Mardi 19 Mars

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Claire Albanesi : « la Guyane a besoin de renouveau »

Claire Albanesi : « la Guyane a besoin de renouveau »

Claire Albanesi est candidate pour la première fois sur la première circonscription aux élections législatives des 10 et 17 juin. Elle s’est prêtée au jeu de nos questions écrites envoyées à l’ensemble des 18 candidats* en lice aux législatives en Guyane. Elle se présente sous les couleurs de la France Insoumise, parti présidé par Jean-luc Mélenchon et arrivé en tête en Guyane lors du premier tour de l’élection présidentielle 2017.

Elle sera face à 9 autres candidats dans la première circonscription de Guyane: Michel Sabas (ancien militant du Parti Socialiste Guyanais), Julien Deroche (sans étiquette), Gabriel Serville, député sortant (Parti Socialiste Guyanais), Jemetree Guard (sans étiquette), Line Létard (Walwari), Sylvio Létard (sans étiquette), Armand Achille (Anticolonialiste), Joelle-Prévot Madère (La République En Marche !) et Michel Quammie (divers droite, soutenu par Les Républicains).

1/Quel métier exercez-vous ?
Je suis ingénieur du génie civil. J’exerce le métier de maître d’oeuvre au sein d’un bureau d’études dont je suis la gérante.
Mais il s’agit là d’une reconversion. J’ai en effet enseigné plus de 10 ans en Guyane, du primaire au secondaire, et de Saint-Georges à Apatou en passant par Saint-Laurent, Iracoubo et Macouria.

2/ Est-ce votre première campagne pour un mandat électoral ? Si non, quelles étaient les précédentes ?

C’est ma première campagne électorale en tant que candidate.
Si je suis militante derrière la candidature de Mélenchon depuis 2012, je défends les causes progressistes depuis que je suis lycéenne.

3/Pourquoi vous lancez-vous dans ces élections législatives ?

Le discours sont les mêmes d’élections en élections. La démocratie en souffre, la Guyane a besoin de renouveau. Je me lance pour porter les espoirs du programme “l’avenir en commun” qui a recueilli l’adhésion des Guyanaises et des Guyanais lors du premier tour des élections présidentielles.
Je porte également la déclinaison guyanaise de ce programme qui va fédérer l’ensemble des progressistes de Guyane: les anticolonialistes, les autonomistes, les écologistes, les socialistes ainsi que les sociaux-démocrates qui refusent la brutalité néolibérale de Macron. Mais je veux également mobiliser tous les abstentionnistes, ceux qui le sont par désintérêt pour la politique, comme ceux qui le sont par conviction, je pense notamment au libertaires et aux indépendantistes.
Enfin, je veux reconquérir un électorat qui s’est perdu dans l’impasse du vote Front national.

4/Quelles sont les forces politiques qui vous soutiennent ?

Nous sommes la Guyane Insoumise.Plutôt que les petits arrangements entre amis, nous privilégions le rassemblement. Nous avons obtenu l’investiture de la France Insoumise et de Jean-Luc Mélenchon arrivé en tête en Guyane au premier tour des élections présidentielles. La Guyane est insoumise, c’est la force politique émergente, c’est un nouvel acteur politique incontournable sur la scène guyanaise qui compte bien bousculer les dinosaures qui se partagent le pouvoir depuis trop longtemps.

5/Quels sont les sujets que vous comptez défendre en priorité devant le Parlement ?

La première chose que je défendrai, c’est bien évidemment le respect et l’application des accords signés. Nous sommes face à l’urgence sociale.
Mais au-delà, les sujets que je défendrais en priorité devant le Parlement relèvent du statut et de l’écologie. Je défendrai les États généraux de l’autodétermination. Il est important d’accéder à une autonomie politique nous permettant, entre autres, de nous associer avec nos voisins sud-américains et de nous intégrer dans notre environnement régional. Je défendrai également la réforme du code minier pour protéger notre biodiversité de la prédation minière et de l’avidité des multinationales pétrolières.

6/Quelle sont les propositions de loi que vous comptez élaborer au cours de votre mandat ?

Je compte élaborer des propositions de loi autour de deux projets structurants. Il s’agit d’une part du technopôle de l’énergie et de la biodiversité, et d’autre part la mise en place du plan bleu.

Le technopôle de l’énergie de la biodiversité permettra de fédérer, autour d’une ville guyanaise repensée, l’ensemble des acteurs, État et collectivités, universités et lycées professionnels, pépinières d’entreprises et centres de recherche et développement. Il sera amené à travailler en étroite collaboration avec nos voisins de la région Caraïbes et sud-américaine.

Le plan bleu permettra de mettre en valeur nos fleuves et nos espaces maritimes. Nous développerons les activités d’aquaculture, notamment l’algoculture. Les algues sont l’avenir. Elles vont nous permettre d’enclencher un processus d’industrialisation autour de productions alimentaires mais également des biomatériaux et des biocarburants. Ce plan bleu comportera également un volet énergétique, nous exploiterons la force mécanique fluviale et maritime.

L’objectif de ces deux projets est de sortir la Guyane de la dépendance et de l’économie néo-coloniale, source de pollutions et d’inégalités, par le développement d’une économie endogène et intégrée, en harmonie avec la nature et les Hommes.

7/La loi de moralisation de la vie publique sera présentée avant le deuxième tour des élections législatives: quelle est votre position sur ce sujet ?

Le ministre Bayrou est en train de rédiger son projet de loi, j’attends de le lire pour me positionner.

Toutefois, il y a deux éléments qui me paraissent incontournables : l’inéligibilité pour les élus condamnés pour corruption et l’interdiction du lobbying auprès des parlementaires.

8/Comment comptez-vous faire appliquer concrètement l’Accord de Guyane ?

Si le gouvernement refuse d’appliquer les accords signés ou commence à jouer la montre, alors nous nous mobiliserons à nouveau. Et s’il faut de nouveau empêcher les fusées de décoller, nous le ferons.
Mais le meilleur moyen de faire appliquer les Accords, c’est de faire monter à l’Assemblée nationale une majorité insoumise. Cela nous épargnera du temps et des sacrifices.

9/En cas d’élection, comment comptez-vous couvrir votre circonscription ?

Je suis pour la sobriété, je ne suis pas de ceux qui se déplacent en hélicoptère, c’est franchement déplacé ! Je suis issue du peuple, je ne passerai jamais au-dessus de lui. Aussi, je couvrirai ma circonscription de la même manière que mes concitoyens se déplacent au quotidien.
Je m’appuierai également sur le réseau Insoumis de Guyane, qui croît chaque jour. Enfin, je resterai disponible auprès de mes concitoyens notamment par les réseaux sociaux.

10/Quels sont vos principaux arguments pour convaincre les électeurs ?

Je suis une immigrée. La Guyane, belle et généreuse, m’a adoptée. En 18 ans, j’ai parcouru les communes, les établissements scolaires, les chantiers, les centres de formation, l’Université, les marchés locaux, les exploitations agricoles, les scènes musicales et théâtrales. J’ai été fonctionnaire, aujourd’hui je suis chef d’entreprise. J’ai battu les pavés lors des grandes mobilisations aussi bien nationales que locales.
Je porte un renouveau politique profondément progressiste, inscrit dans un grand mouvement altermondialiste, les Indignés, les Insoumis. Je porte un programme, l’avenir en commun, qui a réuni plus de 7 millions de voix au niveau national. Je porte aussi et surtout un projet cohérent et fédérateur pour la Guyane. Enfin, je porte un combat que je ne lacherai jamais, celui de la dignité et de l’émancipation.

Quels sont vos outils numériques de campagne ?

Facebook : https://m.facebook.com/GuyaneInsoumise/

A quoi sert un député ?

Elus au suffrage universel direct, les 577 députés – 539 de l’Hexagone, 27 des Outre-mer et 11 des Français de l’Etranger – composent avec les sénateurs le Parlement qui se réunit notamment tous les mardis et mercredis pour les questions d’actualité. Un député est élu pour cinq ans et a pour mission de discuter et éventuellement de voter les projets de loi du gouvernement mais il peut aussi déposer des propositions de loi. En plus du vote des lois, le député a pour mission de contrôler l’action du gouvernement en posant des questions écrites ou en posant des questions orales en séances publiques.

Comment est-il élu ?

Les candidats qui recueilleront la majorité absolue des suffrages exprimés, représentant au moins 25% des électeurs inscrits, seront élus dès le premier tour. Si un second tour est nécessaire, pourront se présenter les candidats ayant obtenu un nombre de voix au moins égal à 12,5% des électeurs inscrits. Si aucun candidat ne remplit cette condition, pourront se présenter les deux candidats ayant obtenu le plus de voix au premier tour.

Au second tour, le candidat qui aura recueilli le meilleur résultat sera élu, même à la majorité relative. Et en cas d’égalité entre deux candidats, c’est le candidat le plus âgé qui sera élu au bénéfice de l’âge.

Particularité des prochains députés
Ils ne pourront plus cumuler de mandats. La loi du 14 février 2014 interdit en effet le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur. Député sortant de la 1ère circonscription de Guyane, Gabriel Serville le député-maire de Matoury qui se présente à nouveau aux élections législatives est ainsi directement concerné.

Retrouvez nos articles sur les Législatives 2017

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14 commentaires

  • Jmc

    Argumentation soignée, texte bien travaillé. Un brin d’utopie au niveau économique, mais les formules sont bien rodées. Nous verrons cependant si elle sera première au 1er tour comme son mentor monsieur Mélenchon.

  • moibeni

    un tête bien faite, une bonne connaissance du terrain, une chance pour sortir des combines d’appareil ?

  • Ti sonson 973

    J’adhère complètement ! Une force concrète à l’assemblée nationale avec un vrai groupe parlementaire qui a les mêmes aspirations que nous en Guyane ! La candidate est à la hauteur de la mission !

  • GZ

    Tiens, cette candidate place les anticolonialistes-autonomistes en tête des forces progressistes, vise l’autodétermination / l’autonomie politique… et personne pour lui sauter à la gorge ? Expliquez-moi ça.

  • Et bien pour le coup peut être quelle inspire plus confiance qu’ un indépendantiste orpailleur ou un syndicaliste fonctionnaire raciste et revanchard….? Mais vous auriez pu trouver ca tout seul….

    • GZ

      Je ne l’ai pas osé…
      S’en déduit toutefois que le pb n’est pas l’autonomie – quelle qu’elle soit à prioir – mais de personnes, aux critères troubles.
      Ce n’est pas ce que j’ai cru voir chez les commentateurs jusqu’ici allergiques à la simple évocation de la nécessité ne serait ce que d’un chgt de gouvernance.

  • Nemo

    Les idées économiques (technopôle de l’énergie de la biodiversité et plan bleu) ne sont certes pas dénuées d’intérêt, mais, sur un plan politique, taxer de progressistes les anticolonialistes, autonomistes et socialistes, cela me laisse dubitatif. D’une part, parce que les socialistes du PSG sont trop arc-boutés sur le pouvoir qu’ils détiennent depuis belle lurette et qu’ils cherchent à préserver, au prix des retournements de veste et des manigances les plus insolites, pour faire progresser quoi que ce soit (ces mêmes dinosaures qu’elle critique soit dit en passant et qu’elle prétend paradoxalement fédérer), et, d’autre part, parce que les anticolonialistes -fonctionnaires de l’Etat ou assimilés qu’ils dénigrent, pour la plupart, et racistes patentés à leurs heures- cherchent plus à bloquer, à faire régresser le territoire et à l’épurer ethniquement qu’à véritablement le faire décoller. Quant à l’auto-détermination, on peut refaire 2010, le peuple, en démocratie, est et demeure souverain. L’idée d’une autonomie politique me semble être une réflexion à avoir compte tenu de l’inadaptation d’un cadre législatif et normatif au territoire et de sa bureaucratisation excessive.
    Cette réflexion, menée dans le cadre d’un programme lisible de candidat aux élections législatives, prend moins la population en traitre que la revendication sur l’évolution statutaire introduite et imposée à son insu en avril par un collectif auto-proclamé représentant du peuple guyanais.

    • GZ

      Ne vous en déplaise, mais une revendication ne peut être « imposée ». Votre accusation est un non-sens. Une revendication est l’expression d’une opinion, en l’occurrence sur la nécessité de se pencher sur le statut. Les « traîtres » du collectif n’ont fait que de jouir de leur droit de s’exprimer, ils n’ont rien imposé à quiconque. Qu’ils se considèrent représentants de la population n’a rien de déplaisant, toute personne engagée en politique affirme le même. C’est la consistance de la politique. Prétendre que ses idées sont les meilleures.

      Libre à vous de vous y adhérer ou pas (et vous y adhérez finalement !), mais ces critiques de la simple expression d’une opinion sont nauséabondes.

      On peut couper les cheveux en quatre ou en trente, il en reste que cette candidate a repris l’évolution statuaire à son compte. Ce qui est le début de la réflexion.
      Si j’ai bien compris, l’autonomie politique (= indépendance, entre nous, ce qui n’a même pas été revendiquée par les « traîtres » !) peut être envisageable selon vous, à condition d’être menée par des « Métros » , pour cause de « racisme notoire » des ses tenants métis.
      De mieux en mieux…

      • Nemo

        Si non-sens il y a, c’est de croire que des revendications émanant d’un collectif plutôt trouble sont l’expression de la population, qui n’a pas mandaté les membres de ce collectif pour les représenter, s’exprimer à sa place et porter des revendications qui n’engagent que ce collectif (celle sur le statut étant portée par le CEMEA, qui ne représente que ses adhérents). De fait, ces revendications, soi-disant au nom du peuple, ont bel et bien été imposées à celui-ci et les politiques n’avaient qu’à s’aligner ou s’allonger. Lorsque la levée des barrages fut votée en interne, au sein du collectif, puis qu’ils se poursuivirent malgré un vote contre, on peut douter du fonctionnement démocratique de ce collectif. Il en va de même des médias, tantôt sollicités, tantôt écartés, selon le bon vouloir du collectif, qui les utilisaient à sa guise, quand ils (pour certains) ne marchaient pas à sa botte. Décidément, GZ, vous prenez vos aises avec la démocratie, la confondant avec l’autocratie, prenant la liberté de nuire à autrui pour de la liberté d’expression. L’expression de la loi du plus fort, oui, de celui qui bloque, qui intimide, qui impose ses vues et ses actes, voire a recours à des représailles contre ses contradicteurs. C’est la liberté d’empêcher d’être libre, libre de penser, libre de ses mouvements, libre de travailler. Le voilà le véritable non-sens, GZ.
        Dire, par ailleurs, que l’autonomie est la même chose que l’indépendance fera sourire les Espagnols (avec leurs Comunidades Autónomas, même si certains Catalans tentent depuis quelques temps d’obtenir leur indépendance) et les Allemands (avec leurs Länder), en Europe, ou même les Américains (avec leurs États Unis). Justin Catayée aurait aussi bien pu vous l’expliquer, lui qui était favorable à une autonomie politique et non à une indépendance de la Guyane (cf. notamment Debout la Guyane nº19 du 30 avril 1960).
        Quant à votre interprétation finale très personnelle, elle frise la manipulation et le détournement de mes propos en cherchant à les ethniciser : présentée dans le programme d’un candidat aux législatives la réflexion statutaire ne prendra pas les électeurs en traitres puisque ceux qui voteront pour ce candidat le feront en connaissance de cause (quelle que soit la couleur du candidat) ; c’est cela, et seulement cela (entendez le verdict des urnes) qui la rendra envisageable. C’est du moins comme cela que fonctionne, encore une fois, une démocratie, GZ. Pas autrement, en tout cas pas comme a voulu le faire ce collectif en shuntant le processus électoral et en privant de voix les électeurs (quand il ne les a pas purement et simplement détournées, cf. le vote de 2010). On dépasse là la «simple expression d’une opinion». Par conséquent, ce collectif n’avait, je le répète, ni légitimité, ni mandat pour imposer quoi que ce soit à une population qui ne le lui avait pas demandé et n’avait pas défilé massivement pour une réforme statutaire. C’est de l’opportunisme et de la manipulation. Si c’est cela la consistance de la politique selon vous, je dirais que ça a plutôt la consistance molle et nauséabonde de la m…. qu’on a voulu nous faire bouffer les yeux fermés à grand renfort de propagande et de populisme. Libre à vous d’adhérer à ces méthodes. Sans moi.

        • GZ

          Donc, le mouvement de Mars ne fut qu’une manipulation des extrémistes, dans la mesure où la population n’a pas mandaté les membres de ce collectif pour les représenter. Il n’y a eu aucun document en ce sens et même s’il y avait eu, ON pourrait tjs dire que « l’ensemble » ne l’a pas signé…
          En fait, aucun mvmt de masse n’est légitime, à défaut de mandat établi pour les meneurs.
          Et vous dites cela dans un pays qui fête une révolution…

          Les politiques n’avaient qu’à s’aligner ou s’allonger – ou exprimer leur désaccord…

          Vous vous perdez dans les détails de la décomposition du conflit. Mais vos lignes me plaisent : y en a dire sur la « démocratie versus autocratie, prenant la liberté de nuire à l’autrui pour l’obligation de nuire à autrui.
          L’expression de la loi du plus fort, oui, de celui qui bloque, qui intimide, qui impose ses vues et ses actes, voire a recours à des représailles contre ses contradicteurs.
          C’est la liberté d’empêcher d’être libre, libre de penser, libre de ses mouvements, libre de travailler.
          Le voilà le véritable non-sens »

          Exactement !
          Seulement, vous parlez de qui ? De ces gens qui vous ont « bloqué » durant qq jours, ou de ceux qui sont comptables de cette décomposition généralisée ?

          Oui, on met ce que l’on veut dans « l’autonomie ». N’empêche, à force de passer pour pertes et profits l’intégration de la Guyane dans l’espace national, tout en « l’intégrant » dans son milieu géographique (?), votre « autonomie politique » finira par aboutir à qq chose de bien différente des Länder ou d’autres… Catayée ou pas, rêves ou pas.

          Je ne manipule en rien : je constate que la moindre évocation du statut de la Guyane provoque un rejet viscéral chez certains aux relents clairement ethniques. Les qualificatifs racistes, UTGiste ou MDESiste sont les moindres… Et j’observe que ces mêmes propositions trouvent écho favorable venant d’une personne « immigrée ».

          Les « traîtres » ne vous ont pas pris en traîtres. Personne ne vous a imposé un nouveau statut, ils ont cru bon de réclamer un ré-examen de la question. C’est tout. Ils n’ont pas été suivis à chaud, mais cela a tout de même abouti à qq chose, on dirait…

          Ne faites pas celui qui ne comprend pas : je vous ai dit que la quintessence (de la motivation) de l’action politique est la mise en avant de ses idées, prétendant qu’elles sont les meilleures.
          Maintenant, à votre service, je peux aussi vous rassurer que oui, l’opportunisme et manipulation font partie de la consistance de la politique… C’est une nouvelle pour vous ?

          Vous n’avez pas l’air de voir la consistance molle et nauséabonde de la m…. que la Guyane bouffe… Vous devez faire partie de ceux qui prennent l’avion pour leurs soins médicaux… parlez-en à Jmc, il est preneur.

          Content que votre gêne se résume à ces récentes difficultés de circulation. Ca prouve votre statut social et le fossé inter-Guyane.

          • Nemo
            06 juin 2017

            Vous aurez aussi observé que cette personne « immigrée » est capable de tenir des propos sur le statut de la Guyane sans régurgiter d’aigreurs et de rancœurs racistes en instrumentalisant une histoire ressassée et jamais digérée. Il faut être capable de dépasser ses propres préjugés, chose que sont loin de faire les syndicalistes et autres animateurs du collectif. La m….. ce sont eux qui l’ont donnée à bouffer aux petites entreprises qu’ils ont coulées et à leurs salariés ; ce ne sont pas les agents des collectivités et autres fonctionnaires ou assimilés qui composaient les soutiens et forces vives du collectif qui pourront vous dire quel goût elle a, ni même les transporteurs (surtout pas eux, trop occupés à essayer d’avoir la plus grosse part du gâteau). Allez leur dire toute la honte qu’ils devraient avoir à éprouver de la « gêne » à circuler. Alors, épargnez-moi vos caricatures sur ma santé et mon niveau social, que vous méconnaissez totalement. Vous devriez garder un peu d’humilité, ça ne vous ferait pas de mal.

  • le Jaguar

    Puisque vous semblez faire une fixation sur l’origine ethnique de cette candidate, soyez rassuré, elle n’a aucune chance de remporter cette élection, justement à cause de ce handicap insurmontable

    • GZ

      Non. Je ne fais pas de fixation sur l’origine ethnique de cette candidate. Je fixe le simple fait que toute protestation des Guyanais devant le traitement hautement défaillant du territoire passe pour irrecevable sous prétexte d’extrémisme.
      Je connais bien cela : on l’entube à fond, et s’il proteste alors c’est un extrémiste, un violent etc.
      Discours de colon aux colonies.
      (Une autre version plus soft de ces derniers jours : si l’hôpital de Cayenne est à tel point est délabré (processus décennal), c’est parce que les « mouvements regrettables » du Mars dernier ont empêché l’ARS de travailler. Ben voyons …)

      Que Nemo m’explique quand est-ce que j’ai « régurgité d’aigreurs et de rancœurs racistes en instrumentalisant une histoire ressassée et jamais digérée » en affirmant qu’un chgt de gouvernance (probablement chgt de statut de fait) paraît incontournable pour la Guyane.
      Car j’étais traité d’UTGiste et MDES par vos soins authentiquement démocratiques qui ne tolèrent pas que ces mouvements puissent détenir un brin de justesse, une fraction quelconque de vérité.
      Et vous me parlez d’humilité… Décidément…

      Il reste pourtant une Guyane gravement sous-traitée sur tous les plans. Besoins financiers, législatif, humain. Le plus comique est que tout le monde l’admet, disons au moins le sous-investissement, vous aussi.

      Il reste que les Guyanais râlent parfois. Oh, pas trop. 1996, 2008, 2017. Ca fait presque des moutons, rassurez-vous.

      Il reste que toutes leurs attentes/prières/demandes/revendications passent pour impossibles à satisfaire. Toutes. Toujours.
      Le NON est la base et leitmotiv des affaires publiques.
      Faut pas que CA coûte trop cher, hein ?

      Il reste qu’après chaque agitation, des rapports officiels pointent la justesse des revendications refusées par réflexe. Après 1996 il fut reconnu qu’ils n’ont même pas revendiqué assez…

      Il reste que vous rejetez le fond du pb sous le prétexte de la forme, celle des postures jugées déplaisantes.
      Dites, ça vous coûterait de regarder derrière, faire abstraction de ces ressentiments certes déplaisants mais oh combien nourris voire provoqués ?
      Je dis cela pour vous…

      En Guyane le handicap insurmontable n’est pas la couleur de la peau mais ce qui exacerbe les ressentiments ethniques, à savoir les défaillances premières ce dont vous interdisez la critique pour le plus grand nombre. Comment voulez-vous que l’on dissocie vos origines et ces défaillances dans ces conditions ?
      Voilà qui ne servira pas cette candidate… et alimentera le clivage racial.

  • beaumont

    L’origine métropolitaine de cette candidate ne change rien au programme proposé : De bonnes idées.. jusqu’à ce que la vieille soupe avariée de l’autonomie (pardon !! de l’évolution statutaire!!) arrive sur la table comme si c’était cela la solution de tous les problèmes en Guyane … quelle foutaise !!!! et ce n’est pas parce qu’elle le fait avec intelligence, sans ce vieux fond raciste qui transpire habituellement de nos indépendantistes fonctionnaires ou orpailleurs que cela valide la thèse !! ce sont les mêmes conneries

    Cela démontre vraiment la vacuité du personnel politique en Guyane quelque soit ses origines ethniques (ce dont je n’ai jamais douté)…

    a quand un programme intelligent, réaliste et qui sorte enfin la Guyane de sa médiocrité

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