Sous la houlette de Guya’Kite et des Pupilles de l’Enseignement Public (PEP) de l’Institut d’Education Motrice (IEM) de la Chaumière, la première session «Tandem Handi kite» pour des enfants porteurs de handicap s’est tenue ce mardi après-midi sur la plage de Montjoly.

Le vent n’était pas franchement au rendez-vous mais suffisamment pour souffler la première bougie d’une longue série des sessions « Tandem Handikite » qui permet a des enfants polyhandicapés qui ont des déficiences motrices cumulées à une déficience mentale sévère, de découvrir les joies du kite surf.

« Une première au Monde »

Il y a plus d’un an, le 26 septembre 2015, Jean-Osée était le premier handicapé au monde à naviguer en Tandem Kite avec Yann Dejou instructeur agrée de l’école Guya’Kite et à l’origine du projet. Signé sur cinq ans afin de permettre à un maximum d’enfants de découvrir le kitesurf, le projet Tandem handikite est réalisé par l’association Guya’Kite avec le partenariat de l’Institut d’éducation motrice de la Chaumière. Sébastien Ghiringhelli, enseignant spécialisé à l’Institut d’Education Motrice et Carole Amposta, kinésithérapeute sont les référents.

Première session officielle du Tandem Handi Kite

«Sur quinze enfants, il y a huit âgés de 11 à 18 ans qui en profitent. Il y a toute une préparation sur l’activité du kite surf et une préparation physique comme les essais de gilets en mer, des essais de flottabilité et suspensions des harnais en piscine. et maintenant en mer, c’est le premier essai pour les enfants porteurs de handicap moteur. Par le biais de la pratique du kite l’enfant est en situation de simulation neuromotrice et thérapeutique. Ses muscles et son énergie sont dans une situation nouvelle, son équilibre aussi. La sélection de la pratique du kite se fait d’abord selon l’envie des enfants et l’autre possibilité est lorsqu’une prescription médicale est requise. Il faut savoir qu’il y a des enfants qui ne connaissent pas la plage et pour eux c’est aussi une belle raison de vivre, de prendre du plaisir et de s’oxygéner» s’est exprimée Carole Amposta.

Munis d’un harnais ceinture durant cette session, les enfants sortent de leur position assise et sont en position verticalité. «Ils découvrent des notions de vitesse et de glisse et ils s’approprient l’environnement de la mer et surtout les gamins sortent de leur habituel» expliquait l’instructeur Yann Déjou.

« Ce qui est beau avec les gamins c’est qu’on ne sait pas ce qu’ils ressentent mais quand on voit la lumière dans leurs yeux en sortant de l’eau on aimerait bien savoir ce qu’ils ont dans la tête..»