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Crise sociale en Guyane

Crise sociale en Guyane

Suivez la situation en direct sur notre live : déclarations, informations pratiques, photos, vidéos… la rédaction est mobilisée. La Guyane vit un mouvement social de grande ampleur porté par des socioprofessionnels, des salariés grévistes et différents collectifs de citoyens qui défendent «l’intérêt général du pays Guyane». Depuis dix jours des barrages sont en place dans les communes et le territoire est paralysé… Soyez acteurs de l’information et envoyez-nous vos contributions pratiques à redac [at] guyaweb [dot] com ou via Whatsapp 0694467073

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23 commentaires

  • Méga promo : le collectif #la peche pour tous# a decidé d écouler tout son stock de poisons ce samedi midi: tous les poissons seront donnés gratuitement à tous ceux qui se présenteront avec un masque de touloulou à partir de midi sur la place des palmistes ce samedi 1er avril, bonne peche aux poissons ! ?

  • Nemo

    @GUYAWEB :
    Le second document, intitulé « tableau de réponses aux propositions du Collectif », a-t-il été rendu public ? Merci.

  • KLS

    Non Nemo. Si tel était le cas nous l’aurions rendu public sur Guyaweb

  • Nemo

    Si l’insécurité était la motivation première du collectif des 500 frères, à l’origine de la massive manifestation populaire, à laquelle on peut associer une exaspération profonde face à une situation socioéconomique et sanitaire des plus déplorables, on ne trouve rien dans ces mesures d’urgence de nature à freiner les facteurs générateurs de violence : habitat illégal et/ou insalubre ; natalité trop élevée ; conduites à risque et addictions ; familles déstructurées ; immigration illégale ; chômage. Rien d’ordre structurel de nature à permettre un véritable développement industriel et, par voie de conséquence, à créer des emplois pour lesquels des formations qualifiantes seraient pensées. Cela me donne l’impression de mettre des pansements (certes, d’onéreux pansements), mais sans traiter les causes du mal. Cela manque, à mon avis, de réflexion en profondeur, de vision à long terme et d’ambition pour la Guyane et, surtout, pour la jeunesse guyanaise.

  • Les thématiques environnementales ne sortent pas. Il n’y a probablement pas de problèmes dans ce domaine (déchets, salubrité, eau…)

  • Mickael

    De l’insécurité on passe à la question statutaire, c’est beau…

  • Nemo

    Il commence à y avoir comme un goût de manipulation, de récupération et de démagogie dans ce mouvement hétéroclite qui, à mon sens, trahit non seulement les inquiétudes et aspirations de la population, mais aussi ses choix démocratiques. Si on lui avait dit de se lancer dans les rues pour une modification statutaire, je ne suis pas sûr que cela aurait rassemblé des milliers de personnes. Elle s’est d’ailleurs exprimée là-dessus il y a sept ans par référendum, comme le rappelle, en gras, le gouvernement dans son tableau en réponse aux revendications du Collectif (page 1/33). Il est d’ailleurs significatif (à moins qu’il ne s’agisse d’un pur hasard) de voir que la première d’entre elles, portée par le CEMEA (Centre d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active) de Guyane est de « placer la Guyane sous l’article 74 de la République française ». Alors, que doit-on penser ? Nous aurait-on manipuler dès le début ? Nous aurait-on cacher la finalité de ces blocages en nous faisant croire que nous exprimions notre ras-le-bol de l’insécurité et des problèmes endémiques en Guyane ? Et la solution miracle, sortie du chapeau d’on ne sait trop qui dans ce macro-collectif hétéroclite, serait un changement de statut. De grâce, ne prenez pas les gens pour des couillons ! Ne vous servez pas des légitimes émotion et ferveur citoyennes pour les détourner à des fins politiciennes, qui plus est en détournant la voie démocratique ! La souveraineté populaire se trouve dans les urnes. Toute tentative de les shunter relève du populisme, voire pire, de la dictature. La légitimité d’un mouvement ne se décrète pas, elle se construit dans la confiance mutuelle autour d’une finalité acceptée et partagée, à condition que celle-ci soit connue et non pas dissimulée. Alors un peu de dignité, de transparence et de respect pour la population !

    • Je partage à 200 pour 100. Dans ce cas, le drapeau que nous avons brandi tout au long du soutien aux 500 frères ne serait plus celui de la Guyane, il redeviendrait celui de l’UTG.

  • Acoupa

    1) depuis le départ, sur des motifs ô combien légitimes, le collectif principal a été manipulé à des fins politiques et syndicales : élus disqualifiés, changement statutaire et « relance » de l’UTG

    2) quand on adresse un carton rouge, l’interlocuteur est hors jeu, donc fin de négociation. Dans quel but?

    3) mairies et écoles fermées expliquent la bonne tenue des barrages. Ciel clément, salaire assuré, denrées alimentaires fournies gracieusement, … pourquoi vouloir arrêter. La Guyane va se réveiller avec une terrible gueule de bois quand elle constatera les dommages considérables sur l’économie.

  • Nous devons rester vigilants. Ce n’est pas aux collectifs de décider seuls d’un changement statutaire. La population doit être consultée.

    • Concernant le statut de la Guyane, nous avons déjà voté. Le mouvement des 500 frères a notre soutien uniquement pour négocier les points de revendications. Le changement statutaire ne peut se faire que par les urnes. S’il se fait dans notre dos, nous nous serons faits berner par l’UTG. Dans ce cas les masques tomberont…

  • simplet

    Je commence à avoir un doute, au vu de votre titre, et à la lecture de l’avis de la représentante des très petites entreprises,( en tout cas au moins une)
    Qui représente qui ? comment se sont constitués les collectifs, et sur quels critères ?

  • Nemo

    Pour (r)aviver les esprits critiques, au sens noble du terme, c’est-à-dire de ne pas prendre pour argent comptant ce qu’on nous dit et dit de faire, autrement dit, pour essayer d’analyser la tournure que prennent les événements, voici des faits qui devraient nous alerter sur la déviance du mouvement et la méfiance que je commence à nourrir à son égard :
    O. GOUDET, mégaphone en mains cette nuit, au balcon de la préfecture, harangue la foule massée place de Grenoble : le show propagandiste et populiste est lancé ou quand un groupe ethnique (déjà bien implanté dans la société guyanaise et même dans l’établishment guyanais) jouit de son hégémonie légitimement (enfin plutôt populairement), prétendent-ils, acquise. La réduction identitaire guyanaise dans toute sa splendeur par le choix de la langue dans laquelle M. GOUDET s’adresse à la foule : exclusivement en créole. Décrétée langue du peuple guyanais ? Les Amérindiens, Bushinenge, Hmongs et les autres apprécieront. En tout cas, son acolyte sinophile apprécie, lui aussi opportunément sur le devant de la scène. Et pour dire quoi ? Que l’Etat français va maintenant rendre à la Guyane ce qu’il lui a pris ! L’Etat, paradoxalement appelé à la rescousse pour sauver, à grand renfort de milliards, le navire Guyane à la dérive -au fait, pourquoi dérive-t-il ?-, érigé en ennemi public numéro 1 de la cause guyanaise ! Comme si l’Etat était seul responsable du marasme social et économique de la Guyane et de la faillite éducative et familiale ! Et si l’Etranger ne suffit pas comme bouc-émissaire, on entendra bientôt dire qu’il faut mettre les Blancs à coup de pied aux fesses dehors. Ou comment, à partir d’une mobilisation pacifique, massive, populaire, transculturelle, pour une cause juste (la dénonciation de violences endémiques et l’expression d’une exaspération et d’une prise en considération plus juste des citoyens français de Guyane), cultiver insidieusement une culture anti-français. Ou comment la construction identitaire guyanaise, enfermée dans un processus nationaliste exclusif (dans le sens où on veut nous faire croire que l’adoption d’une culture en exclurait nécessairement une ou des autres, comme s’il était impossible de se sentir français, guyanais, wayana et basque, par exemple ; heureusement que le coeur de l’homme est grand quand son esprit n’est pas fermé !), s’érige sur la mise en accusation et l’opposition systématiques. M’enfin, j’espère vraiment me tromper, j’espère vraiment qu’on ne nous trompe pas sur la finalité de cette entreprise.

  • Nemo

    Franchement, vue la tournure que ça prend, ça n’augure rien de bon. J’en arrive à me demander si les 500 frères protègent la population ou constituent la garde rapprochée de Goudet et consorts, dans leur tentative de mainmise sur le pouvoir et d’appropriation anti-démocratique de la Guyane. Cela ressemble à un putsch mou, sournois, insidieux, larvant. Voyez plutôt : des élus tenus de serrer les rangs, d’obéir aux ordres et de marcher à la baguette derrière un macro-collectif, une population que l’on essaie d’endoctriner de manière démagogique en détournant ses motivations et aspirations légitimes à des fins statutaires, des leaders qui haranguent la foule mais bloquent les négociations si les protocoles d’accord sont signés dans les ateliers et non pas de manière globale afin de ne pas perdre le contrôle sur la situation et de continuer à exercer leur leadership. Il est temps que les médias publics prennent un peu de recul sur ce qui est en train de se jouer, peut-être à notre insu, voire à nos dépens, au lieu d’en faire aveuglément la propagande, sous couvert d’élan populaire historique. La population aussi devrait commencer à ouvrir les yeux et ne pas succomber aux chants des sirènes sorties des eaux troubles guyanaise parce qu’elle risque de se retrouver embourbée dans quelque chose qu’elle n’a ni choisi, ni voulu, ni demandé à ceux qui s’en prétendent les porte-paroles.

  • Je pense que Davy Rimane devrait oublier les revendications politiques personnelles du syndicat utg edf dont il est secrétaire général, le temps d’un week-end, pour ne se concentrer que sur les demandes légitimes de la population…
    Je ne pense pas que plus de 20 000 personnes soient descendues dans la rue pour demander un changement de statut.
    Si il veut se lancer la dedans, qu’il se présente aux élections , mais qu’il ne trahisse pas la confiance de ceux qu’il est censé représenter.

  • FRED66

    Tout ce que vous dites Nemo raisonne en moi comme une vérité et je vous remercie de mettre les mots sur des sensations que nous sommes très nombreux à éprouver.
    La Guyane dont nous apprécions tous la pluralité et la diversité s’enfonce d’heure en heure dans une situation chaotique au profit d’un groupuscule d’indépendantistes avec son propre service d’ordre cagoulé.
    Il serait temps que l’Etat suspende toute poursuite de négociations et agisse avec un peu plus de fermeté.
    Côté Élus nous ne sommes guère mieux lotis. Ils sont absents et ont le trouillometre à zéro excepté Mme la Maire de Cayenne.

    • Nemo

      Disons plutôt que l’Etat doit agir davantage avec autorité qu’avec fermeté, c’est-à-dire recadrer les débats autour des aspirations et de l’exaspération légitimement exprimées par la population et des demandes qu’elle a réellement formulées, et non de pas se laisser manœuvrer par un macro-collectif vers des exigences institutionnelles qui n’émanent pas de la population. La fermeté consisterait à répondre de manière coercitive aux provocations de leaders haranguant une foule déjà acquise à leur cause, ce qui est le piège dans lequel il ne faut tomber pour ne pas mettre le feu aux poudres. L’occasion serait alors trop belle pour les populistes d’en faire rejeter toute la responsabilité sur un État déjà mis au banc des accusés. Cela ne ferait qu’accroître leur popularité, appuyer leurs velléités et attiser les haines et rancœurs sorties d’outre-tombe. La situation exige plus que jamais autorité, mais sérénité et respect dans les rapports entre les parties en présence pour ne pas provoquer la rupture du dialogue.

  • Nemo

    Pourquoi dire à la population de se rendre à Kourou, au rond-point de la Carapa, sinon pour rechercher un affrontement ? Les instigateurs populistes, provocateurs et manipulateurs de ce mouvement savent très bien que si les choses peuvent (ou doivent, selon la stratégie qu’ils ont décidé d’adopter) dégénérer c’est exactement là que ça se passera dans un face-à-face, sciemment provoqué, entre forces de l’ordre sécurisant l’accès au CSG et la population si celle-ci avance sur eux. Je trouve cette conduite irresponsable. Ce n’est pas pour faire pression, c’est pour chercher la provocation et le conflit. Il serait plus prudent de demander aux forces de l’ordre de se retirer, le CSG est suffisamment protégé comme cela. Sans face-à-face, aucun risque de débordement. J’espère que tout un chacun saura agir en bonne intelligence et responsabilité.

  • Si cela continue une semaine de plus, on risque de trouver des gens dans la rue avec une cagoule sur la tête qui crieront :
    « Barrages? Nou Gon ke sa! « …

  • Les revendications pour m’énergie de notre ami Rimane sont basiques : c’est un condensé des revendications UTG qui ne voient que EDF et pas toujours l’intérêt « général » de la Guyane.
    On demande des groupes électrogènes et des réseaux alors que la Guyane a tant de potentiel dans les énergies renouvelables et les économies d’énergie, qui donneraient tant d’emplois en plus (au moins 1000).
    Oui, il faut du réseau, mais vers l’Est en priorité, car avant de doubler une ligne qui existe il faut penser à nos communes de l’Est et à la filière forestière qui a besoin de la biomasse pour se développer.
    Je n’ai pas pu tout lire, mai le problème principal de l’intérieur n’est pas chez EDF, mais à l’Etat qui refuse de s’occuper de la production (c’est pourtant son rôle), refilant le bébé aux commues. Il suffit simplement que l’Etat dise : Bon on y va, et tout va se résoudre, EDF aura un cadre juridique clair pour travailler et pourra avancer.
    Un autre syndicaliste

  • beaumont

    attention cela sent mauvais, les collectifs sont désormais à la main des UTG – MDES qui nous resservent leur mauvaise tambouille avariée sur les changements de statut qui ont été tranchés en 2010 et qui ne font pas avancer les problèmes. On n’est pas là pour servir la soupe à nos élus locaux décrédibilisés et totalement incompétents. Il faut que les négociateurs des collectifs restent sur les revendications qui ont mis la population de Guyane dans la rue et notamment l’énergie, la santé et l’éducation qui restent en suspend.

    Allo !!! les négociateurs !! alors on ne laisse pas la clique habituelle RIMANE, GOUDET (et la barbichette en embuscade) s’emparer des collectifs et détourner l’action des revendications légitimes !!! merci d’avance

  • Terreau fertile pour l’extrémisme

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