En Guyane, une délinquance stable en 2024 mais qui est « à un niveau hors norme par rapport au reste du territoire »
Le territoire guyanais a enregistré 49 homicides l’année dernière a-t-on appris ce vendredi lors de la présentation du bilan 2024 de la préfecture sur la délinquance. Dans 60% des cas, l’usage d’armes à feu est en cause. C’est le cas aussi dans 3 vols avec arme sur 4. La lutte contre la circulation de ces armes est érigée en priorité par les autorités. « La Guyane a enregistré 49 homicides en 2024. C’est presque un par semaine » a annoncé le préfet Antoine Poussier, lors de la présentation du bilan de la délinquance pour l’année 2024 qui avait lieu ce vendredi 7…
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24 commentaires
On ne va quand même pas sans arrêt s’épancher sur le côté « grande messe » des illusions de ce genre d’exercice de communication, censé nous ménager sur nos nombreux records d’échecs régaliens, constatés localement chaque année…Donc, une petite touche de positivisme, en relevant la présence d’une femme (la procureure Aline Clérot, dont le sourire avenant nous change pas mal de l’ancien char Leclerc bardé de médailles) parmi cette team composée du gratin de l’autorité régalienne locale. Quand on progresse un petit peu sur le terrain des représentations symboliques en termes d’ouverture à la diversité…Il faut aussi savoir le saluer comme il se doit.
On a déjà eu des femmes Procureur de la République à Cayenne dans les années 2000 mais il vrai que la magistrature est un corps très majoritairement féminin. C’est beaucoup moins le cas pour les autres corporations représentées derrière de cette table.
« beaucoup moins… », vous avez le sens de l’euphémisme, ou de l’ironie. On n’a jamais eu de préfète, ni de cheffe de la police ou des douanes, il me semble…Je ne contredis pas, je plussoie.
Sinon, rafraîchissez moi encore la mémoire, les préfets, chefs de police et des douanes ont toujours été du type caucasien (pour reprendre la phraséologie officielle) en Guyane. Mais avons nous déjà eu au moins un proc appartenant à ce que l’on appelle les minorités visibles, par exemple du type maghrébin, asiatique, africain (pour reprendre à nouveau la phraséologie officielle)? Là, comme cela, je n’en ai pas le souvenir. Je me trompe?
Prenez le temps de lire et de comprendre avant de vouloir rebondir. Je vais garder l’essentiel ; »…. la magistrature est un corps très majoritairement féminin. C’est beaucoup moins le cas pour les autres corporations représentées derrière de cette table ».
« Beaucoup moins » que « très majoritairement féminin » cela pourrait vouloir dire « légèrement majoritairement féminin » …voir même égalitaire…ou à minima « minoritairement féminin ». Rappelons juste, puisque nous ne sommes pas tenus à un quelconque exercice de communication, que pour les autres corporations représentées localement, la féminisation du sommet de la hiérarchie, confine plutôt au « pas du tout ». c’est moins sexy que « beaucoup moins »…mais c’est là vérité. Juste en dessous du sommet, une sous-préfète tout de même…Donc l’espoir est permis. Le prochain préfet sera peut-être une préfète…
70 % des magistrats sont des femmes alors qu’il doit y avoir environ 8 femmes parmi les 159 généraux de Gendarmerie ( le grade du chef des gendarmes en Guyane) soit moins de 5 % donc voilà la signification du « beaucoup moins ».
Justement. Déjà, du point de vue de l’appréciation littéraire, est-ce que c’est exagéré si j’estime que 65% d’écart, c’est énormément moins?
Et d’un point de vue plus mathématique (toujours pratique pour quantifier précisément) quand vous dites littéralement que « la magistrature est un corps très majoritairement féminin » …De part votre énonciation, votre plage et votre curseur d’évaluation sont de facto corrélés à la notion de majorité… Votre champ de proportionnalité est donc restreint entre les bornes 51% et 100%, c’est à dire le segment des proportions majoritaires. Votre « très » gradue donc un niveau de majorité… faiblement majoritaire, légèrement majoritaire, largement majoritaire, très majoritaire, extrêmement majoritaire…Là vous respectez une logique de graduation parfaitement linéaire, mathématiquement compréhensible donc. C’est ce que j’essayais de vous expliquer, en illustrant qu’un légèrement majoritaire (55%) c’est déjà « beaucoup moins » qu’un très majoritairement (70%)…alors même que vous comparez deux cas où les femmes restent bien majoritaires
In extenso, quand vous dites globalement: « la magistrature est un corps très majoritairement féminin. C’est beaucoup moins le cas pour les autres corporations ». Aucun esprit mathématique ne peut donc comprendre que votre « beaucoup moins » s’exonère désormais de toute corrélation avec la notion de majorité posée dans l’énoncé antérieur. En mathématique, et donc en raisonnement logique, on n’escamote jamais de la sorte les prémisses .
Ça n’a donc pas beaucoup de cohérence analytique de dire de but en blanc, sans aucun chiffres, que le corps de la gendarmerie est « beaucoup moins »… « majoritairement féminin »… que celui de la magistrature.
L’euphémisation résidant dans le fait que votre « c’est beaucoup moins le cas » corrélé à un « très majoritairement féminin » décrit donc potentiellement aussi bien une situation de 55% de féminisation comparée à 70% de féminisation…qu’une situation, selon vos propres chiffres, de 5% comparée à 70%. Cette dernière étant pourtant extrêmement discriminante alors,que la première ne l’est absolument pas.
Quand une appréciation couvre un spectre aussi large, et potentiellement aussi contradictoire elle dissimule tout possibilité d’objectivité…Contradictoire car, on ne sait alors même pas que vous comparez un cas très majoritaire à un cas très minoritaire.
« la magistrature est un corps très majoritairement féminin. C’est beaucoup moins le cas pour les autres corporations »
De cette énonciation, il est factuellement impossible de tirer d’emblée une conclusion de discrimination (féminisation très minoritaire) pourtant bien réelle… Le préjudice n’est pas clairement énoncé… Cette énonciation est donc d’emblée édulcorante, sans lui adjoindre les chiffres plus édifiants des écarts, il est impossible d’interpréter que ce « c’est beaucoup moins le cas » recouvre en l’occurrence des cas totalement antagonistes. Très majoritaire versus très minoritaire. « Beaucoup moins » versus « antagoniste ».
« la magistrature est un corps très majoritairement féminin. C’est tout le contraire pour les autres corporations »
Là en revanche on comprendrait d’emblée l’ampleur du gap et de la contradiction…Aucune euphémisation donc…
Une bonne dose de masturbation intellectuelle totalement indigeste alors que l’idée de base était simplement de comprendre pourquoi nous n’avions pas eu de femme jusqu’à présent à la tête de la plupart des administrations régaliennes de l’état en Guyane.
Ben, ce sont juste quelques ablutions de méninges en passant, pour vous laissez un peu de temps pour rebondir sur la suite…Puisqu’il n’y a probablement pas que les femmes qui sont discriminées. Un tabou? Et sinon, l’euphémisation, fusse à l’insu de son plein gré, tout comme le tabou…ne contribuent-t’ils pas aussi à une certaine forme d’inertie en lien avec la perpétuation de cette discrimination…Ici plus qu’ailleurs? Alors, un simple proc issu de la diversité dans l’histoire de la justice locale…Oui, non? Ne vous vexez pas sur la forme, le débat de fond mérite mieux. Et vous savez bien, depuis le temps, combien je suis facétieux.
A défaut de PR, il me semble que le dernier Président du TJ, M. Mahrez Abassi, répond à vos critères.
Et bien si moins de 5% de présence féminine au niveau de la gendarmerie correspondent bien à une lourde discrimination… L’exception qui confirme la règle que vous citez correspond effectivement également au même critère de discrimination patente…Nous sommes bien d’accord?
En parlant de discrimination…Ça fait quand même plusieurs mois maintenant, qu’elle a été mise au piquet contre le mur des pissotières…C’est quand que madame pipi sera de nouveau autorisée à revenir s’assoir pour venir taper la discute avec ses petits camarades? T’en pense quoi Alphonse…plutôt que d’aller colporter ta créolophobie légendaire à la mord-moi le Morvandiau sur FG?
Hep…Tutututuuut…La tête face au mur madame pipi! Minute…on n’a pas encore décidé si tu pouvais à nouveau nous parler…Tu nous as tellement saoulé faut dire…
Une fois de plus il faut toujours bien lire avant de répondre. 5% correspondant au pourcentage de femmes chez les généraux, c’est à dire le plus haut grade des officiers supérieurs de gendarmerie. Sinon le ratio total de femmes est de 22 % dans la GN et de 30 % dans la PN, ce qui, à mon avis, peut quand trouver une justification, compte tenu de la mission bien spécifique de ces deux institutions.
C’est bien pour cela que j’évoquais aussi dés le départ le gratin de l’autorité, ou la féminisation au sommet de la hiérarchie…Vous l’aviez bien lu? Et sinon, c’est encore plus discréditant ce fort écart de discrimination dans la discrimination, entre la base et le sommet…Le message sous-jacent, c’est les femmes ne savent pas commander…Sexiste au plus haut point.
Et dans la préfectorale aussi aujourd’hui nous en sommes à environ 30% de femmes au niveau national…Mais jamais aucune femme préfète en Guyane… C’est « beaucoup moins » comme vous dites. Les faits sont plutôt têtus. Ça vous allez avoir du mal à essayer de le justifier…
Bah oui, c’est bien parce qu’on évoquait le gratin de l’autorité que je me suis limité dès le départ au taux de féminisation chez les généraux puisque c’est le grade du chef des gendarmes en Guyane. C’est vous qui extrapoliez « au niveau de la gendarmerie » . Ensuite je ne justifie rien, je constate. Pourquoi voudriez vous que la Guyane soit « mieux disante » que la France en général en matière de féminisation chez les hauts fonctionnaires surtout quand on sait pertinemment que notre département constitue rarement un premier choix de mutation. Donc aucune surprise à ce que ce soit la seule corporation très majoritairement féminisée qui ait vu une femme à sa tête à plusieurs reprises en Guyane.
Euh jaguar, c’est un file de discussion, je reprenais donc votre propre exemple des 5% sans prendre la peine de reprendre tout l’énoncé…puisque vous et moi parlions bien du « sommet » juste avant…Désolé. En plus cela ne remet pas fondamentalement en cause le fond du propos …5% ou 22% de féminisation ça reste dans les deux cas une forte discrimination.
Sinon, vous insinuez donc que les femmes gradées de la police et des douanes, ou les femmes de préfectorale refuseraient toute d’être affectées et voire même promues aux postes de grand chef, en Guyane? Vous tenez un sacré scoop là…C’est pour cela qu’il n’y en aurait jamais aucunes à ces postes du sommet localement? Vous sortez cela d’où?
Hormis la préfectorale qui obéi à des règles particulières, dans la fonction publique, on postule (ou pas) sur des postes ouverts à la mutation et/ou à l’avancement. On ne peut donc pas refuser un poste, on se contente de ne pas le solliciter. Si un poste ouvert ne trouve pas preneur, l’administration le ré-ouvre autant de fois que nécessaire jusqu’à trouver au moins un candidat. Moins le poste est attractif, moins il y a de candidats. Vous n’allez pas jouer les ingénus en feignant de découvrir que la Guyane est une contrée peu attractive pour un tas de raisons qu’on ne va ressasser ici. Pourquoi a-t-il fallu autant de temps pour que les postes de PR et de Président du TJ trouvent preneurs à votre avis ?
Ce qui surprend c’est qu’avec votre théorie, les « punis » ou les « moins regardants » qui finiraient donc par accepter le poste de chef, peu attractif selon vous, ne seraient jamais des femmes, mais toujours des hommes,…pour la PJ, la gendarmerie et les Douanes…La faible attractivité conduirait et expliquerait donc selon vous l’absence totale de femme depuis toujours à la tête de ces institutions en Guyane…Pardon mais ça semble très alambiqué. Et c’est même contre-intuitif, les femmes devant en général se bagarrer plus et accepter plus de contraintes, pour parvenir à faire carrière sans les hautes sphères du commandement. Votre exemple des postes tardants à être pourvus, ne démontrant pas plus pourquoi la faible attractivité conduirait à l’absence totale de féminisation sur ces postes. Pour preuve, sur l’un d’eux c’est bien une femme (elle est sur la photo) qui a fini par arriver… Le manque d’attractivité n’est donc pas un critère objectif de supputation d’une non-candidature systématique, et donc incidemment de non affectation, des femmes sur ces postes.
Et c’est bien ce que je disais, pour la préfectorale, où c’est en gros le PR qui décide (Macron se gargarisait de toujours demander trois dossiers dont au moins celui d’une femme, pour faire son choix sur chaque poste de préfet)…Le fait que nous n’ayons jamais eu de préfète, ne semble donc pas lié au hasard ou à un manque d’attractivité (je n’y crois pas une seconde). Difficile de le justifier autrement que par un choix délibéré. Désormais, avec presque un tiers de femmes préfètes au plan national, en proportion nous devrions en avoir au moins une toute les deux rotations. On y croit…
J’oubliais, vous dites que vous ne justifiez pas…Du coup je ne comprends pas bien cet argument:
« Sinon le ratio total de femmes est de 22 % dans la GN et de 30 % dans la PN, ce qui, à mon avis, peut quand trouver une justification, compte tenu de la mission bien spécifique de ces deux institutions. »
Quelles « missions spécifiques » justifieraient quand même selon vous, cette nette discrimination persistante des femmes dans la gendarmerie et dans une moindre mesure dans la police?
Votre esprit de contradiction vous incite à m’attribuer des propos totalement inexacts juste parce mon analyse ne vous convient pas. C’est vous qui utilisez les termes de « punis » et de « moins regardant » qui ne correspondent ni à la réalité ni à ce que j’ai essayé de vous expliquer. On retrouve malheureusement chez certains guyanais ce discours récurrent selon lequel les fonctionnaires mutés en Guyane seraient les médiocres et les punis. D’une part c’est bien sûr totalement faux car la « mutation disciplinaire en Guyane » n’est pas pas une sanction prévue dans la fonction publique et d’autre part c’est assez insultant pour les différents hauts fonctionnaires présents sur le territoire.
Par contre vous vous permettez d’affirmer que le fait de ne jamais nommer une préfète résulterait d’un choix délibéré. Pouvez vous développer car on est au niveau zéro de l’argumentation.
Pourquoi le PR refuserait volontairement de nommer une préfète en Guyane ?
Vous esquivez…Si j’ai mis entre guillemet les termes, c’est bien pour exprimer qu’ils sont sujet à caution et voire même caricaturaux…et si je vérifie ainsi leur cohérence et votre façon de les assumer ou non, c’est bien que j’essaye d’éprouver cette vague logique que vous nous vendez, qui voudrait que l’absence de femmes à la tête de ces institutions, résulterait du côté repoussoir de notre territoire, en proie à un manque d’attractivité…
Donc, pour « punis », vu que le terme est à dessein caricatural, cela peut aussi s’entendre au sens large et figuré, non par la sanction disciplinaire, mais par celle du niveau des notes ou des évaluations, ou la faiblesse du dossier de candidature en général…offrant donc moins de latitude dans le choix des postes auxquels on postule…Ne leur resterait donc « au punis » de par la moindre qualité de leur candidature, que les territoires évités et non sollicités par ceux ayant de meilleurs dossiers.…Dont la Guyane selon votre explication sur sa faible attractivité. Et qui plus est, un prof de LEP local (un puni qui a déserté depuis, ou a été muté sur FG pour raison disciplinaire) nous a bien expliqué en long en large et en travers, le niveau des concours selon lui au « rabais » pour le recrutement des enseignants venant exercer en Guyane… Je ne pense cependant pas, tout comme vous visiblement, qu’il faille en faire une généralité insultante…Donc aucune difficulté à éliminer le critère des « punis »… ne resterait alors que celui des « moins regardants ». Ce qui n’est pas-là une insulte, j’espère que vous me l’accorderez.
Et donc selon votre théorie, seuls les hommes, et systématiquement les hommes, seraient « moins regardants » (moins exigeants) sur le peu d’attractivité du territoire et le solliciterait donc finalement pour ces hauts postes de commandement locaux que vous estimez peu attractifs… Or en rejetant également cette notion, c’est bien vous qui contredisez tout votre logique…Si les homme ne sont pas « moins regardants » que les femmes dans le choix de la Guyane, la réalité plus que probable c’est qu’il n’y a aucune raison, aucune démontrée en tout cas, pour que les femmes elles, soient « plus regardantes » et refusent toujours ces hauts postes locaux…, donc votre explication de la faible attractivité globale du territoire, comme justification de l’absence totale de femmes à la tête de ces hauts postes, ne tient franchement pas trop la route.
Sinon, pour le choix délibéré…vous voulez vraiment que je vous explique qu’il existe bien une vision sexiste éculée selon laquelle les femmes manquerait de prédispositions pour être placées à des postes nécessitant poigne, force et sévérité? Pourtant, plus globalement, et à nouveau, qui évoque ces « missions spécifiques » qui « justifieraient quand même » selon vous, cette nette discrimination persistante des femmes dans la gendarmerie et dans une moindre mesure dans la police?
Ma théorie, et moi je précise que c’est bien une théorie (mais un sociologue pourrait l’étudier) c’est que nos régions ultramarines, sont encore largement perçues au plus haut sommet de l’Etat, comme des régions à part…De celles dont Bayrou, premier ministre, en parlant de Mayotte, révèle qu’elles sont « hors du territoire national »… Des régions à problèmes sujettes à désordre et rébellion nécessitant donc, des hommes à poigne, si possible habitués au commandement (je ne suis pas remonté plus loin mais nos quatre derniers préfets sont bien d’anciens militaires)…Même, Macron le champion du 1/3 de préfète, succombe à ce vieil atavisme non seulement totalement sexiste, mais également insidieusement hérité de la doctrine coloniale de jadis…
Sinon, pour éviter que je n’ai à vous tirer aussi laborieusement les vers du nez en prêchant le faux pour obtenir le vrai, et en endossant le rôle du méchant contradicteur…Vous avez aussi le droit d’expliquer vous-mêmes de façon plus rationnelle (étayée raisonnablement) votre vague argument selon lequel: faible attractivité du territoire = toujours zéro femmes à la tête de certaines institutions régaliennes locales…