Marie Guévenoux : « C’est grâce à ce genre de projets que l’on obtiendra la stabilité du réseau et la fin des black-outs »
Depuis la dernière visite ministérielle du site en septembre dernier, le chantier de la centrale électrique du Larivot, relancé en juillet dernier après une intense bataille juridique remportée par EDF, a bien progressé. Les opérations de terrassement, qui ont nécessité la pose de 21 000 drains pour évacuer l’eau des 10 hectares d’emprise de la centrale, sont achevées. La réalisation des fondations profondes, qui consistent à enfoncer des pieux de bois (notre photo) entre 10 et 25 m de profondeur, le sera bientôt. Le futur bâtiment administratif fait même déjà deux étages. D’après EDF-PEI, le maître d’oeuvre, l’année 2024 sera…
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10 commentaires
Le problème n’esgt pa
Si le projet du Larivot est « structurant » pour la Guyane, c’est un problème : on repose sur cette centrale unique au lieu de sources diverses d’énergie renouvelable.
Ce projet n’est pas durable notamment de par son approvisionnement en « biomasse liquide » (et le fioul) qui posent d’autres problème :
– son importation (on s’éloigne de l’autonomie énergétique)
– son éventuelle production locale (envisagent-ils des plantations de palmiers à huile à perte de vue dans le but de climatiser des passoires thermiques ?)
NB : pour rappel, ils n’auraient pas eu besoin de détruire et drainer cette mangrove, de stabiliser ce sol vaseux, et de construire un dangereux oléoduc au milieu de zones habitées, s’ils s’étaient installés sur le terrain prévu à cet effet à Dégrad des Cannes.
De l’argent largement gaspillé contre toute logique économique, sociale et environnementales !
dans le dossier mis à l ‘enquête publique :
LE TERRAIN
– il y a une couche de 37m de vase (alors des pieux de 25 m ça pose problème)
– la possible connexion entre les eaux sur le terrain et la rivière de Cayenne, APAVE demandait que cela soit vérifié mais pas de réponse sur cette connexion (donc ça serait pomper la rivière!? )
– le PPRI ne permettait pas l’implantation des panneaux photovoltaïques car en zone inconstructible (EDF n a pas demandé de certificat d’urbanisme)
– PGRI (plan de gestion du risque inondation) et TRI (territoire à risque important d’inondation) le permis de construire a été délivré alors que l’etat avait toutes les connaissances pour faire un refus de permis de construire. La cartographie du TRI de 2014 met déjà le terrain en zone inconstructible à cause de la zone de submersion marine à fort aléa. Cette même cartographie est dans la validation par le préfet du PGRI parue au JO.
– le terrain était sur la zone OIN n°4 qui n’est plus d’actualité à cause de la zone inondable : (cf rapport sur service Risque par la DGPR)
SUR LA CANALISATION DE TRANSPORT DE FIOUL DOMESTIQUE OU DE BIOLIQUIDE (oléoduc)
– donc un nouvel AZF ne dérange ni l’état ni Edf
– c’est une NOUVELLE canalisation (oléoduc) et pas une ancienne donc ce projet doit tenir compte de l’environnement humain : depuis AZF, il est interdit de venir recouvrir une zone de danger par une zone d’habitation et l’inverse recouvrir une zone d’habitation par une zone de danger. Le PLU doit être respecté. Il n’y a pas eu d’avis conjoint sur l’oléoduc, si l’état l’avait organisé, il aurait vu que l’oléoduc passe dans la ZAC écoquartier G. Othily et sur le domaine public routier inaliénable et que les 3 servitudes ne peuvent être appliquées : PAS D’OLEODUC SANS SES PROTECTIONS SUR CHACUN DES Tronçons
– il n’y a pas d’arrêté de cessibilité pour l’oléoduc ( Edf demande d’exproprier l’EPFAG qui lui même avait exproprié pour faire la ZAC)
– les habitants (et leur construction) ne comptent pas car mis sous un risque de mort
– Quid du respect de la loi de 2017 sur le devoir de vigilance de Edf ????
LA VIE DES GUYANAIS COMPTE ET PASSE AVANT CE PROJET D’OLEODUC EN ZONE URBAINE!!!!
OLEODUC
– certains propriétaires ayant leur parcelle qui jouxte la voie publique n’ont pas été répertoriés par Edf, il n’y a pas eu de document d’arpentage fait par un géomètre expert pour déterminer la surface de terrain qui leur serait prise pour la servitude faible (15m de largeur centrée sur l’oléoduc)
– le conseil d’état impose le géomètre expert (pour renommer les parcelles issues de la parcelle mère)
– le bilan humain et financier de cette opération est à revoir largement à la hausse et donc impose son annulation car les inconvénients dépassent les avantages.
Edf renouvelable a fait TOUCAN 1 et TOUCAN 2 à Montsinéry , c’est du photovoltaïque AVEC stockage donc disponible à la demande.
Un manque de communication entre filiale de Edf est flagrant ou bien c’est pour mieux vendre la centrale du larivot.
Pour mémoire, la PPE n’a fait que rajouter le bioliquide donc c’est interchangeable entre fioul domestique et bioliquide.
Juste un point à corriger, un pieux bois n’a pas besoin de se poser sur du sol dur, c’est le contact ( friction) entre le sol et les 4 faces du pieux qui assure la portance.
Pour le reste…debile de construire une centrale si près de la rivière quand on connaît l’état du sol imbibé d’huile de la centrale de DDC.
« C’est grâce à ce genre de projets que l’on obtiendra la stabilité du réseau et la fin des black-outs »
Oui et bientôt la fin du bouclier tarifaire de l’électricité. Malgré l’application de ce bouclier, le prix de l’electricité n’a pas cessé d’augmenter et le pire est à venir. Nous allons nous retrouver avec une centrale au fioul « renouvelable » qui aura couté une fortune et rapporté beaucoup d’argent à tous les acteurs de ce projet contraire à toutes les logiques (les anciens propriétaires de la parcelle ont touché le jackpot).
Même si la péréquation tarifaire nous garanti presque le même prix du Kwh qu’en métropole, le coût de l’énergie domestique va exploser dans les années qui viennent, en même temps que celui des carburants d’ailleurs…
Et n’oublions pas que la péréquation tarifaire disparaitra dans le cas d’un accès à l’autonomie de la Guyane, cette compétence étant réclamée dans le projet autonomiste. Va falloir passer à la caisse pour financer la nouvelle Electricité De Guyane, et ses nombreux salariés qui touchent actuellement des salaires très généreux…
Quand je dis passer à la caisse, pour bien imaginer la chose, il faut savoir que le cout de production du Mwh d’électricité en Guyane est 4 fois plus élevé que son actuel prix de vente aux particuliers…
Autant dire que ça risque de piquer !
Cet article à décharge, minimaliste et lisse comme du savon ressemble plus à un communiqué de presse d’EDF. Que font les journalistes talentueux et compétents de Guyaweb en matière d’analyse technico-financière et socio-environnementale de ce projet? C’est tout de même un sujet bien plus important à traiter et à critiquer éventuellement que de vulgaires faits divers… non?!
J’ai déjà la réponse du boulanger : quels sont les articles les plus ? Lol.
On a l’impression d’être avec le Jacques Borel du journalisme. Les gens aiment la merde alors je leur donne de la merde. Quelle belle ambition !