours de politique générale du président Serville «
Effectivement…
@Morvandiau, pour Gabriel Serville, on ecrit « peyi » et non pays…cela a un sens
@Morvandiau. « Le journaliste est lâché par les syndicats… parce qu’il n’est pas Guyanais et qu’il a porté plainte contre un « Guyanais » ». Là vous faites un drôle de procès d’intention à Laurent Marrot (représentant syndical SNJ). Gaffe à la diffamation.
En même temps, difficile de prendre tellement plus au sérieux ce gugusse, qui bien que se prévalant de sa gentillesse et de son statut de chef d’entreprise si prompt à jouer les cadors meneur de troupe… perd aussitôt ses nerfs et a la menace de mort facile à la simple vue d’une caméra. Sans remettre en cause une seconde l’indispensable principe de la défense de la liberté de la presse, est-on bien certain que le côté bouffon du personnage, cet agitateur si vite effarouché, n’est pas aussi à l’origine de la désafection de la victime et de ses soutiens? Le juge a parfaitement su recadrer cet adepte du buzz si émotif face à l’objectif. Il semblait bien avoir le petit doigt, bien au milieu la couture du pantalon lors de l’audience… Donc perso, si un jour un neneu agressif me menace de mort. Du moment que suite à ma plainte, un juge s’acquitte correctement de la pénible tâche, du rappel à la bonne éducation et de la sanction. Et bien, pas certain que je n’aille pas à la pêche ce jour là, plutôt que de me coltiner à nouveau l’énergumène…
Cela n’explique nullement Bello l’absence à l’audience d’un avocat pour la victime (protection fonctionnelle) devoir d’une entreprise (sur fonds publics à 20 millions de budget annuel localement), entreprise qui avait de surcroît porté plainte. Aucun syndicat de journalistes n’avait non plus délégué d’avocat, c’est un fait.
@FF
Pire, Guyane la 1ère, en tant qu’employeur de la victime, a l’obligation d’assurer la protection juridique de son salarié.
Et Guyane la 1ère ne se sent pas du tout inquiète de manquer à ses obligations légales. L’absence de la victime et/ou de son avocat à l’audience l’illustre dramatiquement.
Malheureusement, on ne peut pas tout dire ici, certains guettent la diffamation au lieu de s’inquiéter de cette grave atteinte à la liberté de la presse, mais l’absence de réactions des autres médias mériterait des approfondissements. Des consignes d’étouffement de l’affaire auraient étés émises depuis le « changement »…
Obligation, si la victime en a fait la demande…Est-ce le cas? Plus raisonnable d’attendre et d’entendre sa position, avant de conjoncturer derechef sur un complot pour défaut de guyanité… Et vous pouvez parfaitement insinuer plus ou moins ouvertement et sans preuve qu’un syndicaliste fait dans la discrimination identitaire. Si il vous attaque, vous risquez juste de mettre à votre tour votre petit doigt devant la couture de votre pantalon et devant un juge… Tout comme le gugusse.
conjecturer…
Oui mais Bello, dans cette histoire l’entreprise a porté plainte (ainsi que le journaliste) et une intersyndicale a rédigé un communiqué : et après ?