Le président vénézuélien reconnaît que des membres de son gouvernement ont rencontré récemment des émissaires de Washington.
« Je confirme que depuis des mois il y a des contacts entre de hauts fonctionnaires du gouvernement des Etats-Unis de Donald Trump et du gouvernement bolivarien que je préside, avec mon autorisation expresse, pour chercher à régulariser le conflit » a déclaré Nicolás Maduro ce mardi.
Le président vénézuélien confirme ainsi les informations publiées ce dimanche par l’agence Associated Press évoquant notamment une rencontre secrète en juillet dernier entre des émissaires de la Maison Blanche et le numéro 2 du régime vénézuélien Diosdado Cabello, qui pour sa part les a démenties et a dénoncé « un mensonge, une manipulation ».
Réélu l’an passé dans des conditions très controversées pour un second mandat de six ans qu’il a débuté début 2019 (Guyaweb du 14/01/2019), Nicolás Maduro est vivement contesté par le président de l’Assemblée nationale dominée par l’opposition, Juan Guaidó, qui lui dénie toute légitimité et ne cesse de dénoncer une « usurpation » du pouvoir et de demander son départ.
Juan Guaidó s’est auto-proclamé président par intérim fin janvier et il est reconnu comme tel par une cinquantaine de pays dont la France, la majorité des membres de l’Union européenne, la plupart des puissances d’Amérique latine à l’exception du Mexique, ainsi que le Canada et surtout les Etats-Unis qui lui apportent un soutien très actif.
Le gouvernement de Donald Trump multiplie les sanctions afin d’asphyxier l’économie du Venezuela et de faire pression sur le régime chaviste, aggravant la crise généralisée que traverse le pays depuis plusieurs années en dépit de ses richesses pétrolières et qui a provoqué l’exode de plusieurs millions de ses habitants vers les pays voisins, notamment la Colombie, le Pérou et le Brésil.
La Maison Blanche a aussi pris des sanctions contre de nombreux hauts dignitaires du régime vénézuélien dans le but de contraindre Nicolás Maduro, qui reste fermement soutenu par la Russie et la Chine, à quitter le pouvoir ou à accepter l’organisation de nouvelles élections présidentielles dans des conditions acceptables.
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