2020-2025. Il y a cinq ans, le 17 mars 2020, le premier confinement était officiellement décrété pour limiter la circulation de la pandémie de Covid-19. À cause de cette assignation à résidence, un nouveau mode d’organisation du travail a pris une ampleur considérable : le télétravail, qui consiste à travailler à distance en utilisant les nouvelles technologies depuis son domicile. Cinq ans après, cette pratique devenue hybride est désormais ancrée dans les entreprises, d’après une étude de l’Insee. Entre 2019 et 2024, la part des personnes salariées pratiquant le télétravail au moins occasionnellement est passée de 4 % à 22 %.
Il y a cinq ans, le 17 mars 2020, afin de lutter contre la pandémie de Covid-19, le territoire national était confiné pour la première fois et la limitation des déplacements fut stricte. Ce ne sont que de mauvais souvenirs : port du masque obligatoire, gestes barrières, distanciation sociale, passe sanitaire, comorbidités, couvre-feu, etc…. Parmi ces nouvelles adaptations, il y eut le télétravail, devenu incontournable. Si certaines entreprises – notamment la rédaction de Guyaweb – n’avaient pas attendu la crise du Covid-19 pour faire du télétravail un mode de fonctionnement, une grande majorité d’entre elles a dû le pratiquer depuis le premier confinement.
En effet, avant la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, le télétravail était peu répandu, « seuls 4 % des salariés le pratiquaient de façon régulière en 2019 » d’après une étude de l’Insee publiée le 5 mars 2025, contre « 22 % au minimum une fois par mois en 2024».
Avant la crise du Covid-19, « le télétravail était plus répandu dans la finance et l’information-communication, secteurs où la proportion de cadres est élevée, avec respectivement 61 % et 66 % des salariés travaillant dans une entreprise comptant plus de 2 % de télétravailleurs réguliers ». En revanche, il était « quasi inexistant dans l’hébergement- restauration, où les entreprises avec plus de 2 % de télétravailleurs représentaient seulement 10 % de l’emploi salarié » note l’Insee.
Mais avec la crise sanitaire, « la pratique du télétravail s’envole ; environ trois salariés du secteur privé (y compris entreprises publiques) sur dix télétravaillent au cours de la dernière semaine de mars 2020, au plus fort de la crise, proportion qui n’a plus été atteinte après le premier confinement (…). Ainsi, après des pics à 27 % et 28 % lors des confinements de novembre 2020 et avril 2021, la proportion des salariés télétravaillant au moins un jour par mois se stabilise au-delà de 20 % jusqu’à la fin de la crise sanitaire, début 2022.»
L’étude de l’Insee révèle aussi des inégalités, car ce sont majoritairement les cadres qui télétravaillent : deux cadres sur trois ont recours au télétravail, une proportion qui se réduit à un salarié sur cinq pour les professions intermédiaires et à un sur dix pour les employés. Aussi, les femmes télétravaillent davantage que les hommes. Selon l’Insee, en 2023, 51 % des salariés en télétravail étaient des femmes et elles ont également tendance à télétravailler sur leurs jours de maladie : 56 % des femmes sont concernées contre 55 % pour les hommes.
Aujourd’hui, « l’organisation du travail est essentiellement hybride, avec une combinaison de présence physique et d’en moyenne 1,9 jour hebdomadaire de travail à distance. Près de 7 salariés sur 10 qui considèrent leur poste comme télétravaillable y recourent.» En effet, la pratique du télétravail post-Covid a été permise par les accords et les chartes d’entreprises, venus encadrer la pratique. Aujourd’hui, plus de la moitié des accords d’entreprises autorisent le télétravail deux jours maximum par semaine, quand ce chiffre était d’un tiers en 2019.
Graphique de Une : au deuxième trimestre 2024, 22,4 % des salariés du privé avaient été en télétravail au moins une fois dans les quatre semaines précédant l’interrogation, en moyenne 1,9 jour sur la semaine de référence. Source : Insee, enquêtes emploi en continu de 2021, 2022, 2023 et 2024
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