«En attendant Godot», l’inventaire du président du tribunal de grande instance de Cayenne, en matière d’application des peines, de squats, de malaise chez les greffiers, de budget de la justice…
Le 28 janvier dernier, devant un parterre d’huiles étatiques locales et face au monde judiciaire guyanais, le juge Chevrier enchaîne sur le chapitre «services de greffe et malaises sociaux ». Il débute ainsi sur ce volet : «L’année 2018 a été marquée par des mouvements sociaux au sein du TGI, symptomatiques de profonds malaises, qu’on résume habituellement sous le vocable de ‘ Souffrance au travail ‘ ». Les magistrats du siège ont poursuivi le traitement des affaires malgré leur nombre réduit, aggravé par des conditions matérielles de travail très difficiles, marquées par l’insuffisance de moyens techniques, l’incapacité à faire face…
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3 commentaires
Remarquable article, décrivant avec précision la somme des dysfonctionnements d’une institution majeure, la justice.
Et au final une conclusion relative à la patience seul remède possible comme une résilience alors que la solution n’est pas dans les missions qui se succèdent, les réunions, mais plutôt dans l’octroi de budgets jamais obtenus et qui s’envolent au fil du temps.
Ce reportage vient d’être réactualisé. Principalement page 6, de quelques illustrations que nous avions demandées au président du TGI sur cette partie de son discours du 28 janvier dernier relative à «l’amélioration des conditions de travail au TGI».
Le juge y indiquant alors : «de nombreux leviers ont été actionnés, parfois vainement. Mais d’autres ont eu un effet.»
Godot et Kafka.
Excellente dissection de la culture du pouvoir tel qu’il est en France. Trop riche pour le bac philo mais beu défi pour des juristes en fin d’étude.